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Deux anciens dirigeants de l’organisation, grassement subventionnée par le ministère de Jean-Michel Blanquer, ont été condamnés pour « abus de confiance ». Ils ont écopé d’une peine de huit mois d’emprisonnement et 5 000 euros d’amende avec sursis, assortie de trois ans d’inéligibilité.
Ce syndicat lycéen, créé en 2018 pour soutenir la réforme du baccalauréat de l’ex-ministre, avait reçu du ministère une subvention de 65 000 euros, dont 43 000 euros pour organiser un congrès fondateur.
Le parquet de Paris a requis des peines exemplaires contre deux dirigeants soupçonnés d’avoir vidé les comptes du syndicat progouvernemental Avenir lycéen. La défense a dénoncé la responsabilité du ministère, s’appuyant sur des déclarations accablantes d’un ex-bras droit de Jean-Michel Blanquer.
À la suite des révélations de Mediapart sur Avenir lycéen, Jean-Michel Blanquer avait sollicité une mission d’inspection sur les subventions aux associations lycéennes. Le rapport est assassin pour plusieurs associations, dont Avenir lycéen, mais aussi pour la gestion des crédits par le ministère.
En farfouillant dans le Journal officiel des associations et sur les réseaux sociaux, on trouve une panoplie d’«Avenir» : «étudiant», «enseignant» et «éducation». Sans le succès escompté.
Un ex-lycéen a raconté à Mediapart, documents à l’appui, comment un responsable de son rectorat l’avait démarché lors de la création d’Avenir lycéen. Au même moment, un compte officiel du ministère diffusait des messages favorables au syndicat pro-Blanquer.