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Laurence De Cock réagit à la publication du décret sur les groupes de niveau/besoin. Cette tribune, c’est le cri de colère, de désespoir de l’historienne qui s’est toujours battue pour la réussite de tous les élèves, pour une école qui les accueille et qui les accompagne tous. « L’école est à bout de souffle c’est vrai, mais que peuvent bien venir réparer des groupes de niveau ? » écrit-elle. « Ne nous trompons pas, ils sont une capitulation sur le principe de démocratisation scolaire. C’est-à-dire qu’ils prennent acte que, puisque l’école est à bout, elle ne peut pas donner la même chose à tous les enfants. Elle est donc obligée de choisir les chanceuses et chanceux ». « Je vous demande d’imaginer leurs visages, à tous ces enfants quand viendra l’annonce officielle du “groupe”, le couperet social. Le soulagement des uns, la colère et la souffrance des autres », ajoute-t-elle. Un appel poignant dans lequel se retrouveront les défenseur·es de la démocratisation scolaire.
Sans en porter le nom, les groupes de niveau mis en place ce dimanche par décret vont bien séparer les élèves de 6ᵉ et 5ᵉ en fonction de leur niveau en français et mathématiques. Le Snes-FSU dénonce un « tri social extrêmement stigmatisant ».