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Alors que le 12 novembre, les militants écologistes, jugés pour s’être introduits sur le tarmac de Roissy-Charles-de-Gaulle, ont pu célébrer leur relaxe des principaux chefs d’accusation, la justice n’en finit plus de statuer sur le sort d’activistes engagés dans la lutte contre l’inaction climatique. Une tendance qui devrait se poursuivre, au vu de l'arsenal juridique élaboré par le gouvernement en tout juste cinq ans de mandat. Au risque de venir entraver la liberté de manifester et la liberté d’expression.
Ils ne sont que quelques dizaines, pourtant la justice emploie les très grands moyens. «Libération» a pu consulter le dossier d’instruction contre les militants antidéchets nucléaires : une procédure titanesque employant les ressources les plus pointues… de la lutte antiterroriste.
10h30 de garde à vue pour trois militants #antipub qui commémoraient le 11 novembre à leur manière, pour "outrage en réunion à personne dépositaire de l'autorité publique".
Antinucléaires, zadistes, paysans, écologistes, solidaires avec les migrants… En France, la justice criminalise les militants, explique l’auteur de cette tribune. Qui s’interroge : quels modes d’action reste-t-il à une époque où la répression ne cesse, elle, de s’intensifier.