417 liens privés
À la fin de courses transatlantiques, comme la Transat Jacques Vabre, de nombreux bateaux rentrent en Europe à bord... d’un cargo. Une pollution qui embarrasse certains skippers, mais pas les sponsors ni les organisateurs.
Ces quinze jours de liesse sportive (à huis clos) se solderont avec une note de 2,4 millions de tonnes équivalent CO2 émis, calcule Greenly. C’est bien moins qu’à Londres ou à Rio, en partie grâce au Covid-19. Mais peut-on faire encore mieux à l’avenir ?
Le vélo ne pollue pas ? Détrompez-vous. Dès 2009, Génération Ecologie dénonçait ‘l’irresponsabilité environnementale des organisateurs du Tour de France’. En 2019, six ONG et trente-quatre députés alertent une nouvelle fois dans une tribune sur les 18 millions de ‘goodies’ distribués qui parfois finissent dans la nature.
Dans la catégorie déni numéro 346, je souhaiterais le petit frère du chanteur s’il vous plaît : le sportif de haut niveau. Nous sommes des millions à admirer Federer, Messi et Ronaldo. Des millions à être en ébullition devant la ligue des champions, les Jeux Olympiques, les championnats du monde de notre sport favori… Et pourtant. J’ai une très mauvaise nouvelle : pour que Roger Federer puisse continuer à nous faire vibrer, il faudrait des dizaines de planètes pour supporter son empreinte carbone. Vous admirez la façon dont Lewis Hamilton attaque ses chicanes ? Bah Lewis, il va falloir qu’il rentre au stand. Tentons de mettre notre dissonance cognitive de côté et de prendre du recul, même sur celles et ceux qui nous font vibrer. Dans le monde d’après, le sport de haut-niveau doit-il disparaître ?