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Pour ces élections législatives anticipées, le vote électronique n'est possible que dans quelques villes en France pour les Français de l'étranger. Véronique Cortier, directrice de recherche au CNRS, explique à franceinfo les raisons de ce faible déploiement lors des scrutins français.
Quel avenir pour nos représentants s’ils obéissent, au rythme de la dictature des sondages, à la versatilité du clic pour exercer leur mandat?
Abstention record, crise de la représentation politique : tout est réuni pour le grand retour du vote électronique, ce serpent de mer techno-politique. Tant pis si les expérimentations ont occasionné trois à cinq fois plus d'erreurs de dépouillement que le système traditionnel, tant pis si les expériences montrent que l'abstention n'est en rien réduite par le vote électronique... il se trouve toujours une start-up prête à disrupter la démocratie.
« Je souhaite qu'on puisse mettre en place le vote par Internet dans le prochain quinquennat ». Contre le phénomène d’abstention, Stanislas Guerini, délégué général d’En Marche, plaide en faveur du vote par Internet. Me Pierre Ciric, avocat Franco-Américain, habitué de ces questions, dénonce dans nos colonnes une véritable usine à gaz.
L’abstention historique des élections départementales et régionales de juin 2021 fait frémir un certain nombre de gens. Pourquoi les gens ne sont-ils pas venus voter ? L’une des hypothèses avancées est la méthode même du vote, à savoir le bulletin papier, glissé dans une enveloppe, elle-même introduite dans une urne transparente. Jugée ringarde, vieillotte, peu attractive, elle est vilipendée par certains, qui plaident pour un vote électronique.
Le gouvernement a présenté ce mardi 16 février au Sénat un amendement pour organiser le vote par anticipation des électeurs. Il interviendrait dans la semaine précédant le scrutin, dès les élections présidentielles de 2022, si les parlementaires le décident.
Absence de garantie de la sincérité et atteintes à la confidentialité: après le vote des Français de l’étranger en juin 2006, les rapports d’informaticiens auditant le déroulement du scrutin sont sévères envers le principe même du vote électronique.
Après avoir y avoir renoncé en 2017, le gouvernement prépare le retour du vote par Internet (toujours pour les seuls Français de l’étranger). Des tests ont récemment été organisés, en vue des élections consulaires de 2020, puis des législatives de 2022.
Selon l’un des meilleurs experts sur le sujet, les Etats-Unis, où l’élection présidentielle aura lieu en 2020, sont toujours vulnérables au piratage.
Alors que le ministère de l’Intérieur avait laissé entendre l’année dernière qu'il souhaitait interdire les machines à voter en France, un rapport présenté aujourd’hui au Sénat propose au contraire de lever les restrictions en vigueur. Sur la même longueur d'ondes, il est également préconisé de poursuivre les travaux concernant le vote par Internet.
Absent des législatives de 2017, le vote électronique pourrait bientôt faire son retour. C’est en tout cas le souhait du chef de l’État, qui a demandé hier à l’administration de travailler à « toutes les améliorations » possibles en vue notamment des élections de 2022 (toujours pour les seuls Français de l'étranger).
Le vote électronique, ça revient souvent, c'est même dans le programme de Macron, comme dans celui de nombreux politicien·n·e·s avant lui.
Selon les hackeurs du Chaos Computer Club, collectif européen de référence, le système utilisé pour transmettre les résultats des votes lors des élections allemandes est particulièrement vulnérable au piratage. De quoi inquiéter encore plus le pays à quelques semaines des législatives, alors qu'il redoute une potentielle interférence russe.
"Et si l’on interdisait définitivement les machines à voter, dont l’expansion a été stoppée net en 2007 suite à différents incidents ? C’est en tout cas l’objet d’un amendement écologiste qui devrait être débattu demain à l’Assemblée nationale."
"En croisade contre les machines à voter, le sénateur Philippe Kaltenbach (PS) tente de longue date d’obtenir leur interdiction en France. Next INpact a pu interroger l’élu, qui pourrait faire revenir ce sujet sur le devant de la scène lors de l’examen du projet de loi numérique."
"Le chercheur Joaquín Sorianello qui avait dénoncé des failles de sécurité dans le système de vote électronique choisi par la mairie de Buenos Aires est poursuivi en justice par l'entreprise privée qui l'a fourni, Magic Software Argentina. Il sollicite les dons des internautes pour payer sa défense."
" Le Conseil fédéral suisse a rejeté jeudi l'idée d'obliger les cantons à n'avoir recours qu'à des solutions publiques pour organiser des votes électroniques, mais il a prévenu qu'une loi pourrait être proposée pour obliger les prestataires privés à publier leur code source."
"En Argentine, un chercheur en sécurité informatique qui avait dévoilé d'importantes failles de sécurité sur le système de vote électronique mis en place pour les élections locales a reçu la visite des policiers, qui ont fouillé toute sa maison. L'élection a été maintenue."
"Une étude de la "Virginia Information Technology Agency" américaine, sur la sécurité exécrable des ordinateurs de vote AVS WINVote, qui ont donc perdu leur certification : « Virginia election officials have decertified an electronic voting system after determining that it was possible for even unskilled people to surreptitiously hack into it and tamper with vote counts. The AVS WINVote, made by Advanced Voting Solutions, passed necessary voting systems standards and has been used in Virginia and, until recently, in Pennsylvania and Mississippi. It used the easy-to-crack passwords of 'admin,' 'abcde,' and 'shoup' to lock down its Windows administrator account, Wi-Fi network, and voting results database respectively, according to a scathing security review published Tuesday by the Virginia Information Technologies Agency. The agency conducted the audit after one Virginia precinct reported that some of the devices displayed errors that interfered with vote counting during last November's elections. »
La machine avait été utilisée par la Virginie, la Pennsylvanie et le Mississippi, avec ses mots de passe triviaux et codés en dur, avec du wifi type WEP et des logiciels pas à jour."
" « Marginal », « en sursis », « dysfonctionnements »… Le député centriste de la Loire François Rochebloine n'a pas de mots assez durs pour décrire les machines à voter, qu’il souhaite définitivement interdire dans une proposition de loi déposée le 21 janvier. "