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"La cour d’appel de Versailles, on le sait, a jugé illégale la publication, par Mediapart et Le Point, d’enregistrements réalisés au domicile de Liliane Bettencourt, à son insu. Le 15 juillet, l’ex-gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, a signifié à Mediapart et au Point l’arrêt de la cour d’appel de Versailles, le rendant ainsi exécutoire dans un délai de huit jours.
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Dès le jugement prononcé par la cour d’appel de Versailles, Rue89 s’est proposé de donner asile au dossier Bettencourt de Mediapart, par solidarité avec nos confrères, mais aussi pour protester contre une décision judiciaire qui menace la liberté d’informer et qui, selon nous, contrevient à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme. Comme 34 autres titres de presse et une douzaine d’associations, nous avons par la suite signé l’appel « Nous avons le droit de savoir ». Et nous avons décidé, avec d’autres (Arrêt sur images, Reporters sans frontières...), de republier ces documents."
"Mediapart a dû céder. Lundi soir, le site d'information devait supprimer l'accès à quelque 70 contenus (articles, sons ou vidéos) comprenant des citations des enregistrements réalisés clandestinement par le majordome de Liliane Bettencourt, suivant une décision rendue le 4 juillet par la cour d'appel de Versailles (Yvelines).
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Mais d'autres sites ont mis en ligne, lundi, les documents concernés. C'est notamment le cas de Rue89 ou de Reporters sans frontières (RSF) via la plateforme Wefightcensorship. Ces deux organes font partie des dizaines de médias et d'associations qui ont lancé un appel pour défendre la liberté d'informer. Lundi à 18 heures, cet appel avait recueilli plus de 48 000 signatures."
"Lundi, un clerc d’huissier s’est rendu dans les locaux de Mediapart pour faire exécuter le jugement de la cour d’appel de Versailles qui a condamné le site d’information pour atteinte la vie privée le 4 juillet."
"Il y a du mieux, mais peu. On regarde d’un œil la conférence de presse de Sarkozy, retransmise par BFM-TV. Et une fraction de seconde, on est saisi d’effroi. Comme si la retransmission avait été piratée."