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Au moins cinq journalistes ont reçu une requête inhabituelle cette semaine : la préfecture de police de Paris leur demande "l'intégralité des séquences" tournées sur la place de la Bastille lors de la manifestation du 28 novembre, qui a fait de nombreux blessés parmi les forces de l'ordre. Enquête.
Alors que Gérald Darmanin doit être auditionné lundi à l’Assemblée nationale sur l’action des forces de l’ordre, Mediapart publie une nouvelle vidéo témoignant d’une action incompréhensible. Six jeunes, n’ayant commis aucun délit, sont violemment interpellés par des policiers agissant en toute illégalité. L’un des agents tire deux fois, sans sommation, vers la tête du conducteur. La préfecture de police de Paris n’a pas suspendu ce policier affirmant que la justice avait conclu à la légitime défense. Ce qui est faux.
Malgré l’accumulation de vidéos et une ligne dure du maintien de l’ordre, la police récuse le caractère systémique des bavures et refuse l’introspection.
Depuis son arrivée Place Beauvau, Gérald Darmanin n’a cessé de flatter les franges les plus extrémistes de la police. Le résultat est un désordre général sur fond de violences policières accrues. Il est grand temps de limoger ce ministre de l’intérieur incendiaire.
À Marseille, le 8 décembre 2018, en marge d'une manifestation des « gilets jaunes », des policiers ont fracassé le crâne de Maria, 19 ans, lui blessant gravement le cerveau. Cette enquête révèle, preuves à l’appui, la partialité de l’IGPN, la police des polices, et sa volonté d'enterrer les faits et nier les responsabilités. Une enquête réalisée par Mediapart et proposée aux lecteurs de Marsactu.
Michel, un producteur de musique, a été tabassé par trois policiers samedi dernier à Paris. Ils l’ont ensuite accusé à tort d'avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion.
Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé.
Lundi soir, à Paris, des migrants et des journalistes ont été brutalisés par des policiers lors de l’évacuation d’un campement installé place de la République. Ce moment d’une violence inouïe apparaît comme un précipité des dérives du pouvoir, tant les ingrédients liberticides réunis sautent aux yeux.
Une disposition du projet de loi de « sécurité globale » visant à limiter la diffusion d’images des forces de l’ordre sur le terrain provoque de vifs débats. Contrevenant à un droit démocratique, elle risque d’envenimer un peu plus les rapports entre policiers et citoyens.
Véritable fourre-tout sécuritaire, la proposition de loi sur la «sécurité globale», s'attaque notamment à la diffusion de vidéos d'interventions des forces de l'ordre. La Défenseure des droits et plusieurs associations s'alarment des dispositions du texte.
Une disposition de la loi «pour une sécurité globale», examinée mardi, vise à interdire la diffusion d’images de membres des forces de l’ordre quand elle a pour but d’attenter «à [leur] intégrité physique ou psychique». Or les photos ou vidéos qui documentent les brutalités policières ont bouleversé le rapport police-citoyen.
Les agissements de la police ont enfin été mis sous le feu des projecteurs depuis deux ans. Dans un courriel de mars 2019, que Mediapart publie, la police des polices reconnaît elle-même l'importance des enregistrements vidéo pour alerter et élucider les affaires.
Comment ne pas parler de censure ? Une loi écrite par la police pour la police vise à éviter que celle-ci ne perde la bataille de l'image et le monopole du récit. Empêcher le contrôle, la transparence, est le seul moyen qu'elle a trouvé pour tenter de conserver un peu de sa légitimité largement écornée.
Coups de pied à la tête, coups de taser entre les jambes, matière fécale… Mediapart publie des extraits d’un rapport de l’IGPN qui révèle l’ampleur des violences commises lors d’une interpellation par des policiers d’une compagnie de Seine-Saint-Denis, ainsi que les manœuvres pour les dissimuler. L’un des agents, mais un seul, comparaît jeudi à Bobigny.
Les députés débattront mercredi en commission de la proposition de loi relative à la « sécurité globale », dont plusieurs articles font polémique
À peine installé à Matignon, le nouveau Premier Ministre Jean Castex faisait de la sécurité de ses concitoyennes et concitoyens l'une ses grandes priorités. Gérald Darmanin, Ministre de l'Intérieur, lui a vite emboîté le pas, évoquant notamment une "crise d'autorité" et un dangereux "ensauvagement d'une certaine partie de la société". En face, la question des violences policières, malgré de multiples manifestations, reste toujours sans réponse claire. Il faut dire que cette bonne vieille insécurité fait bien plus recette lorsqu'il s'agit de communication politique. Mais regardons de plus près ce que produit la réponse sécuritaire qui l'accompagne depuis près de 20 ans. Et si l'étendard sécuritaire agité si énergiquement cachait une profonde incapacité à se saisir collectivement de questions avant tout sociales ?
Nous publions ce communiqué commun, signé par plus de cinquante collectifs, syndicats, associations dont Acrimed, qui dénonce la répression accrue contre la liberté d’informer et d’être informé.
Après que le nouveau schéma du maintien de l’ordre a été rendu public, Reporters sans frontières (RSF) reconnaît que certaines de ses recommandations ont été intégrées au texte, mais demande au ministre de l’Intérieur des clarifications et garanties sur un schéma qui suscite des inquiétudes.
Dans un communiqué publié mardi, les sociétés de journalistes de plusieurs médias français s’inquiètent des nouvelles directives portant atteinte à la liberté d’informer lors des manifestations.
Nous publions ci-dessous un communiqué du SNJ, qui dénonce les remises en cause de la liberté de la presse dans le cadre du Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) rendu public par le gouvernement.
La charge de police à l’origine des blessures de Geneviève Legay, le 23 mars 2019 à Nice, était disproportionnée, selon l’IGPN qui pointe la responsabilité du commissaire Rabah Souchi, à la tête des opérations. Un an et demi après les faits, Emmanuel Macron est donc démenti. Médaillé, en juin 2019, par le ministère de l’intérieur, Rabah Souchi est cependant toujours en poste.