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C’est un débat qui a créé la polémique mais qui en réalité pose des questions bien plus larges sur l’écologie politique. Le 13 avril, Hugo Clément est allé débattre d’écologie avec le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, chez Valeurs actuelles.
La présence du journaliste à une soirée organisée par un média d’extrême droite condamné pour injure raciste et provocation à la haine a enflammé les réseaux sociaux. D’un côté, les personnes qui le soutiennent et trouvent courageux et nécessaire d’aller débattre avec l'extrême droite sur ces sujets, de l’autre celles qui l’accusent de banaliser et légitimer le Rassemblement national. Au-delà des affrontements, cet événement raconte l’évolution de l’écologie politique. Le Rassemblement national comme tous les autres partis commencent aujourd’hui à parler d’urgence écologique. Ses figures comme Jordan Bardella, mettent de plus en plus en scène leur volonté d’agir sur le sujet tout en décriant les autres partis et donc en cherchant à s'approprier l’écologie.
L’urgence écologique redéfinit les lignes politiques et oblige les partis à se positionner mais elle devient aussi une porte d’entrée au confusionnisme dès lors qu’elle est présentée comme un combat pur. Pour le dire autrement, le défi écologique ne doit pas faire oublier les droits humains ou la démocratie. Et surtout il est profondément politique. Il amène donc avec lui son lot de débats et de conflits. Car si aujourd’hui tous les bords politiques reconnaissent que la planète brûle, ils ne proposent pas du tout les mêmes solutions, la même ambition ou encore la même vision du monde. Et surtout les programmes n’ont pas la même efficacité face aux défis actuels.
Peut-on penser que tous les partis politiques seront en mesure un jour de proposer des mesures ambitieuses sur l’écologie ? Une écologie d’extrême droite peut-elle exister ? L’écologie peut-elle être transpartisane ? Réponses dans ce décryptage de Paloma Moritz.
En remportant 10 % des sièges lors de l’élection du Parlement européen, les écologistes ont réveillé un vieux débat sur le positionnement politique de leur mouvement. Est-il plutôt de gauche, comme le suggèrent la plupart des alliances qu’il a nouées jusqu’ici, ou plutôt libéral, comme l’indiquent à la fois le ralliement à M. Emmanuel Macron de plusieurs anciens dirigeants écologistes (MM. Daniel Cohn-Bendit, Pascal Canfin, Pascal Durand) et certaines coalitions qui, en Allemagne, incluent déjà la droite et les Verts ?
"Au lendemain de la sortie du rapport Gallois sur la compétitivité de l’industrie française, le Réseau Action Climat et la Fondation Nicolas Hulot sont consternés par l'annonce de la mise en place, à partir de 2016, d’une "nouvelle fiscalité écologique" d'un montant "d'au moins 3 milliards d'euros". Les associations considèrent l'annonce bien molle au regard du potentiel de la fiscalité écologique et de l’urgence climatique. Elles rappellent que écologie et transition énergétique seront les nouveaux moteurs de l'économie. "