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Le Conseil d’analyse économique et l’Insee viennent de publier des études qui montrent une réalité bien différente de celle émanant du récit idyllique de l’Élysée et du gouvernement quant au succès de la politique fiscale menée depuis 2017.
Une nouvelle étude du Conseil d’analyse économique (CAE) se penche sur l’exil des plus riches en cas de hausse de la fiscalité les concernant. Elle conclut que le phénomène est très marginal.
En cas de hausse des impôts sur le patrimoine, l'expatriation des plus fortunés resterait faible et aurait un effet modeste sur l'économie nationale, conclut une étude du Conseil d'analyse économique. L'optimisation fiscale réduit davantage les recettes que les départs à l'étranger.
Après de multiples entraves, la proposition de loi visant à aligner la fiscalité des meublés de tourisme a enfin été adoptée en première lecture. Le RN et LR ont ferraillé contre le texte au nom de la défense des « petits propriétaires ».
Plusieurs études menées par des instituts indépendants ont déjà montré que la politique du président de la République favorise clairement les plus aisés au détriment des plus modestes. Seulement cette fois, nouveauté, c’est France Stratégie, un organisme sous l'égide du Premier ministre, qui livre un rapport accablant sur les réformes de la fiscalité du capital, et qui montre que ses réformes emblématiques comme la suppression de l’ISF n’ont pas eu les effets escomptés, bien au contraire.
Alors comment Emmanuel Macron est-il devenu le président des riches, que nous dit ce nouveau rapport exactement, et pourquoi est-il si important ? Éléments de réponse avec Salomé Saqué.
"Un prélèvement de 5% étalé sur 30 années (...) procurerait 150 milliards d'euros", écrivent les deux auteurs du rapport, qui suggèrent la mise en place d'une taxation européenne.
Pendant la campagne, Emmanuel Macron avait vendu une réforme fiscale à coût nul pour l’État. Promesse tenue… à 4,5 milliards près.
Le dernier rapport d’évaluation de France Stratégie sur l’impact des réformes baissant la fiscalité du capital n’a pas détecté d’effets vertueux sur l’économie réelle. Pis, la suppression de l’ISF aurait coûté une fortune à l’État.
En utilisant les données de l’Institut des politiques publiques, on peut calculer ce que l’Etat aurait pu récolter si l’ensemble des revenus des giga-riches étaient soumis au barème de l’impôt sur le revenu. C’est bien plus que le gain escompté avec la réforme des retraites.
Peut-on se contenter de « taxer les riches » ? Ne risque-t-on pas de laisser intactes les structures qui produisent les inégalités ? Socialter dresse trois pistes de réflexion plus ambitieuses.
Contrairement au commun des mortels, les milliardaires français ne paient quasiment pas d’impôts sur le revenu ni de prélèvements sociaux, souligne une étude de l’Institut des politiques publiques publiée mardi. Par exemple, les 75 foyers les plus riches ne paient que 0,3 % au regard de ce qu’ils gagnent réellement.
L’Institut des Politiques publiques démontre, dans un rapport publié ce mardi, qu’au sein des 0,1 % des foyers fiscaux les plus riches, le taux d’imposition global devient régressif.
"Si on veut continuer d'embarquer le pays, nous avons encore besoin de redonner de la crédibilité au travail", déclare le président de la République dans une interview à "L'Opinion", dimanche.
Les rapports les plus sérieux s'accumulent pour démontrer que la baisse de la fiscalité sur le capital et la diminution du coût du travail coûtent une fortune aux finances publiques, sans créer d'emplois et en faisant exploser les inégalités. Logiquement, Bruno Le Maire propose d'aller plus loin.
Selon Emmanuel Macron, le passage de l'impôt sur la fortune à l'impôt sur la fortune immobilière a permis aux riches de revenir en France, d'investir dans l'économie française et de créer des emplois. Trois affirmations contredites par tous les indicateurs économiques disponibles.
La semaine passée, Emmanuel Macron avait déjà évoqué la possibilité de revoir le système qui régit les droits de succession.
Un rapport publié par cet organisme d’évaluation et de prospective rattaché à Matignon constate que les réformes n’ont pas eu d’effet sur l’investissement, alors qu’elles ont accru la concentration des dividendes chez les plus riches.
Le ministre de l'Economie estime qu'il faudra une nouvelle étape dans la politique de l'offre au cours du prochain quinquennat. Il juge nécessaire une baisse supplémentaire des impôts de production et des charges au-dessus de 2,5 SMIC. Son « obsession » reste la réindustrialisation de la France.
Les riches, qui continuent de s’enrichir, polluent d’autant plus que leur patrimoine financier est important, et les politiques du gouvernement français les favorisent au détriment du reste de la population. Tel est le constat limpide énoncé par l’économiste Lucas Chancel qui défend un fort investissement public financé par l’impôt progressif pour renverser cette tendance et soutenir la transition écologique.
Les « CumEx files », récemment révélés, montrent que la France est le pays le plus touché par ces techniques d’évitement fiscal aux frontières de la légalité.