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Selon la dernière note de l’Observatoire des multinationales, les groupes du CAC 40 ont versé l’an dernier à leurs actionnaires plus de 80 milliards d’euros en dividendes et en rachats d’actions. Une belle santé favorisée par les aides publiques et les suppressions d’emplois.
Après plus de deux ans de pandémie et plus de deux mois de guerre en Ukraine, les grandes entreprises françaises transfèrent plus de 80 milliards d’euros à leurs actionnaires. Soit une hausse de 57 % par rapport à l’année dernière.
Les « CumEx files », récemment révélés, montrent que la France est le pays le plus touché par ces techniques d’évitement fiscal aux frontières de la légalité.
Un dividende est un versement d'une entreprise à ses actionnaires. Ce sont les actionnaires, réunis en assemblée générale, qui décident du versement si l'entreprise détient une trésorerie suffisante.
Salaires, dividendes, gaz à effet de serre, égalité entre hommes et femmes, droits des travailleurs, pollutions... L’Observatoire des multinationales publie la deuxième édition du « Véritable bilan annuel des grandes entreprises françaises », une radiographie du CAC 40 que vous ne trouverez nulle part ailleurs, car elle ne part pas du point de vue des marchés financiers, mais de l’intérêt général. En voici les grandes lignes en matière sociale.
Depuis la crise financière de 2008 à 2018, les versements aux actionnaires du Cac 40 ont augmenté de 70 %, selon un rapport de l’ONG Oxfam publié ce lundi 22 juin. L’organisation reproche aux entreprises d’avoir privilégié les actionnaires et oublié l’environnement, les salariés et les femmes.
Jeudi 7 mai, Greenpeace France publie un nouveau rapport qui appelle à interdire par la loi la rémunération des actionnaires dès lors que celle-ci repose sur des activités néfastes pour le climat.
Malgré la « modération » demandée par l’exécutif, le groupe pétrolier verse 1,8 milliard d’euros de dividendes à ses actionnaires.
"Total doit s’adapter tous les six mois à la faiblesse persistante des prix du pétrole, qui oscillent entre 45 et 50 dollars après un éphémère redressement au printemps. Pour affronter cette chute des cours qui dure depuis juin 2014, lorsque le baril de brent valait encore 115 dollars, mais aussi pour préserver le niveau du dividende qu’ils versent à leurs actionnaires, les dirigeants du groupe pétrolier ont annoncé, mercredi 23 septembre 2015, une nette amplification de leur programme de réduction de coûts et une baisse plus importante que prévu de leurs investissements."