417 liens privés
Deux histoires se télescopent. Il y a d'abord celle de Yann Castanier, photojournaliste qui a raconté comment sa journée du 6 mai avait failli très mal tourner. Alors que des militants néonazis paradent dans Paris sous protection policière, Castanier fait son métier pour Mediapart. Il est rapidement reconnu, il couvre l'extrême droite depuis longtemps. La police est informée, on lui demande de rester près des forces de l'ordre pour éviter que la situation ne dégénère. Castanier reconnaît alors deux personnalités bien connues de la galaxie RN : Axel Loustau et Olivier Duguet, tous deux anciens trésoriers du micro-parti du clan Le Pen. L'ambiance se tend.
"À quelques jours de son adoption définitive, un amendement a été introduit en catimini au projet de loi relatif au renseignement. Il autorise les services secrets à espionner sans aucun contrôle tout individu qui ne soit pas « un Français ou une personne résidant habituellement sur le territoire français ». Face aux protestations, le gouvernement annonce sa suppression. Entre-temps, démonstration a été faite d’un pouvoir soumis aux passions antidémocratiques de l’État profond."
"Pour Edwy Plenel, le projet de loi sur le renseignement est le fruit d'un "coup d'État à froid" opéré par les services et plus globalement par "l'État profond", avec la complicité du gouvernement et des parlementaires. Plus qu'une mauvaise loi, c'est une crise démocratique."
"Le projet de loi relatif au renseignement, dont le vote final est prévu le 5 mai, instaure une surveillance généralisée de la population, sans contrôles efficaces ni contre-pouvoirs forts. Comme l’ensemble des défenseurs des libertés, des associations et professions concernées, des autorités administratives impliquées, des acteurs de la révolution numérique, Mediapart dit non à cette loi scélérate. Et vous donne rendez-vous en ligne lundi 4 mai pour une journée de mobilisation."
"Poker menteur diplomatique, la fâcherie américano-russe dans l’affaire Edward Snowden masque l’essentiel qui nous concerne tous : l’extension et la banalisation sous les apparences démocratiques d’un État d’exception dont le Patriot Act américain est le symbole. La bataille pour le faire reculer se joue ici même, sur Internet."