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Une étude de l’Insee montre à quel point le modèle social français et les services publics, notamment l’éducation et la santé, permettent de réduire les inégalités en France. Et que leur dégradation s’avérerait désastreuse.
L’estimation de l’INSEE d’une perte de recettes de TVA comprise entre 20 et 25 milliards d’euros est une alerte malheureusement passée sous silence dans le débat public. Cette information importante crédibilise un peu plus l’évaluation d’une fraude fiscale globale comprise entre 80 et 100 milliards d’euros.
Deux économistes de l'Insee et de la Drees ont évalué les effets des réformes de la fiscalité du capital entrées en vigueur en 2018. La transformation de l'ISF en impôt sur la fortune immobilière (IFI) et la mise en place d'une « flat tax » sur les revenus du patrimoine ont creusé les inégalités. Le coût pour les finances publiques est moins élevé que prévu.
Les inégalités de niveau de vie ont également augmenté entre les ménages les plus aisés et les plus pauvres.
La polémique autour de l’indexation des retraites s’envenime. L’intersyndicale de l’Insee estime que l’institut « n’a pas à répondre aux “commandes” du gouvernement lorsque celle-ci porte sur un indicateur central dans un projet de loi contesté. »
Sous le titre générique « Effets d’une variation de transferts socio-fiscaux sur le niveau de vie et les inégalités», une étude publiée le 23 janvier par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), n’a guère retenu l’attention de la presse. Elle est parue dans un contexte où des sujets comme le « coronavirus » en Chine, la lutte contre la réforme des retraites en France et les dégâts des inondations dans le Roussillon étaient porteurs dans les médias. En chiffrant le coût cumulé de trois prestations sociales, cette étude permet de déduire que la somme nécessaire pour améliorer légèrement la vie des plus pauvres pouvait être largement couverte par les rentrées fiscales provenant de l’ISF avant sa suppression par Macron. Mais, au contraire, ce sont les plus pauvres qui paient pour enrichir les plus riches depuis plus de 30 mois en France.
Dans une note publiée jeudi, l’Insee évalue l’impact d’une baisse d’impôt ou d’une hausse de certaines allocations sur le niveau de vie des ménages.
Dans une publication, l’Insee a imaginé une revalorisation de 5% de certaines prestations sociales. Une hausse fictive, onéreuse pour les finances publiques, mais qui soutiendrait significativement le niveau de vie des ménages les plus modestes.
Plusieurs variations fictives de prestations sociales et prélèvements directs sont simulées sur l’année 2018 afin d’évaluer leurs effets sur le niveau de vie des ménages et les inégalités, mesurées par différents indicateurs comme le taux de pauvreté, le rapport interdécile ou l’indice de Gini.
Dans un document, intitulé "Des chiffres pour en débattre", les salariés de l'Institut national de la statistique veulent répondre aux arguments du gouvernement avec "des données économiques et démographiques incontestables", selon les termes d'Edouard Philippe.
Réunis en collectif, des grévistes de l’Insee ont utilisé la maquette des classiques quatre-pages de l'institut pour produire une note, chiffres à l’appui, sur l’inutilité de la retraite à points. Une mutinerie statistique qui s'est invitée à une conférence de presse de leur direction. Mais la plupart des lecteurs des médias présents... ne le sauront jamais.
L'Insee a annoncé ce mardi 30 janvier qu'il comptabiliserait désormais l'achat et la vente illégale de drogues comme une production de richesses. De quoi souligner encore plus les limites du PIB, un indicateur économique qui ne fait pas de différence entre les bienfaits et les nuisances pour nos sociétés.