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Les avions d’affaires d’Axa, Total et Artémis, la holding de la famille Pinault, ont chacun consommé en un an l’équivalent de quatre siècles d’empreinte carbone d’un Français moyen, selon une enquête de Mediapart et de Mémoire vive. Au total, 50 jets privés français ont fait 270 fois le tour de la Terre entre 2023 et 2024.
Du Texas à la Californie, Elon Musk n'a cessé de sillonner une partie des États-Unis à l'aide de l'un ou l'autre de ses jets privés, réussissant l'exploit de réaliser plus d'un voyage par jour en 2023. Le site JetSpy, qui observe et dissèque l'utilisation de ce type d'avion, estime que son bilan est au moins de 441 trajets réalisés cette année.
L’aéroport du Bourget est l’un des plus polluants de France : environ 42 % des vols concernent de très courtes distance tandis que 41 % volent à vide, selon l’analyse de données inédites menée par Reporterre.
En à peine quatre mois, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a pris onze fois un avion privé pour des vols en France. Et ce, en toute discrétion.
Le milliardaire a modifié en avril l’immatriculation de son avion privé pour disparaître des radars des réseaux sociaux qui suivaient ses trajets. Le collectif Mémoire vive a retrouvé son aéronef, désormais enregistré en Autriche. Depuis six mois, le Breton continue en catimini d’émettre des quantités énormes de CO2.
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Alors que l’humanité vient de vivre son été le plus chaud jamais enregistré, l’avion privé du milliardaire a rejeté en à peine six mois 835 tonnes de CO2, soit l’équivalent de 84 ans d’empreinte carbone d’un Français moyen.
Loin des logiques de sobriété assenées depuis des mois au sommet de l’État, le président de la République s’est offert un petit plaisir ce jeudi soir : un aller-retour Paris/Lille pour aller assister au match de rugby France-Uruguay. Un plaisir coûteux en carbone.
Un nouveau rapport rendu public ce mardi pointe la démesure des utilisateurs des jets privés, qui continuent d’en acheter, alors que le caractère ultra-polluant de ces aéronefs n’est plus à prouver.
Interdire les jets privés aurait mis fin à une pollution totalement inutile. Mais les représentants du peuple ont préféré sortir les arguments climaticides habituels, plutôt que de faire preuve d’intelligence et de courage.
Plus de 500.000 vols en avion privé, au départ ou à destination de l’Europe, ont été effectués en 2022, déplore Greenpeace, dans un rapport ce jeudi. « La France est le pays comptant le plus de vols en jet privé », l’an dernier…
Parce que la menace climatique n'a jamais été aussi palpable que cet été en France, la surveillance des vols privés de milliardaires par des internautes, scandalisés par cette débauche de CO2, aura occupé tout l'été médias et réseaux sociaux et fait réagir jusqu'au ministre des Transports. Mais comment défendre ensuite le droit à la vie privée, s'inquiète le juriste spécialisé Guillaume Champeau ? Nous avons interviewé l'auteur du compte Twitter "I Fly Bernard" et l'association La Quadrature du Net.
Mediapart révèle comment VallJet, première compagnie française d’aviation d’affaires, n’a pas compensé financièrement ses énormes émissions de gaz à effet de serre. Bénéficiaire d’importantes aides publiques, elle se préparerait de plus à contourner la future réforme européenne sur le carbone.
Voilà une semaine que politiques et médias parlent des jets privés. A l’origine de cet intérêt médiatique, Julien Bayou, député EELV, qui a émis le souhait de “bannir les jets privés”. D’après lui, « c‘est la mesure qui pénalise le moins de monde pour l’impact le plus grand et le plus immédiat en faveur du climat. C’est une question de justice ».
"Je pense qu’on doit agir et réguler les vols en jet privé. Cela devient le symbole d’un effort à deux vitesses", a déclaré le ministre délégué chargé des Transports auprès du "Parisien" samedi.
Le combat pour le respect de la vie privée a été sali par la position de Guillaume Champeau sur le pistage des jets privés. Au titre d’être moi aussi un défenseur du droit à la vie privée, je souhaite publiquement apporter mon soutien aux luttes écologiques.
Au mois de juillet, les six jets privés de grands groupes français (Bouygues, Bolloré, Artémis, Decaux et Arnault) auraient effectué cinquante-trois vols et émis 520 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions d’un Français moyen pendant cinquante-deux années. Ce bilan alarmant est issu du compte Twitter @i_fly_Bernard, qui suit les voyages des jets privés détenus par plusieurs industriels.
Parce que 280 caractères ne sont pas toujours suffisants, je m’en remets à mon blog pour continuer la conversation amorcée sur Twitter, lorsque j’ai exprimé le point de vue selon lequel « les milliardaires » ont raison de se plaindre de l’atteinte à leur vie privée quand des comptes Twitter traquent le moindre de leurs déplacements avec leur jet privé. J’ai dis que selon moi, si le but de ces comptes est de dénoncer l’utilisation excessive des jets privés, ce but peut être atteint en diffusant l’information du nombre de kilomètres qu’ils font, sans avoir à dire où ils sont.
L'influenceuse Kylie Jenner a fait polémique avec un vol très court dernièrement. Elon Musk a proposé 5.000 dollars à l'internaute qui a trouvé son jet privé et piste tous ses trajets. Pas de quoi démotiver les traqueurs, qui travaillent en source ouverte et dont l'audience est exponentielle.
Stars, politiques, milliardaires, chefs d'entreprises... De plus en plus de personnalités voient leurs trajets en avion épinglés sur les réseaux sociaux grâce à des comptes spécialisés. Et se retrouvent sur le feu des critiques pour leur empreinte carbone.
Sans surprise, le Coronavirus et ses multiples vagues plombent le secteur de l'aviation commerciale. Dans ce contexte, les plus fortunés se tournent massivement vers l’aviation privée pour continuer à se déplacer et le secteur affiche une hausse inédite. Parallèlement, face à la désorganisation du transport maritime, de plus en plus de groupes choisissent d’acheminer leurs biens par les airs.
1 vol sur 10 au départ de la France en 2019 était effectué en jet privé, un mode de transport qui émet 10 fois plus de carbone que les liaisons aériennes commerciales, montre un nouveau rapport de l’ONG Transport & Environment (T&E).[1]