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La pêche est la première source de destruction de la vie marine. En conséquence, transformer le secteur de la pêche est un enjeu prioritaire pour l’avenir de l’océan, du climat, et de l’humanité. Une transition d’autant plus urgente en France, deuxième puissance maritime mondiale derrière les Etats-Unis avec ses 10 millions de km2 de surface maritime.
Pêcheurs et associatifs se sont réunis au sein du premier port de pêche de France, le 9 mai, pour réclamer un moratoire européen sur la senne démersale. Cette technique de pêche « ultra-efficace » épuise l’écosystème de la Manche.
Le Parlement européen doit prendre position sur les pêches autorisées dans les aires marines protégées. Claire Nouvian, de l’ONG Bloom, explique comment le poids des lobbies de la pêche industrielle, y compris chez les eurodéputés de gauche, laisse craindre le pire pour l’avenir de la vie marine.
"Pour la première fois, une étude met en évidence l'impact global et alarmant des activités humaines sur la vie marine. Après la disparition, souvent irréversible d'une partie de la biodiversité terrestre, c'est au tour de la vie marine de connaître un dangereux basculement vers une véritable extinction massive."
"L’Union Européenne est le 1er importateur de poisson de la planète. Elle a donc mis en place une politique commune de la pêche destinée à satisfaire les besoins – énormes – de ses consommateurs : 22,3 kilos par an et par personne, contre 16 kilos en moyenne pour le reste du monde. De là, découle un immense carnage : celui des navires usines. Enquête au coeur d’un phénomène désastreux."
"Les stocks de thon rouge semblent à peine se reconstituer en Méditerranée et dans l’est de l’Atlantique que déjà les industriels de la pêche ont obtenu une hausse de leurs quotas de pêche pour 3 ans. Les écologistes spécialistes des ressources halieutiques trouvent la décision bien trop prématurée."
"A la criée de Boulogne-sur-mer et à celle de Dunkerque, les poissons se font rares en ce début du mois de juillet 2014. Pêcheurs et vendeurs de poissons sont inquiets. La rumeur court et les professionnels de la pêche s’inquiètent. Et les prix comment à monter. Très nettement."
"On a vu que la pêche électrique, technique réservée aux scientifiques, est en passe d’être banalisée par les pêcheurs néerlandais. Ce qui effraie fortement leurs homologues belges et français. Pour eux cette technique est un vrai danger pour les ressources marines. Pourquoi ont-ils si peur ?"
"Pêcher les soles et autres poissons plats avec des filets électrifiés : voilà la « nouvelle » technique de pêche utilisée par les pêcheurs néerlandais, et à plus grande échelle depuis mars 2014. En mars dernier, la Direction des affaires maritimes et de la pêche à la Commission Européenne de Bruxelles les a en effet autorisés à doubler leurs chaluts ainsi équipés en Mer du Nord.
Les grandes organisations environnementales dénoncent les ravages environnementaux de cette pêche – pourtant interdite depuis 1998 ! En France et en Belgique, les pêcheurs sont très inquiets."
"La bataille contre la pêche en eaux profondes est en passe d’être gagnée. En tous cas en France, car après l’annonce de plusieurs grands distributeurs de ne plus vendre de poissons d’eaux profondes, ce sont les Français qui confirment qu’ils n’en veulent plus."
"Championne française de la pêche en eaux profondes, la Scapêche – l’armement du groupe Intermarché – a décidé de ne plus traîner ses filets au-delà de 800 mètres de fond. Outre ce premier engagement, l’entreprise annonce qu’elle accepte de partager les statistiques de capture de ses neuf grands chalutiers (la moitié de ses navires de pêche) ciblant des espèces de grands fonds avec les associations de défense des océans."
"Les derniers mois de 2012 ont été animés par le débat sur le chalutage de fond, une technique de pêche non durable, dénoncée vigoureusement dès l’année 2012 par consoGlobe avec la navigatrice Maud Fontenoy. Le Parlement Européen a relancé le sujet, début décembre, en rejetant l’interdiction de cette technique de pêche particulièrement destructrice… malgré une pétition de plusieurs milliers de signataires ayant fait le tour du web en un temps record."
"Le 10 décembre, le Parlement européen rejetait l'interdiction du chalutage en eaux profondes d'une courte majorité de 16 voix (342 contre, 326 pour, 19 abstentions). Mais selon l'ONG Bloom, qui milite contre cette pratique de pêche en raison de son impact sur l'environnement, plusieurs députés se seraient trompés dans leur vote ce jour-là. "
"Les défenseurs des océans ont lancé une grande bataille : bannir la pêche en eaux profondes, une pratique controversée qui détruit l’écosystème des abysses.
Mardi 10 décembre, le Parlement européen n'a pas interdit aux professionnels de remplir leurs chaluts tractés sur les fonds marins à plus de 200 mètres de profondeur, contrairement aux propositions de la Commission européenne. Les députés ont tranché a minima comme leur avaient recommandé la France et l’Espagne – deux Etats gros pêcheurs en eaux profondes – et ont seulement restreint cette technique aux zones déjà exploitées."
"Le Parlement européen a rejeté l’interdiction du chalutage en eau profonde. Cette technique de pêche est pourtant accusée par des organisations non gouvernementales de provoquer une véritable catastrophe environnementale dans les abysses. Explication en moins de deux minutes."
"Le chalutage et l'usage de filets maillants au fond des océans – les deux méthodes les plus destructrices de la pêche dans les grands fonds –, doivent-ils être interdits ? A cette question qui suscite d'intenses efforts de lobbying depuis des mois, les députés européens, réunis en session plénière à Strasbourg mardi 10 décembre, ont finalement répondu non à l'issue d'un vote serré, par 342 voix contre 326. Les défenseurs des océans espéraient que les élus iraient au-delà du compromis de règlement laborieusement négocié au sein de la commission pêche du Parlement en novembre. Cela n'a pas été le cas."
"A la veille d'un vote crucial du Parlement européen sur la réglementation de la pêche en eaux profondes, le distributeur Carrefour a annoncé, lundi 9 décembre, qu'il stoppera progressivement la commercialisation des poissons issus de ce type de pêche contesté en raison de ses impacts sur les océans."
"En 1990, cette date fatidique – et théorique – tombait le 6 septembre ; en 2011, c'était le 13 juin ; en 2012, le 21 mai ; cette année, elle arrive dès le 18 mai. Ce moment critique de plus en plus précoce trahit un déclin de la ressource.
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La surpêche n'est pas la seule cause d'un déficit qui se creuse. Les produits de la mer sont aussi de plus en plus consommés. Selon la FAO, la moyenne mondiale était de 17 kg par habitant et par an en 2010. Chaque Français en mange 37,3 kg, tandis que les Espagnols en dégustent 42 kg."