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Malgré l’opposition franche de la France, l’Union européenne adoptera d’ici quelques semaines une directive pensée pour mettre un coup d’arrêt à la précarité des travailleurs des plateformes numériques. Deux ans de bataille âpre et une défaite nette pour Emmanuel Macron.
Une cour d'appel californienne a estimé jeudi qu'Uber et Lyft ont bien enfreint la loi de l'État qui veut les contraindre à requalifier leurs chauffeurs en employés, mais les deux entreprises ont un sursis jusqu'à ce que les électeurs aient voté sur leur proposition alternative le 3 novembre.
Voté vendredi, l’article 20 de la loi d’orientation sur les mobilités veut mieux encadrer les relations entre les plateformes et les travailleurs indépendants. Un texte jugé insuffisant par les syndicats.
L’article 20 du projet de loi d’orientation des mobilités, qui revient à l’Assemblée nationale, ne fixe qu’un cadre général pour les employés des plateformes, tels les livreurs, au mépris du droit du travail et de ses protections.
"Les réseaux sociaux utilisent depuis quelques mois le terme d’« uberisation », un néologisme formé à partir du nom d’Uber, la fameuse société de transport californienne. Ils s’en gargarisent même depuis les incidents des derniers jours entre les taxis et les VTC (voitures de transport avec chauffeur) :"
" Des dizaines de start-up sont à l'offensive pour changer les règles du jeu. Etat des lieux d'un grand chambardement accompli dans la publicité à coups d'applis innovantes et de services ultrapersonnalisés. "
"Invité hier soir du "Club de la presse" d'Europe 1, l'économiste qui estime que l'on va vers une "uberisation" générale du travail propose d'appliquer le régime des intermittents du spectacle à tous les travailleurs. Un système pourtant synonyme de précarité au côté duquel Jacques Attali accepte de faire perdurer un salariat traditionnel. Mais il ne concernerait plus qu'une élite "talentueuse" !"