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Alors que les péages augmentent à nouveau, le rapport de l’Inspection générale des finances, révélé par « Le Canard enchaîné », remet en lumière la rente exorbitante des autoroutes concédées au privé. Une situation héritée des choix faits en 2015 notamment par Emmanuel Macron et Élisabeth Borne.
Un nouvel aéroport doit être construit par Vinci en périphérie de Lisbonne, sur l’estuaire protégé du Tage, où nichent des dizaines de milliers d’oiseaux migrateurs.
La politique environnementale de Total et celle de Vinci comme cours aux lycéens ? C’est ce que propose un site de ressources pour les sciences économiques et sociales (SES). Il est validé par l’Éducation nationale. Des professeurs protestent.
Exploitant les aéroports de Lyon, Clermont-Ferrand, Grenoble et Chambéry, Vinci Airports a siphonné la bagatelle de 44 millions de dividendes en trois ans, comme l'a découvert Mediacités. Et ce, alors que ces infrastructures restent biberonnées à l'argent public.
Les concessionnaires pourraient obtenir 200 à 300 km de portions d’autoroutes gratuites dont ils devraient assurer l’entretien, en échange de l’allongement de la durée de leur contrat.
L’entêtement du gouvernement à vouloir construire un aéroport à Notre-Dame-des-Landes s’explique aussi par la nécessité d’honorer une concession accordée à Vinci, multinationale édifiée aux dépens de l’Etat français. Archétype du prédateur de marchés publics, le géant du bâtiment joue sur deux tableaux pour engranger les profits : le rapide retour sur investissement de son activité de construction et les rentes de gestion à long terme.
"Après le rejet par la justice des recours contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement va-t-il expulser la ZAD et démarrer les travaux ? Il existe quatre scénarios d’action, du plus démocratique au plus brutal."
"C’était l’une des dernières confrontations judiciaires entre les opposants et les partisans du transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique vers le village de Notre-Dame-des-Landes.
Vendredi 17 juillet, le tribunal administratif de Nantes a rejeté tous les recours déposés par les opposants au futur aéroport pour faire annuler deux arrêtés environnementaux pris par le préfet de Loire-Atlantique permettant au concessionnaire (Vinci Airports) de détruire les zones humides et déplacer les espèces protégées, préalables aux travaux. « Par quatorze jugements », le tribunal rejette donc les recours déposés « contre les décisions prises par le préfet de Loire-Atlantique dans le cadre de la réalisation du projet d’aéroport du Grand Ouest Notre-Dame-des-Landes, déclaré d’utilité publique par décret du 9 février 2008 »."
"Le coût de la résiliation de l'aéroport est limité, entre 100 et 200 millions d’euros, selon des opposants au projet qui ont étudié le contrat de la filiale de Vinci qui a emporté le projet. Une audience importante pour le sort de l'aérogare se tient ce jeudi 18 juin à Nantes."
"Un petit tour par le plancher des vaches pour revigorer nos envies mutuelles de tout faire péter. Cela fait trente ans que l’establishment nous bassine les oreilles du besoin inéluctable d’«aménager le territoire» pour mieux déménager les objecteurs de croissance. Les « Grands Projets d’Infrastructure » sont autant de grands projets inutiles qui continuent de servir les intérêts des multinationales et de desservir l’esprit collectif. Le greenwashing transforme les projets destructeurs en chantiers HQE — « haute qualité environnementale ». Les équations économiques sont habillées pour traduire « développement durable » ce qui ne sont que constructions avides en ressources naturelles et en énergie fossiles.
Ainsi se justifie le projet d’«Aéroport du Grand Ouest», blase grandiloquent du présumé nouvel aéroport de Nantes que son ex-maire et premier ministre Jean-Marc Ayrault revendique pour entrer dans le club des grandes métropoles européennes. Il s’agit de déménager celui du sud de l’agglomération vers le bocage verdoyant du nord de la ville, du côté de Notre Dame des Landes.
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Ces processus de « compensation écologique » — barbarisme dont seul le libéralisme triomphant est capable — sont aussi démago qu’illusoires. Vinci, en tant que premier concessionnaire d’autoroutes, sait de quoi il s’agit. Le groupe se gargarise d’équilibrer ses bilans comptables et de verdir ses rapports annuels en transférant artificiellement des zones au biotope unique pour ne pas contrecarrer ses tracés de béton."
"Le fond du problème, en dehors des questions d’autorité et d’amour-propre, n’est-il pas dans l’équation économico-financière à laquelle est confronté l’Etat, pour avoir signé en 2010 une concession [PDF] doublée d’un partenariat public-privé (PPP) particulièrement favorable au concessionnaire Vinci ?
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Pour un très grand nombre de nos concitoyens, dont je suis, le projet de Notre-Dame-des-Landes était, dès 2002, un projet qui ne se justifiait pas au regard des besoins. La concertation qui s’est déroulée en 2003 a été incapable de préciser s’il s’agissait de réaliser un nouvel aéroport pour Nantes, de créer un grand aéroport de l’Ouest, ou encore s’il s’agissait d’un troisième aéroport pour la région parisienne."