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Éric Dupond-Moretti a affiché jeudi son opposition à une révision de la définition pénale du viol fondée sur la notion de non-consentement. Ce veto compromet un accord à Bruxelles sur un article clé d’une directive sur la lutte contre les violences envers les femmes, qui fait l’objet d’une ultime négociation mardi 6 février.
La France refuse de voter pour une directive qui instaure une définition du viol fondée sur l’absence de consentement. L’eurodéputée suédoise Evin Incir, corapporteure du texte, appelle le président à ne plus bloquer « la loi la plus importante pour les femmes ».
Depuis août, le ministère de l’éducation refuse de rendre publique l’enquête administrative visant l’établissement privé catholique où sont scolarisés les enfants de la ministre. Discours homophobes, sexisme, humiliations… : le rapport demande à Stanislas de se mettre en conformité avec la loi.
«Mediapart» s’est procuré la fameuse enquête administrative, commandée à l’Inspection générale, qui dormait dans un tiroir du bureau du ministre depuis le mois de juillet. De quoi relancer la polémique dans laquelle se retrouve engluée la nouvelle ministre de l’Education, Amélie Oudéa-Castéra, qui a scolarisé ses enfants dans cet établissement.
Christophe Barthes, Julien Rancoule et Frédéric Falcon ont posé devant une pancarte affichant le message : « Va faire la soupe salope ». Il vise directement les deux responsables écolos.
Le tribunal de police de Paris a relaxé le policier qui avait qualifié une plaignante de « grosse pute » dans un message qu’elle n’était pas censée entendre. Dans cette affaire embarrassante, ni la justice ni la police n’ont apporté de réponse à la hauteur.
On connaît le goût d’Emmanuel Macron pour le « en même temps ». La présomption d’innocence qu’il a invoquée est évidemment un principe à défendre. Mais proclamer sa fierté pour un homme qui étale régulièrement son mépris pour la France et son admiration pour Vladimir Poutine est aberrant.
Secret des sources, droit des travailleurs des plateformes, inclusion du viol parmi les « crimes européens », réautorisation du glyphosate… Le gouvernement est intervenu ces derniers mois à Bruxelles pour affaiblir ou bloquer des textes importants. À contre-courant des positions étiquetées « progressistes » du président sur la scène bruxelloise.
A 51 ans, Sébastien Cauet est visé par quatre plaintes pour viols et agressions sexuelles. L'animateur vedette conteste toutes ces accusations, et a lui-même déposé plainte pour "dénonciation calomnieuse" et "tentative d’extorsion de fonds".
Une tribune, signée par une cinquantaine d'artistes, prend la défense de l'acteur accusé d'agressions sexuelles et de viol. Murielle Reus, vice-présidente de MeToo Media, a critiqué cette prise de position, mardi sur franceinfo.
Le traitement médiatique du cas de Claire Geronimi, victime de viol par un homme sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), est aux antipodes de celui réservé aux femmes victimes de puissants. Quand le mis en cause est immigré, on parle de "femme violée", de "crime". Quand il s'agit de profils comme Patrick Poivre d'Arvor, Gérard Depardieu, Sébastien Cauet ou Gérald Darmanin, on parle de "plaignantes", ou d'"accusatrices".
Les propos d’Emmanuel Macron sur Gérard Depardieu, mis en examen pour viol, ont fait réagir ces femmes victimes de violences sexistes et sexuelles.
Appelé à s’expliquer sur la crise politique déclenchée par le vote de la loi « immigration » inspirée de l’extrême droite, le président de la République s’est lancé dans une défense acharnée de Gérard Depardieu. Comme pour les affaires Hulot, Darmanin ou Abad.
L’animateur fait l’objet d’une nouvelle enquête du journal Libération. Celle-ci met notamment en lumière des méthodes de travail de l’ordre du harcèlement moral.
Mediapart a recueilli de nouveaux témoignages et documents mettant en cause le comportement du polémiste avec les femmes. En 2018, il a écrit ce SMS à une jeune attachée de presse : « Alors j attendrai que vous m invitiez chez vous pour vous violer ! » Le cas Zemmour sera à l’ordre du jour d’une réunion au Figaro, le 2 juin, à la demande de sa Société des journalistes.