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"La vie privée, c'est fini, répètent en boucle les icônes des "géants du Net", de Mark Zuckerberg (Facebook) à Vint Cerf (Google). La vie privée serait morte, sous les coups conjugués des réseaux sociaux, auxquels nous confions toutes nos données, ce "pétrole du XXIe siècle", et de la NSA qui espionne la terre entière.
C'est contre cette idée reçue que se dresse le chercheur en "humanités digitales" Antonio Casilli, auteur de Against the Hypothesis of the End of Privacy (Springer, 2014, non traduit), avec Paola Tubaro et Yasaman Sarabi. Non, la vie privée n'est pas morte. Son périmètre est simplement en plein remodelage, entre "entrepreneurs de morale" (Facebook, Google), et internautes, appelés à devenir eux-mêmes leurs propres "petits entrepreneurs en capital social".
Aux yeux de Casilli, cette lutte pied à pied des internautes, et la compréhension par les "géants du Web" de leurs intérêts bien compris, concourront à sauvegarder une vie privée remodelée, renouvelée, différente. Optimiste. Trop ? A vous de le dire."