Faut-il voir dans les dosettes de café une hérésie écologique ? Chaque année dans le monde, plus de 20 milliards d’entre elles sont utilisées, avec un aluminium star. Comment imaginer une alternative à ces dosettes en quête de durabilité ?

Une tribune devenue virale ces derniers jours offre un bon résumé des griefs (en partie justifiés) à l’encontre des dosettes de café.

"Quatre tours Eiffel de déchets par an... Bastamag publie une enquête sur le marché en pleine expansion des capsules de café. Le site d'information y donne cet équivalent de la quantité de détritus générée par les dosettes usagées. Soit 40.000 tonnes dans le monde en 2011 : un chiffre issu selon Bastamag d'une étude de marché de Nespresso. Contactée par Sciences et Avenir pour commenter ces chiffres, la filiale de Nestlé n'a pas donné suite à nos sollicitations."

"Chaque jour, il se vendrait plus de cinq millions de capsules individuelles de café en France. Une formule qui rapporte une fortune : le café en dosette se paie quatre à sept fois plus cher que le sachet de café classique. Ce marché reste largement dominé par Nespresso, l’inventeur du système et filiale de Nestlé. Cette nouvelle « richesse » profite-t-elle aussi aux producteurs de café, en Afrique ou en Amérique latine ? Les milliards de capsules consommées sont-elles recyclées ? Les concurrents de Nespresso proposent-ils des alternatives plus éthiques et écologiques en la matière ? Enquête sur ce nouvel or noir encapsulé."

"Il n’y a rien qui énervent plus les constructeurs de machines à café que les capsules noname que les utilisateurs achètent histoire d’économiser sur le café. Si Nespresso a dû faire une place aux fabricants de capsules tiers en avril sur décision du Conseil de la concurrence, rien n’interdit aux concepteurs de ces cafetières grand luxe de tout faire afin d’empêcher l’usage de capsules concurrentes."

"En Amérique du Nord, un concurrent de Nespresso a décidé d'ajouter un DRM à ses cafetières, pour qu'elles n'acceptent que les capsules officielles."

Comment dire...

"L'arabica, à la saveur fine et à la culture délicate, ne sera-t-il qu'un lointain souvenir pour le palais des amateurs de café ? C'est ce que laisse présager une étude réalisée par la Royal Botanic Gardens de Kew (Royaume-Uni), en collaboration avec des experts éthiopiens, et publiée mercredi 7 novembre dans la revue américaine PloS One. Leur conclusion : le café arabica pourrait disparaître avant la fin du siècle en raison du changement climatique."

"L'appétit insatiable des pays riches pour les produits comme le café ou le bois compromet la survie d'une espèce animale vulnérable sur trois dans les pays pauvres exportateurs, montre une étude australienne publiée jeudi 7 juin dans la revue scientifique Nature."