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Dans un entretien accordé à France 5, le 6 septembre, Nicolas Sarkozy a affirmé que les populations africaines sont responsable de la crise climatique en cours. Des propos qui ont indigné de nombreux scientifiques.
En ces temps de crise environnementale et de surexploitation des ressources, un bien vieil argument revient en force : les humains pèseraient bien trop lourd sur la planète. La surpopulation serait le fléau qui risquerait de nous faire basculer dans le chaos. Vraiment ? Quand on agite frénétiquement le risque d'un excès de population, on oublie souvent de poser une question essentielle : de quelle population s'agit-il ? Comment s'organise-t-elle ? Comment occupe-t-elle cette Terre ? Et rapidement, on se rend compte qu'il n'existe pas "une" population mais des réalités multiples et complexes. En fonction de nos choix de société, nos impacts environnementaux peuvent varier considérablement. Comme beaucoup de grande peurs, le mythe de la surpopulation nous éloigne de l'enjeu principal : qui sont celles et ceux qui accèdent aux ressources et sont-elles réparties équitablement entre toutes et tous ?
La question revient fréquemment dans les débats sur le changement climatique : l’augmentation de la population constituerait l’une des principales menaces pour l’équilibre planétaire. Les pays pauvres, et particulièrement l’Afrique avec sa forte croissance démographique, sont implicitement visés. Pourtant, un Africain pollue vingt fois moins qu’un Nord-américain. Si la question démographique se pose à long terme, elle risque d’être utilisée pour évincer les vraies priorités et responsabilités : une meilleure gestion et répartition des ressources et une remise en cause du modèle consumériste.
"Actuellement, notre planète supporte plus de 7,3 milliards d'humains, c'est presque trois fois plus qu'en 1950 où il n'y avait que 2,5 milliards de personnes. Combien serons-nous en 2070 et à la fin du siècle ? Les démographes peinent à établir des prévisions concordantes tant les incertitudes sont importantes."
"Jusque là les prévisions annonçaient plutôt 9 milliards d’humains dans un futur proche. un nouveau modèle annonce plutôt 11 milliards d’individus sur Terre en 2100. Autant dire demain."
"La population mondiale atteindra 9,731 milliards d'habitants en 2050 contre 7,141 milliards en 2013, selon une étude bisannuelle de l'Institut français d'études démographiques (INED) publiée mercredi 2 octobre. Il y aura 10 à 11 milliards d'habitants sur la planète à la fin du siècle, selon les projections de l'INED qui réalise ses propres études en parallèle à celles réalisées par les Nations unies, la Banque mondiale ou d'autres grands instituts nationaux."
"A la question « comment allons-nous nourrir le monde en 2050 ? », de nombreux scientifiques et responsables politiques continuent de mettre en exergue les OGM et autres biotechnologies qui seuls, selon eux, permettront d’augmenter considérablement les rendements et donc de faire face à l’équation « moins de terre agricole disponible, mais plus de bouches à nourrir ». Une étude, récemment publiée dans le journal Environmental Research Letters [1], souligne la mauvaise répartition actuelle des calories produites, et en suggère une meilleure redistribution."
"En 2012, la marche apparemment inexorable du monde vers la surpopulation vient d'atteindre une étape cruciale: si on en croit le Bureau du recensement américain, quelque part sur cette planète, le sept milliardième être humain a vu le jour."