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Notre système climatique repose sur un équilibre très fragile. Cet équilibre est mis en danger par les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines.
Dimanche, nous saurons quels sont les deux candidats ou candidates qui s'affronteront lors du second tour de l'élection présidentielle. Ce scrutin clôt une campagne présidentielle qui pour beaucoup a été décevante, avec l'absence notamment de grand débat avec tous les candidats comme on avait pu le voir en 2017, mais également avec l'absence remarquée du président sortant Emmanuel Macron qui a refusé de descendre dans l'arène. Autre grand absent de la campagne : le dérèglement climatique. Pourtant, l'État Français a été condamné en 2021 pour inaction climatique. Pourtant, le Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat (Giec) vient de publier cette semaine la troisième partie de son rapport, portant sur les solutions potentielle, et expliquant notamment qu'il reste à l'humanité trois ans pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre. Mais la question climatique est passée largement restée à l'arrière-plan de cette campagne, en particulier dans les médias.
Transports, agriculture, énergie... Quelle ambition des mesures portées par les candidats pour le climat ?
Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, il faut que les émissions de gaz à effet de serre "plafonnent avant 2025 au plus tard" pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, comme le prévoit l'accord de Paris.
Dans son dernier volet, le rapport du GIEC alerte sur l’importance d’agir dès maintenant. Mais il montre aussi combien toutes les solutions sont d’ores et déjà disponibles, et doivent seulement être accrues.
Après avoir présenté la compréhension physique du changement climatique, ses impacts et l’adaptation nécessaire, ce rapport fournit une évaluation mondiale et actualisée des progrès et des engagements en matière d’atténuation du changement climatique. Il explique l’évolution des efforts de réduction et d’atténuation des émissions, en évaluant l’impact des engagements nationaux en matière de climat par rapport aux objectifs d’émissions à long terme.
Au lendemain de la publication du troisième volet du rapport du Giec, l'une des autrices répond aux questions de franceinfo sur les principales conclusions de ce document.
Selon une étude commandée par l’industrie européenne de plastique, il faut qu’elle se réorganise, investisse et traite la question des déchets, pour tenir les objectifs climatiques de Paris et Glasgow
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Jusqu’à présent, les plastiqueurs soutenaient le recyclage, mais continuaient parallèlement d’encourager la croissance de la production de plastique vierge issu du pétrole fossile, sans s’attaquer à la transformation du mode de production lui-même.
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L’étude «bouscule le secteur des industriels», admet Jean-Yves Daclin, directeur général de Plastics Europe France. Elle montre que les actions lancées contre les plastiques à usage unique ou pour le recyclage «ne vont pas permettre d’atteindre les objectifs climatiques» et qu’il faut «accélérer le mouvement», dit Jean-Yves Daclin à l’AFP. Elle révèle aussi «qu’une bonne partie de l’effort à accomplir peut l’être dès 2030», par réduction des volumes produits, réutilisation, développement du recyclage -mécanique et chimique- ou par substitution de matières au profit de produits biosourcés dans le cas des emballages par exemple.
Alors que le GIEC sonne encore l'alarme, certains scientifiques, voyant que les rapports ne suffisent pas pour inverser la tendance, vont encore plus loin, en s'engageant dans la désobéissance civile. Le mouvement "scientist rebellion" prévoit des actions dans 27 pays.
Trois ans pour garder une planète "vivable" : les enseignements alarmants du dernier rapport du GIEC
Après deux semaines de discussions, le GIEC publie ce lundi son nouveau rapport de préconisations, sous forme de scénarios, pour lutter contre le réchauffement de la planète.
Si le numérique permet d'économiser certaines matières premières, il est aussi, et de plus en plus, source de pollution. Comment mesurer son impact écologique ? En pleine course à l'innovation, comment ralentir pour préserver l'environnement ?
À son rythme de monumental projet scientifique international, et avec un budget correspondant, le projet ITER avance tranquillement. Le projet privé SPARC, de son côté, court.
La fusion nucléaire contrôlée, c'est le rêve des physiciens. La promesse d'une énergie propre et illimitée. Et de nombreuses équipes travaillent aujourd'hui à développer des réacteurs à fusion nucléaire capables de produire ainsi de l'électricité. Un consortium vient tout juste de publier des résultats qui montrent que leur projet devrait pouvoir aboutir.
L'un des verrous à l'exploitation de la fusion nucléaire pour produire une énergie propre et durable pourrait bien avoir sauté récemment. Des chercheurs sont en effet parvenus à produire un champ magnétique d'une intensité record grâce à un électro-aimant supraconducteur à haute température.
Lors d’une précédente interview, il fallait qu’il fasse froid pour s’amuser. Cette fois-ci, il va falloir qu’il fasse un peu chaud : 150.000.000 de degrés. La Fusion nucléaire déchaîne les passions depuis des décennies, et continue d’être au centre des attentions. Si des gouvernements, ou des types comme Bill Gates et Jeff Bezos y investissent des centaines de millions, cela vaut peut-être le coup d’y jeter un œil. Pour cela, j’ai eu la chance de pouvoir m’entretenir avec Greg de Temmerman, coordinateur scientifique sur le projet ITER . En plus d’être brillant, Greg a quelque chose que j’apprécie particulièrement : il ne pense pas qu’en silo. La fusion, tout comme l’énergie plus généralement, a une relation complexe avec l’économie, la politique, la sociologie, la psychologie, voire la philosophie… C’est d’ailleurs sous cet angle que j’ai souhaité échanger avec lui : sortir un peu des sentiers battus, et voir au-delà de la fusion.
Doctorant dans le domaine de la fusion nucléaire, Rémi Delaporte-Mathurin revient pour nous sur l’annonce faite cette semaine par Kim Budil, directeur du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL), selon laquelle ses chercheurs ont réussi « un pas en avant historique pour la recherche sur la fusion par confinement inertiel », en produisant une explosion d’énergie record de plus de dix quadrillions de watts. Mais pose des limites à cette avancée dans le champ de la fusion nucléaire.
Julia Steinberger, auteure principale du rapport GIEC, commente les enjeux climatiques mis en avant dans son rapport
Voilà la question qui revient 100 fois par jour. « Pour qui faut-il voter à l’élection présidentielle 2022 ? » Le choix semble assez évident. Mais j’imagine que c’est aussi évident pour celle ou celui qui va voter Eric Zemmour, alors peut-être que cela mérite quelques explications.
Dans un entretien au « Monde », le physicien, coauteur il y a cinquante ans du rapport du Club de Rome « Les Limites à la croissance », estime que l’impératif est aujourd’hui de changer « les valeurs et les objectifs » des sociétés contemporaines, qui courent à leur perte.
Depuis le rapport du GIEC en août 2021, les voix défendant une possible croissance verte ou un découplage se font de plus en plus rares. Le mot croissance verte n’est d’ailleurs plus vraiment utilisé par les politiques, même si certain(e)s se risquent encore à parler de croissance responsable, d’écologie de production, etc.