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Au terme d’une consultation publique, le gouvernement s’apprête à publier le décret d’application de l’article 145 de la loi Climat et résilience interdisant les vols intérieurs quand le train assure la liaison en moins de 2h30. La volonté de minimiser la portée de la demande initiale de la Convention citoyenne est toujours présente. Ainsi le gouvernement a trouvé le moyen de “sauver” les lignes à destination de Roissy et Lyon, malgré l’opposition de la Commission européenne à une dérogation pour les vols assurant des correspondances. Voici comment !
Non, les lignes aériennes intérieures ne sont toujours pas interdites, même quand il existe une courte alternative en train. Le décret publié le 23 mai contient tant de dérogations qu’il en devient inutile.
« Un signal majeur », « un symbole fort », « une première mondiale ». Le ministre délégué aux transports, Clément Beaune, n’a pas manqué de superlatifs pour se féliciter, mardi 23 mai, de l’entrée en vigueur de l’interdiction des lignes aériennes courtes à l’intérieur de la France. Mais derrière la communication, la mesure aura, en réalité, des conséquences limitées en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Loin des ambitions initiales.
La Commission européenne a validé la mesure française de supprimer certains vols en avion à l’intérieur du pays, lorsque le même trajet est réalisable en moins de deux heures trente de train. La décision a été publiée le 1er décembre au Journal officiel de l’Union européenne. Toutefois, le projet de décret doit encore faire l’objet d’une consultation du public, avant d’être soumis à l’examen du Conseil d’État.
En dépit d'un impact limité sur le trafic aérien français, la suppression des lignes intérieures en cas d'alternative de moins de 2h30 dans le cadre de la loi Climat a pris une dimension symbolique. Et dans ce combat de fond sur la place de l'avion dans le ciel domestique français, aéroports et compagnies pourraient marquer un point important dans les prochains jours.
En 2020, 150 citoyens tirés au sort avaient proposé 149 mesures, largement ignorées ou édulcorées par le gouvernement. Certaines d'entre elles sont désormais reconsidérées pour faire face à la crise énergétique.
Du tonitruant « Make our planet great again » en 2017 à la récente double condamnation en justice de l’État français pour carences fautives dans la lutte pour le climat, les cinq années d’Emmanuel Macron au pouvoir ont été marquées par la procrastination en matière de lutte contre les dérèglements climatiques.
Selon les documents confidentiels auxquels Mediapart a eu accès, les cabinets ministériels et la haute administration n’ont laissé aucune chance aux propositions de la convention climat. « Il y a un déficit de culture environnementale massif. Les manuels de finance publique comptent comme livres de chevet, pas les rapports du Giec », selon un ancien conseiller du ministère de l’écologie.
Le premier ministre, Jean Castex, a annoncé mardi l’abandon du projet de loi visant à inscrire à l’article 1er de la Constitution la préservation de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique.
La protection de l'environnement ne figurera pas dans l'article 1er de la Constitution. Le Premier ministre Jean Castex a en effet annoncé le 6 juillet que le référendum sur cette question n'aurait finalement pas lieu. Alors qu'il est essentiel pour la tenue du plébiscite que l'Assemblée nationale et le Sénat s'accordent sur un texte commun, les deux chambres ne trouvent pas de consensus.
Après quinze jours d’examen, les sénateurs doivent adopter ce mardi 29 juin la loi Climat par un vote solennel. La majorité de droite y a mis sa patte, sans la rendre pour autant plus exigeante, estime le sénateur écolo Ronan Dantec.
Après un examen de 2 semaines au Sénat, la 1ère lecture de la Loi Climat se terminait aujourd’hui, lundi 28 juin, et sera suivie d’un vote solennel demain, mardi 29. Entre avancées et francs reculs, le Réseau Action Climat dresse le bilan de ce match Assemblée nationale versus Sénat à l’issue incertaine.
Supprimer les lignes aériennes intérieures lorsqu’il existe une alternative en train de moins de 2h30. C’est l’une des mesures du projet de loi Climat. Un rapport du Réseau Action Climat, publié ce mercredi, veut montrer qu’on peut aller beaucoup plus loin
Une étude du RAC montre la faisabilité de faire passer à 4 h contre 2 h 30 le seuil d'interdiction des vols intérieurs, prévu dans le projet de loi climat, lorsqu'une alternative existe par train. À la clé : une réduction par trois des émissions carbone.
Il y a un peu plus de deux ans, le Président de la République annonçait la création de la Convention Citoyenne pour le Climat, un collectif de 150 citoyens tirés au sort et représentatifs de la population. L’objectif : donner la parole aux citoyens pour faire émerger une loi climat, socialement juste, permettant de réduire les gaz à effet de serre de la France de 40% entre 1990 et 2030.
Le gouvernement s’en félicite, les militants la trouvent trop molle : la loi Climat divise. Adoptée mardi en première lecture par l’Assemblée nationale, la loi qui devait reprendre les propositions de la convention citoyenne sur le climat aurait été épurée par les entreprises du CAC40.
Le climat ? Oui, si c’est une excuse pour recevoir des aides publiques supplémentaires. Non, si c’est pour véritablement transformer notre système économique. C’est ainsi que l’on pourrait résumer la position générale du CAC40 durant cette année 2020 marquée par la pandémie de Covid-19. Nouvelle publication dans le cadre de notre campagne Allô Bercy ? Pas d’aides publiques aux grandes entreprises sans conditions.
Aujourd’hui, à la veille du vote solennel du projet de loi climat et résilience à l’Assemblée nationale, le Réseau Action Climat fait le point sur le texte.
La première lecture du projet de loi Climat et Résilience à l’Assemblée nationale s’est terminée comme elle a commencé : avec un texte dont l’ambition climatique reste beaucoup trop faible pour combler l’écart qui nous sépare toujours du respect de nos objectifs climat.
Grosse baston dans l’hémicycle pour soumettre les entrepôts de e-commerce au même régime que les surfaces commerciales. Encore raté…