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Le nouveau schéma du maintien de l’ordre entérine des pratiques agressives, instituées en particulier par le préfet de police. Le ministre de l’intérieur veut généraliser le recours aux drones et sacralise la parole des policiers.
Après que le nouveau schéma du maintien de l’ordre a été rendu public, Reporters sans frontières (RSF) reconnaît que certaines de ses recommandations ont été intégrées au texte, mais demande au ministre de l’Intérieur des clarifications et garanties sur un schéma qui suscite des inquiétudes.
Dans un communiqué publié mardi, les sociétés de journalistes de plusieurs médias français s’inquiètent des nouvelles directives portant atteinte à la liberté d’informer lors des manifestations.
Nous publions ci-dessous un communiqué du SNJ, qui dénonce les remises en cause de la liberté de la presse dans le cadre du Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) rendu public par le gouvernement.
Le nouveau «schéma national du maintien de l'ordre» souligne que les ordres de dispersions de manifestations ne connaissent nulle exception, au risque d'empêcher la presse et les ONG de témoigner d'éventuelles violences.
En amont des manifestations de Gilets jaunes, les forces de l’ordre ont pratiqué de nombreuses arrestations préventives. Le gouvernement l’a toujours nié mais StreetPress s’est procuré les documents qui détaillent ces consignes (illégales).
La proposition de loi du député Éric Ciotti (Les Républicains) “visant à rendre non identifiables les forces de l'ordre lors de la diffusion d'images dans l'espace médiatique” pourrait rendre très difficile la couverture d'un grand nombre d’événements publics par des journalistes, ceux-ci impliquant très fréquemment la présence de forces de police. Reporters sans frontières (RSF) demande que ce texte, qui limiterait l’information des citoyens sur le comportement des forces de l’ordre, ne soit ni inscrit à l’ordre du jour de l’assemblée, ni examiné.
Le Parti Pirate s’oppose fermement à l’utilisation de cette application et exprime ses craintes concernant l’exploitation des données personnelles et la protection de la vie privée de toutes personnes qui y auront recours dans notre pays.
Une pétition a été lancée sur le site Change.org, dénonçant un texte liberticide et compromettant la dénonciation des violences policières.
Depuis des semaines, je regarde geeks et codeurs s’empoigner sur l’affaire — à la recherche d’un peu de bluetooth dans le grand Bazar. Leur littérature est foisonnante, contradictoire, vertigineuse, comme si, sans coup férir, toute notre vie d’Après passait en ce moment même dans une centrifugeuse, RobotMix de nos déplacements de demain, hâchoir-hacking de nos futurs incertains, entre peste et choléra, Covid et Corona, entre « crédit social » à la chinoise et « capitalisme de surveillance » à la GAFA.
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Dans Le Monde, une tribune revient sur l’application StopCOVID. Casilli (sociologue), Dehaye (mathématicien) et Soufron (avocat) écrivent : « Les pouvoirs publics, les entreprises et les chercheurs qui dans le courant des dernières semaines sont allés de l’avant avec cette proposition désastreuse, ressemblent à des apprentis sorciers qui manient des outils dont la puissance destructrice leur échappe. »
Nous reproduisons, avec l’accord de leurs auteurs, la tribune parue aujourd’hui dans le quotidien Le Monde concernant l’application StopCovid, écrite par Antonio Casilli, Paul-Olivier Dehaye, Jean-Baptiste Soufron, et signée par UGICT-CGT et La Quadrature du Net. Le débat au parlement se déroulera le 28 avril et nous vous invitons à contacter votre député⋅e pour lui faire part de votre opposition au projet et de lui demander de voter contre.
Le Conseil constitutionnel lui-même a autorisé une dérogation à la Constitution. Les nouvelles règles de fonctionnement des juridictions posent aussi question.
L’analyse du rapport que les enquêtés font entre la démocratie et la question de l’efficacité de l’action publique montre qu’une importante minoritédes personnes interrogées préférerait plus d’efficacité et moins de démocratie. La demande d’autorité politique est forte et ne correspond pas à une fracture sociale précise mais bien plutôt à une fracture idéologique. Cette critique de la démocratie libérale pour son inefficacité est fortement liée au degré de libéralisme des enquêtés. On voit se développer en France un libéralisme autoritaire qui trouve son implantation partisane aussi bien dans l’électorat de La République en Marche, des Républicains ou du Rassemblement national.
Entretien avec Eugénie Mérieau, autrice de La dictature, une antithèse de la démocratie ?, un ouvrage passionnant qui déconstruit les idées reçues sur les régimes autoritaires.
Le tribunal administratif de Marseille a rejeté le recours à la vidéosurveillance à l'entrée de deux lycées de la région PACA. Une victoire pour les organisations opposées à tels dispositifs.
Une épidémie est toujours un phénomène politique. Aussi, que dit le COVID-19 de notre régime de pouvoir ? Y aurait-il un point commun entre les épidémies de peste et la quarantaine technologique de 2020 ?
Les policiers usent de tous les stratagèmes pour se trouver hors champ des objectifs. Souvent violemment, ils interdisent aux passants et manifestants de filmer, au mépris du droit. Plusieurs séquences en attestent.
Cédric Chouviat filmait des policiers. Cela les a insupportés. Il est mort quelques minutes plus tard. À la demande des syndicats, le ministère conduit une étude juridique pour restreindre les modalités de diffusion des vidéos.
D’innombrables arrestations, des milliers de blessés, et des centaines de personnes traumatisées parmi les manifestants : la violence de la répression policière affecte les corps et les esprits. Ceux qui ne sont pas atteints dans leur chair souffrent aussi, tétanisés par la peur, et voient leur existence bouleversée par les cauchemars ou la paranoïa.
Appel aux candidat·es aux municipales à s’opposer à la reconnaissance faciale – La Quadrature du Net
En cette Journée de protection des données, l’Observatoire des libertés numériques1 envoie formellement la lettre ouverte demandant l’interdiction de la reconnaissance faciale sécuritaire au gouvernement ainsi qu’aux parlementaires. Cette lettre est désormais signée par 124 organisations.