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Le chef de l'Etat a justifié les convocations de plusieurs journalistes par la Sécurité intérieure, vivement dénoncées par la profession.
La CEDH a conclu jeudi à la violation de l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme. L’enquête, sur des faits datant de 2000, n’a été ni « rapide » ni « effective ».
De nombreuses images montrent les forces de l’ordre faisant usage d’une violence semblant disproportionnée pendant les manifestations. Qu’ont-elles réellement le droit de faire ? Et dans quelles circonstances ? Explications en images.
Selon les autorités, une partie des manifestants auraient « volé » le défilé du 1er mai à Paris. Depuis le cortège, et à écouter les témoignages, c’est un autre tableau qui se dessine. Au niveau de la Pitié-Salpêtrière et sur le boulevard Saint-Marcel, des milliers de personnes de tous âges ont été contenues dans une immense nasse, progressivement refermée à coups de matraques et de lacrymogènes. Une partie d’entre-elles ont dû se réfugier dans les halls d’immeubles pour éviter l’écrasement et la suffocation. Fidèles aux consignes données, les forces de l’ordre ont fait preuve d’une agressivité qui, loin de se limiter à ses adversaires déclarés, a brutalisé l’ensemble de la manifestation.
Gaspard Glanz, qui a plusieurs fois collaboré à Reporterre a été interpellé samedi 20 avril alors qu’il couvrait la manifestation des Gilets jaunes et gardé à vue pendant plus de 48 heures. Il lui est interdit de filmer les manifestations à Paris les samedi. Lundi 29 avril, le tribunal correctionnel jugera si cette interdiction peut être levée. À tête reposée, Gaspard Glanz revient sereinement sur son parcours et sur les logiques policières.
Depuis le 17 novembre 2018, le bilan des manifestants gravement blessés s’alourdit semaine après semaine. Amnesty International appelle d’urgence les autorités à interdire l’usage des grenades GLI-F4 et celles de désencerclement et à suspendre l’utilisation du LBD40 lors d’opérations de maintien de l’ordre. Notre organisation les appelle aussi à revoir d’urgence leurs stratégies de maintien de l’ordre pour sortir de la logique d’escalade.
Deux reporters indépendants ont été placés en garde à vue samedi, notamment pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations ».