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Au 1er février, le prix de l’électricité vendue en France a augmenté de plus de 10%. Contrairement à ce qu’affirme le Président de la République, cette aberration tarifaire ne frappe pas moins les Français que leurs voisins européens. Dans cette tribune collective de député·es LFI, nous appelons à sortir du dogme de la concurrence et rendre à EDF son monopole sur la production et la vente d’électricité, pour que le prix de vente aux usagers corresponde de nouveau à son coût.
EDF évalue désormais à 67,4 milliards d'euros les coûts de son programme de construction de six nouveaux réacteurs nucléaires en France. En 2021, une première estimation évaluait ce programme à 51,7 milliards d'euros.
EDF évalue désormais à 67,4 milliards d’euros le coût de construction prévisionnel des six réacteurs EPR2 commandés par les pouvoirs publics pour engager la relance du nucléaire en France, soit une hausse de 30 % par rapport à une première estimation de 2021.
Alors que l’explosion des factures d’électricité que subissent les consommateurs sont la conséquence directe d’une régulation défaillante du marché en France, l’UFC-Que Choisir et la CLCV s’alarment du prochain cadre régulatoire promu par le Gouvernement sans aucune concertation avec les associations de consommateurs. Loin de permettre aux consommateurs de bénéficier de tarifs justes et stables, notamment pour le tarif réglementé, ce projet prolonge et amplifie une exposition artificielle et inacceptable des factures des consommateurs aux prix sur les marchés internationaux. En conséquence, nos associations appellent le Gouvernement à revoir sa copie en profondeur.
C’est officiel, en rétablissant une taxe, le gouvernement a décidé que les prix de l'électricité augmenteront d’environ 10% au 1er février 2024. C’est donc le début de la fin du bouclier tarifaire qui annonce des dépenses supplémentaires pour la très grande majorité des Français. L’augmentation des prix est certes très légèrement en dessous de 10%, elle reste importante à un moment où les françaises et les français se débattent encore avec les conséquences de l’inflation et où beaucoup sont obligées de se priver faute de moyens financiers. La hausse représenterait entre 5 et presque 18€ par mois selon le ministère de l’Intérieur en fonction de si l’on se chauffe au gaz ou à l’électricité et de la taille de son logement. Mais pour les associations de consommateurs, certains vont devoir payer bien plus. Cette taxe devrait rapporter 6 milliards d’euros à l’État sur l’année. Et c’est un des arguments pour la justifier, il faut renflouer les caisses et revenir à la normale après des aides à la consommation d’énergies qui auraient couté 85 milliards d’euros à l’État. Seulement pour beaucoup, cette taxe envoie un message contradictoire : en taxant l’électricité plus que les énergies fossiles, l’État va à l’encontre des appels à l’électrification pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Elle est aussi considérée comme injuste et inappropriée. Alors quelle était donc l’urgence à rétablir cette taxe ? Les prix de l’électricité sont-ils condamnés à augmenter ? Et que faudrait-il faire pour assurer un futur énergétique viable qui n’aggrave pas l’urgence écologique et ne pèse pas injustement sur les citoyens ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Nicolas Goldberg, expert en énergie.
Le coût complet de l'électricité nucléaire produite par EDF a été réévalué par le régulateur de l'énergie bien au-delà du niveau de la régulation actuelle « Arenh ». Le gouvernement doit trancher très prochainement sur l'avenir de la régulation du nucléaire.
Avec la guerre en Ukraine et les tensions autour des approvisionnements en gaz, le grand public a découvert, fort étonné, que le prix de l’électricité dépendait des cours mondiaux du gaz. Comment est-ce possible ? A fortiori en France où l’essentiel de la production électrique est d’origine nucléaire ?
Un petit groupe de chercheuses et de chercheurs du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et de la Fédération de Recherche Photovoltaïque (FedPV) a formé un atelier pour travailler collectivement sur les questions posées par le développement du solaire photovoltaïque en France. L’une d’entre elle : le solaire est-il compétitif en terme de coût et de durabilité par rapport aux autres énergies ?
Pour 2021 et 2022, l'éolien ou le solaire notamment, pourraient permettre d'économiser plus de 14 milliards d'euros aux finances nationales.
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Les renouvelables "ne coûtent pas, elles rapportent," dit Michel Gioria, délégué général de France Energie éolienne (FEE), qui fustige les positions "à l'emporte-pièce" de certains politiques accusant l'éolien d'être "cher et inutile". Ces 14 milliards incluent 3,3 milliards que les producteurs de solaire et d'éolien restitueront à l'État pour trop-perçu pour 2021, et les 5,1 milliards prévus pour 2022 que l'État n'aura pas besoin de débourser. S'y ajoutent 6 milliards nets que verseront les exploitants d'énergies renouvelables électriques, dont 3,7 fournis par l'éolien seul. Pourquoi? En France, les énergies renouvelables (ENR) sont soutenues par un système de complément de rémunération entre le prix de marché et un prix "cible" fixé lors de l'attribution de chaque projet.
Depuis quelques mois, les prix de l’électricité explosent sur le marché et les fournisseurs alternatifs sont en difficulté. C’est ainsi le cas d’Enercoop, coopérative qui produit et fournit de l’électricité issue des énergies renouvelables.
Alors que les prix de l’énergie flambent, le gouvernement, en pleine campagne présidentielle, a choisi de faire les poches d’EDF, au nom de la défense du pouvoir d’achat. L’opération pourrait coûter 8 milliards à l’entreprise publique, alors que l’urgence serait de financer le renouvellement et l’entretien du parc productif.
Les industriels du nucléaire espèrent sauver leur filière avec un nouveau concept, les SMR, des réacteurs de petite taille. En France, EDF vante la puissance de son modèle. Pourtant, plusieurs études pointent le gouffre financier et l’aberration écologique que constitue cette technologie.
Le tarif réglementé de l’électricité a encore augmenté, le 1er février. Pourtant, depuis 2007, l'ouverture à la concurrence promettait une électricité moins chère. Explications.
En 2007, le chantier devait durer cinq ans, pour un coût de 3,3 milliards d’euros. Il devrait finalement durer au moins seize ans, pour une facture estimée à 19,1 milliards selon la Cour des comptes.
La Cour des comptes publie un nouveau rapport, qui s’appuie à plusieurs reprises sur les notes techniques de la SFEN, sur les coûts de Flamanville 3 et plus généralement la filière EPR. Le rapport confirme les informations précédentes publiées par EDF à l’automne 2019, tout en élargissant le périmètre d’étude aux coûts financiers et à ceux de démarrage. Elle analyse les leçons à tirer du chantier de l’EPR de Flamanville, déjà développées dans le rapport de JM Folz[1] d’octobre 2019, et dresse une liste de recommandations fortes pour la gouvernance du projet de construction de 6 EPR en cours d’instruction.
"Par complaisance envers EDF, Areva et le CEA, qui souhaitaient provisionner le moins possible pour l'enfouissement de leurs déchets les plus radioactifs, Ségolène Royal a fixé par arrêté le coût de Cigéo à 25 milliards d'euros, un montant largement sous-estimé. Cinq associations attaquent aujourd'hui cet arrêté devant le Conseil d'État."
"Quel sera le coût de la maintenance des 58 réacteurs nucléaires d’EDF en France d’ici à 2030 ? Et comment l’évaluer sérieusement sans connaître l’impact de la loi d’août 2015 sur la transition énergétique, qui prévoit un plafonnement de la capacité de ces centrales à leur niveau actuel de 63,4 gigawatts (GW) en 2025 ? Dans son rapport annuel, rendu public mercredi 10 février, la Cour des comptes tente de répondre à la première question… tout en reconnaissant que la facture finale dépendra de paramètres encore inconnus. Notamment le nombre de réacteurs qu’il faudra peut-être fermer – en fonction de l’évolution de la demande d’électricité – pour se conformer à la loi. Un flou qu’elle avait déjà souligné, en janvier 2012, sur le coût du démantèlement, encore difficile à estimer."
"L’opération « transparence » sur l’EPR de Flamanville (Manche), menée jeudi 3 septembre par le PDG d’EDF, n’a pas levé toutes les zones d’ombre sur l’avenir de ce projet pharaonique. Jean-Bernard Lévy, PDG de l’électricien, a certes reconnu que le réacteur de troisième génération (1 650 MW) ne démarrerait pas avant le quatrième trimestre 2018, avec sept ans de retard sur le calendrier initial, et qu’il ne coûterait pas 3 milliards d’euros mais 10,5 milliards. Mais plusieurs questions ou incertitudes demeurent."
"Areva a-t-il sciemment dissimulé – dès 2007 – les malfaçons dans la cuve de son réacteur EPR de troisième génération en chantier à Flamanville (Manche), qui n’ont finalement été communiquées à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en février 2015, puis rendues publiques deux mois plus tard ? La question se pose à la lecture de la « fiche technique » de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) révélée par Le Canard enchaîné du 8 juillet."
"L'électricité éolienne terrestre est déja compétitive face au nucléaire et face à toutes les autres formes de production d'électricité renouvelable dans le monde. Selon une étude réalisée par l'association britannique RenewableUK, au Royaume-Uni, d'ici 2020, l'éolien pourrait être moins cher que tous les autres moyens de production électrique, y compris les nouvelles centrales à gaz à cycle combiné les plus performantes. "