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Après une longue négociation avec EDF, le gouvernement a présenté sa réforme du marché de l’électricité. Si sur le papier le projet est censé assurer des prix modérés et protéger les consommateurs de la spéculation des marchés, beaucoup d’aspects restent flous.
Le coût complet de l'électricité nucléaire produite par EDF a été réévalué par le régulateur de l'énergie bien au-delà du niveau de la régulation actuelle « Arenh ». Le gouvernement doit trancher très prochainement sur l'avenir de la régulation du nucléaire.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) doute que tous les réacteurs d’EDF pourront fonctionner jusqu’à 60 ans. Pour neuf réacteurs, elle juge que c’est très incertain.
C’est la plus grande bizarrerie de la construction économique européenne : dans les années 1990, le marché de l’électricité – comme tous les autres anciens services publics, la poste, le train... – est progressivement libéralisé. Ce qui ne fut pas l’idée la plus brillante des crânes d’œuf bruxellois.
La génération de réacteurs la plus répandue est l'objet de soupçons de problèmes techniques importants, alors que la production nucléaire d'électricité n'a jamais été aussi faible.
Depuis quelques mois, les prix de l’électricité explosent sur le marché et les fournisseurs alternatifs sont en difficulté. C’est ainsi le cas d’Enercoop, coopérative qui produit et fournit de l’électricité issue des énergies renouvelables.
Des fissures sur des tuyauteries, en particulier sur le système d’injection de sécurité, ont été détectées sur plusieurs réacteurs. Les investigations se poursuivent alors que, mercredi 20 avril, en fin de journée, à peine 30 réacteurs sur 56 étaient en fonctionnement.
Alors que les prix de l’énergie flambent, le gouvernement, en pleine campagne présidentielle, a choisi de faire les poches d’EDF, au nom de la défense du pouvoir d’achat. L’opération pourrait coûter 8 milliards à l’entreprise publique, alors que l’urgence serait de financer le renouvellement et l’entretien du parc productif.
Une plainte a été déposée contre EDF devant le tribunal judiciaire de Paris, notamment pour « mise en danger de la vie d’autrui », selon des informations du « Monde ». Le groupe assure que « la transparence et le respect de la réglementation sont scrupuleusement respectés ».
Les industriels du nucléaire espèrent sauver leur filière avec un nouveau concept, les SMR, des réacteurs de petite taille. En France, EDF vante la puissance de son modèle. Pourtant, plusieurs études pointent le gouffre financier et l’aberration écologique que constitue cette technologie.
Le tarif réglementé de l’électricité a encore augmenté, le 1er février. Pourtant, depuis 2007, l'ouverture à la concurrence promettait une électricité moins chère. Explications.
Pour le physicien critique du nucléaire Bernard Laponche, EDF n’a pas les moyens d’assurer la prolongation de la durée de vie des plus vieux réacteurs du parc français.
En 2021, aucun des 56 réacteurs en fonctionnement dans l’Hexagone n’est au niveau des critères de sûreté post-Fukushima, selon Greenpeace et négaWatt. Et l’Europe vient de voter 5 milliards d’euros de subvention au réacteur expérimental ITER, sur ses crédits climat.
En faisant installer au pas de charge les compteurs Linky pour rentabiliser les 5 milliards d’euros investis dans l’installation nationale, la filiale réseau d’EDF n’a pas toujours tenu compte des normes de sécurité et des voix discordantes dénonçant des risques d’incendie. Face aux réponses insuffisantes de sa hiérarchie, un technicien a alerté le parquet de Caen et une enquête préliminaire pour « mise en danger d’autrui » a été ouverte.
« Hercule » : c’est le nom du projet par lequel le gouvernement envisage de démanteler EDF, et d’en privatiser une partie. Quelles en seraient les conséquences ? Que serait un véritable service public de l’énergie, face à l’enjeu climatique ? Entretien avec François Dos Santos, ex-responsable (CGT) du comité central d’entreprise.
Mediapart a eu accès à des milliers de pages de documents détaillant le système de sécurité de l’EPR de Flamanville et des deux réacteurs mitoyens. Ils nous ont été fournis, via Greenpeace, par une personne qui fait ainsi savoir que ces fichiers ultra-sensibles, qui feraient le bonheur de terroristes, ne sont pas protégés comme ils le devraient, les règles de sécurité n’étant pas respectées.
La CNIL a mis en demeure les deux groupes « en raison du non-respect de certaines des exigences relatives au recueil du consentement ».
La Commission nationale de l'informatique et des libertés met en demeure les deux groupes d'énergie de respecter les exigences en matière de consentement et de durée de conservation des données de consommation des clients, issues des compteurs communicants Linky.
Les centrales nucléaires françaises sont-elle sûres ? Basta ! a rencontré des techniciens qui travaillent ou ont travaillé dans leur centre névralgique : la salle de commande, et ses dizaines de circuits, diodes ou panneaux lumineux censés avertir du moindre problème. C’est de là qu’est surveillé le bon déroulement de la fission nucléaire, et que peuvent être activées les protections et dispositifs de secours en cas d’accident. Mais les centrales s’abîment, alertent ces agents EDF. Les objectifs de rentabilité et un management absurde ont affaibli les collectifs de travail et la transmission des compétences... Ils décrivent une situation inquiétante.
Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, demande à EDF de plancher sur la sortie du nucléaire.