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« Hercule » : c’est le nom du projet par lequel le gouvernement envisage de démanteler EDF, et d’en privatiser une partie. Quelles en seraient les conséquences ? Que serait un véritable service public de l’énergie, face à l’enjeu climatique ? Entretien avec François Dos Santos, ex-responsable (CGT) du comité central d’entreprise.
Mediapart a eu accès à des milliers de pages de documents détaillant le système de sécurité de l’EPR de Flamanville et des deux réacteurs mitoyens. Ils nous ont été fournis, via Greenpeace, par une personne qui fait ainsi savoir que ces fichiers ultra-sensibles, qui feraient le bonheur de terroristes, ne sont pas protégés comme ils le devraient, les règles de sécurité n’étant pas respectées.
La CNIL a mis en demeure les deux groupes « en raison du non-respect de certaines des exigences relatives au recueil du consentement ».
La Commission nationale de l'informatique et des libertés met en demeure les deux groupes d'énergie de respecter les exigences en matière de consentement et de durée de conservation des données de consommation des clients, issues des compteurs communicants Linky.
Les centrales nucléaires françaises sont-elle sûres ? Basta ! a rencontré des techniciens qui travaillent ou ont travaillé dans leur centre névralgique : la salle de commande, et ses dizaines de circuits, diodes ou panneaux lumineux censés avertir du moindre problème. C’est de là qu’est surveillé le bon déroulement de la fission nucléaire, et que peuvent être activées les protections et dispositifs de secours en cas d’accident. Mais les centrales s’abîment, alertent ces agents EDF. Les objectifs de rentabilité et un management absurde ont affaibli les collectifs de travail et la transmission des compétences... Ils décrivent une situation inquiétante.
Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique, demande à EDF de plancher sur la sortie du nucléaire.
Un rapport remis au gouvernement et à EDF étrille la construction du nouveau réacteur EPR de Flamanville, sans pour autant remettre en cause son principe.
Selon des témoignages recueillis depuis six mois par Mediapart auprès de plusieurs personnes travaillant à la centrale nucléaire du Tricastin, les problèmes s’accumulent sur ce site depuis deux ans. Au point qu’EDF évite de déclarer des incidents à l’Autorité de sûreté. Tout cela dans l’espoir de préserver l’image du premier réacteur à subir l’inspection des 40 ans.
Le nucléaire est-il au bord de la falaise ? Le parc de centrales se trouve dans une situation inédite : dès 2018, certains réacteurs vont dépasser l’âge de 40 ans – la durée de vie imaginée à l’origine lors de la construction. Dans ses scénarios, EDF espère obtenir de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) une prolongation supplémentaire d’activité pour atteindre 50 ans, voire 60 ans. Ce débat est en cours dans plusieurs pays. Aux Etats-Unis, l’autorité de sûreté examine même la possibilité d’autoriser certains réacteurs à fonctionner pendant 80 ans !
Un document préparatoire, consulté par l’Agence France-Presse, prévoit entre 0 et 6 nouvelles fermetures de réacteurs nucléaires d’ici à 2028.
L’entreprise publique, qui vient d’acheter des parcelles aux abords de certaines de ses 19 centrales, se tient prêt pour construire de nouveaux réacteurs.
On y arrive. Après avoir poussé les voitures électriques comme une alternative écologiques, on va nous expliquer qu'il faut construire des centrales pour les alimenter.
A Flamanville, EDF a dû réaliser des travaux en urgence. Une erreur lors d'aménagements récents avait fragilisé la résistance aux séismes de trois systèmes de ventilation.
L’Autorité de sûreté nucléaire craint, outre les problèmes de soudures déjà soulevés, de potentielles « difficultés ailleurs ». Les problèmes de sécurité ont déjà provoqué un surcoût de 400 millions d’euros.
Infographie créée le 06/10/2016
Infographie mise à jour le 06/01/2017
Devant l’urgence climatique, l’énergie nucléaire est souvent évoquée en France, malgré les risques qui s’y attachent, comme une solution crédible au niveau mondial à la lutte contre le réchauffement climatique, à l’égal des économies d’énergie et des énergies renouvelables.
Greenpeace a dévoilé vendredi son classement des fournisseurs d'électricité "verte", pour permettre aux consommateurs de s'y retrouver, et a mis un zéro pointé aux géants du secteur EDF, Engie ou Total.
Derrière leurs beaux discours publics sur le climat, les multinationales continuent à s’opposer à tout objectif ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Illustration avec un document interne du lobby patronal européen BusinessEurope.
Le réacteur pressurisé européen devait être le fleuron de l’industrie nucléaire française. Pour l’électricien, c’est désormais sa survie et celle de toute une filière qui est en jeu, ce alors que le groupe est fortement endetté et que ses revenus s’amenuisent.