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À l’heure où la crise climatique s’intensifie dans le monde entier et où la forêt amazonienne approche rapidement d’un point de bascule irréversible risquant de la transformer en Savane, l’Équateur est l’un des premiers pays au monde à fixer des limites à l’extraction des ressources par le biais d’un vote démocratique.
Lettre ouverte signée par 268 organisations, mouvements sociaux et syndicats dans le monde entier, appelant le gouvernement d’Equateur à rejeter la décision du tribunal d’arbitrage de la Haye, qui demande à l’Equateur d’annuler la condamnation de Chevron-Texaco pour la contamination pétrolière en Amazonie, et condamne cet Etat à payer des indemnités à Chevron.
Le pétrolier Chevron contre les paysans équatoriens : c’est le pétrolier qui a gagné. Un tribunal privé international vient d’annuler l’amende historique de 9,5 milliards contre l’entreprise américaine.
La compagnie pétrolière Chevron avait été condamnée en 2012 par la justice équatorienne à payer une compensation de 8,1 milliards d’euros pour des pollutions générées par l’une de ses filiales en Amazonie. Un tribunal commercial privé vient d’annuler cette décision de justice, prise en faveur des habitants et communautés frappées par ces pollutions. « Une preuve supplémentaire de l’impunité juridique que les traités de commerce et d’investissement accordent aux sociétés transnationales », réagissent des organisations non gouvernementales. Récit d’une bataille judiciaire qui dure depuis deux décennies.
"Les habitants de l’Amazonie équatorienne ont engagé une procédure auprès de la Cour pénale internationale de La Haye pour faire condamner les dirigeants du groupe pétrolier Chevron pour contribution à des crimes contre l’humanité. Les Équatoriens obtiendront-ils justice et réparation pour la pollution dramatique de leur environnement par l’entreprise états-unienne ? L’affaire est doublement symbolique : c’est la première fois que cette instance pénale pourrait se pencher sur un crime de nature environnemental, et qu’une telle procédure viserait le dirigeant d’une entreprise privée. Entretien avec Eduardo Toledo, l’un des juristes qui assistent les victimes dans cette procédure."
"La justice américaine a donné raison, mardi 4 mars, au groupe pétrolier Chevron, qui estimait que le jugement équatorien lui ayant infligé une amende record de 9,5 milliards de dollars pour pollution était entaché d'irrégularités. A l'issue de six semaines d'audience, le juge de district new-yorkais Lewis Kaplan estime en effet que les plaignants ont corrompu le juge équatorien chargé de l'affaire et ont falsifié certaines preuves."
"C'était un projet emblématique : en 2007, l'Equateur avait annoncé son intention de sanctuariser le parc Yasuni, dans le bassin amazonien, renonçant ainsi à exploiter de fabuleuses réserves en pétrole, contre un engagement international de lui verser 3,6 milliards de dollars (2,7 milliards d'euros) - soit la moitié des recettes pétrolières potentielles - sur un fonds."