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Plus de 400 projets pétroliers et gaziers ont été officiellement approuvés dans le monde en 2022 et 2023, en dépit des appels à renoncer à tout nouveau projet d'hydrocarbures pour avoir encore une chance de limiter le réchauffement de la planète. Au total, 437 projets impliquent environ 200 entreprises privées et publiques, dans 58 pays, selon des chiffres de l'ONG Reclaim finance analysés à partir des données du cabinet Rystad Energy et obtenus par l'AFP.
Exxon Mobil, Shell, BP, ConocoPhillips et Chevron sont visées par les poursuites. Cette action en justice fait suite à de nombreuses autres à l’initiative de villes, comtés et d’Etats américains contre des intérêts liés aux énergies fossiles.
Malgré leur soutien affiché à la maîtrise du réchauffement climatique, ExxonMobil, Shell, Chevron, BP et Total ont dépensé des millions chaque année depuis l’Accord de Paris pour «étendre leurs opérations en matière d’énergies fossiles», selon le rapport d’une ONG
BP, Chevron, ExxonMobil, Shell, Total et des groupes de pression alliés ont dépensé plus de 250 millions d’euros pour des campagnes de lobbying « destinées à retarder, affaiblir et saboter l’action en faveur du climat » entre 2010 et 2018. La France est également concernée.
Lettre ouverte signée par 268 organisations, mouvements sociaux et syndicats dans le monde entier, appelant le gouvernement d’Equateur à rejeter la décision du tribunal d’arbitrage de la Haye, qui demande à l’Equateur d’annuler la condamnation de Chevron-Texaco pour la contamination pétrolière en Amazonie, et condamne cet Etat à payer des indemnités à Chevron.
Le pétrolier Chevron contre les paysans équatoriens : c’est le pétrolier qui a gagné. Un tribunal privé international vient d’annuler l’amende historique de 9,5 milliards contre l’entreprise américaine.
La compagnie pétrolière Chevron avait été condamnée en 2012 par la justice équatorienne à payer une compensation de 8,1 milliards d’euros pour des pollutions générées par l’une de ses filiales en Amazonie. Un tribunal commercial privé vient d’annuler cette décision de justice, prise en faveur des habitants et communautés frappées par ces pollutions. « Une preuve supplémentaire de l’impunité juridique que les traités de commerce et d’investissement accordent aux sociétés transnationales », réagissent des organisations non gouvernementales. Récit d’une bataille judiciaire qui dure depuis deux décennies.
"Cette année, les prix Pinocchio - le grand prix de l’irresponsabilité et de l’hypocrisie des multinationales, organisé par les Amis de la terre avec plusieurs autres associations - seront entièrement consacrés à l’enjeu climatique, COP21 oblige. Les nominés incluent plusieurs géants de l’énergie - EDF, Engie, Total, Shell et Chevron - mais aussi des représentants des secteurs agricole (Avril-Sofiprotéol, Yara), minier (Anglo American) et financier (BNP Paribas). Comme les années précédentes, Basta ! et l’Observatoire des multinationales sont partenaires médias des prix Pinocchio."
"EDF, BNP Paribas et Chevron sont les grands « vainqueurs » du prix Pinocchio du climat 2015. Ce prix est attribué chaque année aux entreprises qui se distinguent par leurs actions de « greenwashing », de lobbying ou par leur impact négatif sur les communautés locales. Il est organisé chaque année depuis 2008 par les Amis de la Terre, en partenariat avec le Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID), Corporate Europe Observatory et Peuples solidaires-ActionAid France. À l’occasion de la COP21, « la sélection des entreprises s’est effectuée autour du climat et à l’échelle internationale », explique Sylvain Angerand, coordinateur de campagne chez les Amis de la Terre."
"Les habitants de l’Amazonie équatorienne ont engagé une procédure auprès de la Cour pénale internationale de La Haye pour faire condamner les dirigeants du groupe pétrolier Chevron pour contribution à des crimes contre l’humanité. Les Équatoriens obtiendront-ils justice et réparation pour la pollution dramatique de leur environnement par l’entreprise états-unienne ? L’affaire est doublement symbolique : c’est la première fois que cette instance pénale pourrait se pencher sur un crime de nature environnemental, et qu’une telle procédure viserait le dirigeant d’une entreprise privée. Entretien avec Eduardo Toledo, l’un des juristes qui assistent les victimes dans cette procédure."
"La justice américaine a donné raison, mardi 4 mars, au groupe pétrolier Chevron, qui estimait que le jugement équatorien lui ayant infligé une amende record de 9,5 milliards de dollars pour pollution était entaché d'irrégularités. A l'issue de six semaines d'audience, le juge de district new-yorkais Lewis Kaplan estime en effet que les plaignants ont corrompu le juge équatorien chargé de l'affaire et ont falsifié certaines preuves."