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Sur CNews, Europe 1 ou dans le «JDD», ils incarnent la mainmise de Vincent Bolloré sur une partie des médias français, conspuant le «wokisme» ou s’alarmant de la «submersion migratoire». Un positionnement qui a incité «Libération» à croquer leur portrait.
Les salariés du « Journal du dimanche », propriété de Vincent Bolloré, ont appris jeudi, par voie de presse, l’arrivée de l’ancien patron de « Valeurs actuelles », Geoffroy Lejeune, à la tête de la rédaction. En interne, les journalistes parlent de « cauchemar ». Les équipes ont voté à 99 % une grève reconductible.
Repris en main par Vincent Bolloré, le sort du "Journal du Dimanche" divise la classe politique. Le brief politique de Jean-Rémi Baudot.
Le 22 juin, les salariés du Journal du dimanche (JDD) ont entamé une grève contre la nomination à la tête de la rédaction de Geoffroy Lejeune, ancien directeur de rédaction de Valeurs actuelles (pendant 7 ans) et grand promoteur d’Éric Zemmour. Symptôme supplémentaire de la mainmise de Vincent Bolloré sur le groupe Lagardère et de la prédation de l’extrême droite sur le paysage médiatique, cette situation n’a toutefois rien de surprenant compte tenu 1/ de la complaisance de l’Arcom et des pouvoirs publics à l’égard notamment d’un autre de ses médias, CNews, dont la diffusion dépend de l’attribution d’une fréquence publique ; 2/ de l’impunité avec laquelle des industriels capitalistes sont autorisés à accaparer et contrôler les moyens d’information du pays et 3/ de l’absence de pouvoir effectif dont disposent les rédactions vis-à-vis de la composition de leurs hiérarchies – comme de leurs orientations éditoriales –, soumises au bon vouloir des actionnaires.
Annoncée par «le Monde», la nomination prochaine au «JDD» de l’ancien directeur de l’hebdomadaire d’extrême droite a été confirmée ce jeudi 22 juin en interne.