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« On a vu une entreprise obtenir une autorisation en moins de 10 mois, là où le village n’a pas réussi à se régulariser en 30 ans, précise Cyprien. Pendant toutes ces années, l’administration s’est arrangée du fait que les Amérindiens n’ont pas une culture écrite, mais orale. Et chaque fois qu’on essaie de défendre ces terres, on nous dit qu’on n’a aucun papier, aucune signature, qu’il ne s’est jamais rien passé. »
Président de la commission d’enquête sur l’orpaillage illégal en Guyane, le député LREM Lénaïck Adam tente d’orienter ses travaux dans l’intérêt des sociétés minières, dont son père reste une des figures. Quitte à faire passer la commission à côté de ses objectifs en faveur des populations et des écosystèmes.
Claudette Labonté, présidente de la fédération Parikweneh de Guyane, et Jean-Philippe Chambrier, président de la Fédération des organisations autochtones de Guyane, expliquent, dans une tribune au « Monde », qu’il existe des alternatives d’utilisation durable de territoires forestiers riches en biodiversité mises en œuvre par d’autres pays amazoniens.
«L’arrêté a été pris et signifié à Total», a confirmé à l’AFP la direction générale des services de la CTG, fusion depuis décembre 2015 de la région et du département. La responsable des relations extérieures au sein de Total Exploration & Production Guyane Française, la société demanderesse de l’ouverture des travaux miniers, a confirmé la signature de cet arrêté au site d’information local Guyaweb et ajouté que ledit arrêté du préfet ferait l’objet d’une publication ces jours prochains. Contactée mardi en fin de journée par l’AFP, la préfecture de Guyane n’a pas donné suite.