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"Le ministère de l'intérieur a officialisé vendredi l'existence du fichier LUPIN utilisé par la police et la gendarmerie pour enquêter sur les cambriolages en série. Le fichier était exploité illégalement depuis 2008, et a finalement été autorisé grâce à la bienveillance de la CNIL."
" Nous n'avons pas réussi à avoir plus d'explications sur la nature du bug qui semblait s'abattre spécifiquement sur Numerama, mais Google nous a contacté ce mercredi, gêné, pour nous informer de la réparation du problème qui faisait que tous nos articles sur les effets de bord indésirables du blocage administratif des sites pédophiles étaient censurés dans les résultats des recherches.
La firme de Mountain View n'a pas voulu nous dire quelle était l'origine du problème, mais nous a aimablement remercié de les avoir informés du problème."
"Sans prévenir, sans explications, sans raisons. Google a supprimé de son index tous les articles de Numerama qui traitaient du blocage sur décision administrative d'un type particulier de sites internet, a priori en raison d'un mot employé dans les titres. Une censure robotisée, décérébrée."
"Patrick Rock, conseiller du premier ministre britannique David Cameron, qui avait milité avec succès pour la mise en place du filtrage en Grande-Bretagne, a été arrêté pour avoir lui-même possédé des images pédopornographiques sur son ordinateur. Ou comment l'hypocrisie éclate au grand jour.
Nous avons souvent eu l'occasion de dire à quel point le blocage des sites par les FAI était la solution la plus hypocrite qui soit pour lutter contre la diffusion des images pornographiques. Non seulement c'est inefficace d'un de point de vue technique, souvent source d'erreurs et de censure, peut-être même (mais c'est un sujet très délicat et polémique) contre-productif du point de vue des passages à l'acte, mais c'est surtout une forme de régulation par la lâcheté.
Avec le filtrage, le législateur préfère jeter le voile sur une réalité pour la faire oublier plutôt que de lutter contre elle. Or les pédophiles savent où trouver les images qu'ils recherchent, et ce n'est pas en passant par les sites internet que les mesures de filtrage sont censées bloquer. Ils utilisent des réseaux anonymes chiffrés, et de plus en plus souvent des ordinateurs virtuels qui leur permettent de consulter à distance les contenus illicites, en streaming, sans laisser de traces sur leur propre ordinateur.
Il n'est donc pas très étonnant que l'hypocrisie — dénoncée par des associations de protection de l'enfance — se transforme désormais en scandale."
"Selon L'Expansion, la France aurait fait développer son propre outil d'interception de communications électroniques par Ercom, une entreprise française financée en partie par l'Etat, qui propose... des solutions de sécurisation des communications."
"Le décret de l'article 4 concernant le filtrage extrajudiciaire des contenus pédopornographiques sera finalement publié. Il offre la possibilité à l'administration de fournir une liste noire de sites à bloquer sans délai et sans recourir à l'ordre judiciaire."
"Avec la loi du 14 mars 2011, la France a adopté un système inédit de blocage des sites Internet. Il autorise l’administration à stopper l’accès à un site pédopornographique sans passer par l’intermédiaire d’un juge. Retardé, puis annoncé enterré, le décret d’application de l’article 4 de la LOPPSI va finalement bien être publié. C'est en tout cas ce qu'annonce Manuel Valls dans une réponse à une question parlementaire."
"Le décret sur le blocage des sites sans juge devait être abandonné, il n’en sera finalement rien ! Selon nos amis de PC Inpact, le décret sur le blocage administratif de sites internet sera finalement publié dans le cadre du décret d’application de l’article 4 de la loi LOPPSI 2 (Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieur)."
Je reprendrai donc la conclusion de cet article :
« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. » - Benjamin Franklin
"Depuis plus d'un an, les pouvoirs publics sont autorisés à revendre les informations contenues dans les demandes de cartes grises, notamment à des entreprises qui s'en servent à des fins marketing. Toutefois, ce petit business du fichier - qui aurait déjà rapporté trois millions d'euros dans les caisses de l'État - pourrait prendre du plomb dans l'aile si une proposition de loi déposée cette semaine à l'Assemblée nationale venait à être adoptée."