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À la surprise générale, Manuel Valls a reçu l’investiture de la majorité présidentielle, pour les élections législatives de juin 2022, pour la cinquième circonscription des Français de l’étranger. Cette dernière regroupe l’Espagne, le Portugal, Andorre et Monaco.
Manuel Valls n'est plus Premier ministre depuis 2017, mais il est très régulièrement interviewé dans les médias français : quinze fois ces 7 derniers mois, d'après notre comptage. Alors que la sortie de son livre relance une tournée promotionnelle, retour sur son omniprésence médiatique, et celle de ses idées.
Un document de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), que révèle «Libération», atteste que l’Etat avait connaissance d’un accord passé entre le cimentier et l’organisation terroriste dès l’été 2014. La Cour de cassation doit se prononcer jeudi sur la mise en examen de l’entreprise.
À un an de la présidentielle, Manuel Valls quitte Barcelone pour renouer avec la vie politique française. Fort de ses crispations identitaires, de son aptitude à se couler dans l’agenda idéologique de l’extrême droite et de son absence totale de cohérence, l’ancien premier ministre s’inscrit parfaitement dans l’air du temps.
Depuis mi-mars, Manuel Valls est en campagne médiatique. Cette tournée, interminable, est l’occasion de souligner les traits les plus grossiers du journalisme politique dominant, dépolitisé et amnésique : absence de contradiction, psychologisation, peopolisation… Les journalistes s’y font les promoteurs, pour ne pas dire les co-auteurs, du roman de l’homme politique, qu’ils sollicitent également pour alimenter les paniques morales du moment. D’un plateau à l’autre, les mêmes questions posées avec la même commisération et la même fascination. Plus rien ne distingue alors un entretien sur France Info d’une recension du Figaro, ni un portrait de Paris Match d’une interview de RTL.
Contrairement à ce qui avait été promis par le gouvernement Valls, aucune mission relative au « domaine commun informationnel » n’a été lancée.
"Pour le magistrat Antoine Garapon, l'état d'urgence instaure une suspicion généralisée. Combien de temps accepterons-nous de sacrifier nos libertés à la peur ?"
"Manuel Valls veut-il prolonger l'état d'urgence "jusqu'à ce que l'on puisse se débarrasser de Daech" ? C’est ce qu’annonçait la BBC, vendredi 22 janvier, dans une interview du premier ministre français tournée la veille. Sous la vidéo, doublée en anglais, on apprenait ainsi que "Manuel Valls a dit que la France chercherait à rester en état d'urgence jusqu'à ce que la «guerre totale et mondiale» contre le prétendu Etat islamique soit terminée", rapporte France TV Info."
"Le Premier ministre Manuel Valls a affirmé que le gouvernement n'envisageait pas d'interdire les réseaux Wi-Fi public ou le réseaux Tor, comme une note interne du ministère de l'intérieur l'avait évoqué."
"Le premier ministre Manuel Valls a demandé au Sénat de ne pas saisir le Conseil constitutionnel du projet de loi sur l'état d'urgence, craignant que certaines dispositions soient censurées.
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Le chef du gouvernement a reconnu très explicitement que certaines dispositions prévues par le projet de loi sur l’état d’urgence pourraient être déclarées invalides."
"Le Premier ministre souhaite donner à la France tous les moyens de poursuivre ceux qui représentent un danger. Quitte à passer une loi constitutionnellement fragile."
"Le Premier ministre réclame la création d'un "code du renseignement", alors qu'il vient de faire voter une loi pour mettre n'importe qui sur écoutes."
"Mardi, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre Manuel Valls a répété qu'internet était la priorité du gouvernement dans la lutte contre le terrorisme. Mais il n'y aura pas de nouvelle loi, dans l'immédiat."
"À l’occasion de la remise du rapport du Conseil national du numérique, Manuel Valls a présenté hier les grandes lignes du futur projet de loi numérique. Au programme, notamment, l’inscription des principes de neutralité du Net et d’Open Data, le renforcement de la protection des données personnelles, etc. Le texte sera dévoilé avant la fin du mois pour que les internautes puissent proposer des modifications."
"Le Conseil national du numérique (CNNum) recommandera au premier ministre Manuel Valls de mettre en place une agence de notation des plateformes numériques, sur le modèle des agences de notation bancaires, pour tenter d'inciter les plateformes à adopter de bonnes pratiques. Efficace, ou naïf ?"
"Alors que la Chine a déjà son "armée de l'ombre" depuis une dizaine d'années pour faire la contre-propagande sur le Web, le Premier ministre français Manuel Valls annonce une initiative qui pourrait ne pas être éloignée : une fondation qui aura pour charge d'alimenter des community managers en outils pour diffuser la "parole officielle" contre le djihadisme et le complotisme."
"Pour Manuel Valls, les nombreuses associations, personnalités et simples citoyens qui ont appelé les députés à voter contre le projet de loi Renseignement ont mis une "pression" à laquelle "heureusement peu de députés ont été sensibles". Ils ont succombé à une autre pression : celle du Premier ministre."
" « Trois mois après les attaques terroristes de janvier, notre pays a connu, la semaine dernière, une nouvelle agression d’un autre ordre. Elle n’a pas tué, mais elle voulait nous nuire. Je parle bien sûr du piratage et de la prise de contrôle, pendant plusieurs heures, d’une chaîne de télévision : TV5 Monde. »
A la tribune, Manuel Valls n’attend pas une minute pour planter le décor : le projet de loi sur le renseignement s’inscrit dans un contexte de guerre. Dans les rues parisiennes, comme sur Internet.
Un Premier ministre et quatre ministres
Nous sommes le 13 avril 2015, il est un peu plus de 16 heures, et la discussion sur le texte vient tout juste de s’ouvrir dans un hémicycle quasiment vide."
"Le 8 décembre 2014, Manuel Valls était invité à inaugurer à l'UNESCO le "European Data Governance Forum" organisé par la CNIL et le G29. Il y expliquait avec de jolis mots sa philosophie autour du respect de la vie privée sur Internet et de l'encadrement des services de renseignement, bien sûr sans rien dire des boîtes noires qui seraient imposées dans le projet de loi présenté trois mois plus tard."
"Une opposition de droite qui apporte son soutien à la majorité de gauche, l’extrême droite qui se pose en défenseur des libertés publiques, un gouvernement sur la défensive alors que les principales critiques contre le projet de loi qu’il présente ne peuvent s’exprimer à l’intérieur de l’hémicycle. La première journée de débat à l’Assemblée nationale du projet de loi sur le renseignement, lundi 13 avril, a marqué sa singularité."