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Après les différentes manifestations, le projet des méga-bassines, tant contesté dans les Deux-Sèvres, fait face à une nouvelle difficulté : plusieurs dizaines d’agriculteurs multiplient les impayés, invoquant des problèmes de trésorerie et des prix déraisonnables.
Dans la plaine de Clermont-Ferrand, deux projets de mégabassines, qui seraient les plus vastes de France, suscitent une forte opposition. Contrairement à celles de l’Ouest, elles pomperaient directement dans l’Allier.
Vendredi 19 juillet, des activistes ont lâché des lentilles d’eau dans une mégabassine, par la voie des airs. L’objectif ? Bloquer sa pompe et incarner « la revanche du vivant ».
Marc Fesneau doit présenter mercredi prochain, en Conseil des ministres, la loi d’orientation agricole. De nouvelles dispositions mettant la protection environnementale au second plan ont recueilli, selon nos informations, un avis mitigé du Conseil d’État.
Le projet de loi agricole est présenté mercredi matin en conseil des ministres. Censé au départ aider à l’installation d’une nouvelle génération en agriculture, le texte facilite surtout la construction de projets productivistes, comme les mégabassines.
Une association de défense des rivières a perdu des subventions et son siège dans plusieurs instances consultatives sur l’eau en raison de sa participation supposée à l’organisation de la manifestation de Sainte-Soline. La préfecture assume.
Aucun recensement officiel ne donne le nombre exact de mégabassines en projet en France. Malgré l’opacité autour de la construction de ces ouvrages agricoles contestés, les associations d’opposants dénombrent environ 300 projets.
Un résidu de pesticide pollue les nappes du département, contaminant l’eau du robinet comme celle des supermarchés. Un avant-goût de notre futur.
Les eaux souterraines s’épuisent partout dans le monde. Une catastrophe qui ne cesse de s’accélérer d’après une étude publiée dans la revue Nature, qui déconseille la création de réserves d’eau en surface telles que les mégabassines. Des chercheurs de l’université de Santa Barbara (Californie) y présentent la plus grande évaluation de niveaux des eaux souterraines dans le monde, s’étendant sur près de 1 700 aquifères, ces sols ou roches réservoirs contenant des nappes d’eau souterraine.
Liens étroits avec les exploitations céréalières, export à l’international via le port de La Rochelle... Des documents exclusifs sur les mégabassines des Deux-Sèvres montrent que celles-ci ne défendent en rien une agriculture locale.
Dans les Deux-Sèvres, les bénéficiaires des bassines ne respectent pas leurs engagements | Mediapart
L’agence de l’eau Loire-Bretagne dresse un bilan « très négatif » des mesures prises par les irrigants bénéficiaires des bassines. Ils auraient dû se lancer dans une « transition agroécologique » mais leurs objectifs ne sont « pas atteints » sur les pesticides et la protection de l’eau potable.
Quinze projets de mégabassines, jugés surdimensionnés, ont récemment été annulés par le tribunal administratif de Poitiers. Ces jugements « valident l’argumentaire du mouvement de contestation » de ces infrastructures, défend l’avocat Sébastien Mabile.
C’est un coup de pression du ministère de l’Agriculture après un article qui a déplu. Le 8 novembre, Reporterre rapportait les propos d’un conseiller du ministre Marc Fesneau prononcés lors d’une conférence de presse en ligne sur la déclinaison du plan eau au niveau agricole. Le conseiller avait assuré que les mégabassines illégales devaient être détruites.
C’est une nouvelle victoire pour les opposants aux mégabassines. Le réservoir de Priaires, sur la commune de Val-du-Mignon, dans les Deux-Sèvres, voit ses travaux suspendus, ce lundi, par le tribunal administratif de Poitiers.
Alors que les sécheresses se multiplient et que les luttes pour les ressources en eau se renforcent, les préfectures autorisent de nombreux projets de mégabassines. Ce mardi 3 octobre, le tribunal administratif de Poitiers vient de casser deux arrêtés préfectoraux favorables à quinze de ces retenues d’eau en Nouvelle-Aquitaine.
Le collectif Bassines non merci a publié un contre-rapport critiquant les résultats du BRGM. Cette étude relance le débat sur l’utilité de ces gigantesques réservoirs d’eau.
Neuf personnes doivent être jugées vendredi, notamment pour l’organisation de deux manifestations interdites contre la mégabassine de Sainte-Soline. L’enquête, consultée par Mediapart, veut démontrer que c’est leur « entêtement » à maintenir le rassemblement qui est responsable des violences et des blessés.
L’étude montre qu’il n’y a tout simplement pas assez d’eau pour remplir les trente mégabassines programmées dans la Vienne. Mais la préfecture ne « valide pas » ce constat objectif car les impacts socio-économiques ne sont pas pris en compte. Un raisonnement par l’absurde qui sape un travail scientifique inédit.
Les retenues d’eau qui puisent dans les nappes phréatiques ne règlent pas le sujet du manque de ressource en eau voire l’accentuent, selon un rapport d’un groupe local d’experts.
Le groupe international d'experts sur le climat n'est pas mandaté pour émettre des recommandations. Il se contente d'évaluer les solutions possibles pour lutter contre le réchauffement climatique, rappellent ses membres. Pour les "méga-bassines", son constat semble mitigé.