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Cinq antifascistes italiens ont été arrêtés mardi 6 juin. Ils avaient participé à la manifestation en hommage à Clément Méric et risquent l’expulsion. Avant eux, un Suisse, une Allemande et un Belge ont subi le même sort, avant d’être placés en rétention et renvoyés dans leur pays.
La Ligue des droits de l’homme, le Syndicat des avocats de France et l’Association de défense des libertés constitutionnelles demandent au tribunal administratif de mettre un terme aux fichiers clandestins de manifestants, à la suite des révélations de Mediapart.
Mardi 9 mai comparaissaient au tribunal de Paris cinq manifestants du 1er Mai, gardés à vue puis placés en détention provisoire pendant cinq jours, à la demande du parquet. À la stupeur générale, un manifestant a été maintenu en détention, alors que le parquet avait requis sa libération sous contrôle judiciaire.
Thatcher l'avait pourtant prophétisé et nous ne l'avions pas cru : « la société ça n'existe pas ». L'homme deux fois élu avec plus ou moins 20% des électeurs confirme sa politique : la société française n'existe pas. La preuve, il est désormais possible de saluer des rues vides, et de gouverner sans peuple.
Scène inédite sur les Champs-Elysées : un président qui remonte la grande avenue seul, sans public, tenu à distance par crainte de manifestations hostiles...
Environ 500 militants d’extrême droite ont manifesté samedi 6 mai pour commémorer la mort d’un des leurs en 1994. L’occasion d’entonner des slogans fascistes, en intimidant la presse et les passants, en plein cœur de Paris.
Plusieurs centaines de militants d'ultradroite et d'extrême droite ont défilé, samedi, dans les rues du 6e arrondissement de Paris. franceinfo répond à quatre questions sur cette manifestation autorisée par la préfecture de police de la capitale.
Dans un communiqué, la préfecture de police de Paris assure que rien ne l’autorisait à interdire l’événement du Comité du 9 mai.
Plusieurs participants au défilé néofasciste de samedi 6 mai sont liés à l’entourage de Marine Le Pen ou à la branche jeune du Rassemblement national.
Les manifestants étaient réunis sous la bannière du Comité du 9 mai, en hommage à Sébastien Deyzieu, militant du groupe pétainiste l’Œuvre française, mort en 1994.
Trois groupes néonazis étaient à l’affiche, samedi 6 mai, d’une soirée clandestine organisée dans une salle municipale de Saint-Cyr-l’École (Yvelines) nommée en mémoire de la rescapée de la Shoah. La mairie, bernée par les organisateurs, annonce à Mediapart saisir la justice.
Samedi 6 mai, des groupuscules néofascistes ont manifesté à Paris, en cagoules et masques noirs. Axel Loustau et Olivier Duguet, les deux anciens trésoriers du microparti de Marine Le Pen, Jeanne, étaient présents en marge de ce défilé. Le premier a tenté d’intimider notre photographe.
Saisie par huit habitants de la région de Metz, la Cour de cassation a rendu, mi-juin, une décision majeure pour les futurs mouvements sociaux : selon la plus haute juridiction, une personne ne peut se faire verbaliser pour avoir simplement participé à une manifestations non déclarée.
Effectif insuffisant, surcroît de travail, double discours du gouvernement : ce précipité va jeter des milliers de personnels de justice dans la rue ce mercredi. Les chiffres de la misère judiciaire sont éloquents.
Au terme d’une manifestation sévèrement réprimée, le ministre de l’intérieur a annoncé l’interpellation de 142 « individus ultra-violents ». C’est faux. Les éléments réunis par Mediapart montrent que les policiers ont procédé à des arrestations arbitraires dans un cortège pacifique.
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Les chiffres communiqués par le parquet de Paris, dimanche soir, donnent la mesure de la manipulation de communication orchestrée par la place Beauvau : alors que 39 procédures ont dores et déjà classées sans suite, seulement six manifestants seront jugés en comparution immédiate.
C’est l’épilogue d’un parcours de presque deux ans. Après une première lecture à l’Assemblée nationale en juillet, puis un examen au Sénat le 30 octobre, le projet de loi de programmation de la recherche (LPR) pour les années 2021 à 2030 a été adopté, lundi 9 novembre, en commission mixte paritaire. Dans ce contexte social bouleversé, les locaux des universités étant clos jusqu’à nouvel ordre, députés et sénateurs semblent en avoir profité pour ajouter au texte une disposition qui compromet l’avenir des mobilisations universitaires.
Députés et sénateurs souhaitent punir d’un an de prison et 7 500 euros d’amende “le fait de pénétrer ou de se maintenir dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement supérieur [...] dans le but [d’en] troubler la tranquillité ou le bon ordre”. En oubliant que le procédé a souvent été le seul moyen des étudiants pour faire entendre leurs revendications.
La loi sur l’enseignement supérieur et la recherche est en passe d’être définitivement adoptée. Largement contestée, elle aggrave la précarité dans les universités, et s’attaque aussi aux libertés académiques et à l’indépendance des chercheurs.
Arrêté.e.s pour avoir manifesté
la loi comme arme de répression des manifestant.e.s pacifiques en France
Depuis fin 2018, en France, la répression des manifestations a été d’une ampleur inédite. Manifester pacifiquement expose au risque de violences policières, mais aussi à celui de finir en garde-à-vue. En effet, les autorités ont instrumentalisé des lois contraires au droit international pour verbaliser, arrêter arbitrairement et poursuivre en justice des gens qui n’avaient commis aucune violence. Enquête.