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L’exécutif européen a jusqu’au 9 décembre pour rectifier le tir dans son utilisation des outils de Microsoft comme OneDrive, Teams ou SharePoint. Le Contrôleur européen de la protection des données vient de publier un communiqué salé, l’invitant à adopter des mesures correctives d’ici à décembre 2024.
L'autorité allemande de protection des données (DSK pour Datenschutzkonferenz) a fait part de ses inquiétudes quant à la compatibilité de Microsoft 365 avec les lois sur la protection des données en Allemagne et dans l'Union européenne au sens large. Microsoft avait pourtant apporté des modifications en septembre 2022 à ses contrats. Toutefois, la DSK estime qu'ils sont insuffisants, notant que Microsoft est trop flou dans ses formulations.
C’est par l’intermédiaire d’une réponse à une question écrite du député Modem Philippe Latombe que le ministère de l’Éducation Nationale officialise publiquement l’arrêt dans les établissements scolaires du déploiement ou extension de Microsoft Office 365, « ainsi que celle de Google, qui seraient contraires au RGPD ».
Le ministère de l'Éducation nationale estime que les solutions Office 365 de Microsoft (dont Word, Excel, Power Point...) et celles de Google Workspace ne sont pas conformes aux exigences européennes sur la protection des données et à la doctrine « cloud au centre » de l’État . Il demande aux écoles, collèges et lycées « d'arrêter tout déploiement ou extension » des solutions des deux géants américains, déjà très déployées. Ravies, les alternatives françaises se positionnent pour prendre le relais.
Le gouvernement a affirmé mardi avoir « demandé [qu’on arrête] tout déploiement » des outils de Microsoft et Google, omniprésents dans les classes françaises. La préoccupation grandit en matière de souveraineté numérique et de protection des données personnelles.
A l'ère du cloud et des services connectés, la collecte de données, même à des fins d'amélioration de service, peut être controversées. Le gouvernement des Pays-Bas a récemment épinglé Microsoft sur le sujet concernant la télémétrie intégrée à sa suite bureautique Office.
"Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris a rendu son ordonnance dans l’action lancée par plusieurs associations issues du milieu du libre contre l’accord Microsoft/Éducation nationale. Les plaignants sont tous déboutés. "
"A l’occasion de la bascule d’une mairie italienne d’OpenOffice à Office 365, Microsoft s’est targué d’être 80% moins cher que son concurrent Open Source. Coût de déploiement, formation, problèmes d’interopérabilité, l’éditeur américain déroule ses arguments."
"À l’occasion de notre entretien avec Mathieu Jeandron, le Directeur du numérique pour l’éducation, nous avons pu revenir sur le contesté accord de « partenariat » conclu entre Microsoft et le ministère de l’Éducation nationale. Cela nous a permis d'évoquer également la question de l’interopérabilité et des logiciels libres."
"Le contesté accord de « partenariat » entre Microsoft et le ministère de l’Éducation nationale continue de faire des vagues. Un collectif d’associations de promotion du logiciel libre vient de tenter un recours gracieux auprès de la Rue de Grenelle, dans l’espoir que celui-ci soit annulé."
" Sans le moindre appel d'offres, Microsoft vient de s'offrir 850 000 enseignants et plus de 12 millions d'élèves. "Une affaire !" juge Brighelli."
"Professeur de mathématiques et vice-président de l’Association pour la promotion et la recherche en informatique libre (April), Rémi Boulle milite depuis des années pour le logiciel libre à l’école. Il témoigne de l’intense lobbying du géant américain à toutes les échelles du ministère. "
"Le Canard Enchaîné a publié, dans son numéro du 30 décembre 2015, page 4, un article intitulé « Le lobbying d'enfer de Microsoft pour se payer l'école ». L'article analyse le récent partenariat signé entre Microsoft et le ministère de l'Éducation nationale.
Pour Jean-François Julliard, auteur de l'article, l'objectif de Microsoft consiste à « formater » les élèves à l'utilisation de ses produits, avec, en prime pour Microsoft, « un accès aux données personnelles de millions d'élèves et de milliers de fonctionnaires ». Il poursuit en rappelant que la consultation sur le projet de loi pour une République numérique avait pourtant mis en évidence une véritable tendance de fond en faveur du logiciel libre, notamment dans l'éducation."
"Lundi 30 novembre 2015, la ministre de l'Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé la signature d'un partenariat entre Microsoft et son ministère, ainsi qu'un accord cadre avec la société Cisco . Les organisations signatrices de ce communiqué dénoncent une collusion d'intérêts : ce partenariat prévoit de présenter une fois de plus aux élèves un logiciel privateur et des formats fermés comme seuls outils incontournables et par voie de conséquence la dépendance comme modèle à adopter. Tout cela tend à renforcer la position dominante de l'entreprise étasunienne, au détriment des logiciels libres et des formats ouverts, qui pourtant respectent les principes élémentaires de neutralité et d'interopérabilité."
"Le 30 novembre, dans le cadre du grand plan pour le numérique à l’école, l’éducation nationale et Microsoft France ont annoncé un partenariat. Et il fallait s’y attendre, ce partenariat ne plaît pas à tout le monde. Certaines associations ont décidé de dénoncer cet accord dans un communiqué qui reproche une “collusion d’intérêts” entre l’éducation nationale et la multinationale. Parmi toutes ces associations, on compte des syndicats d’enseignants comme la CGT mais aussi des défenseurs du logiciel libre. "
"Comme on pouvait s’y attendre, le récent partenariat conclu entre Microsoft et l’Éducation nationale (en vue du grand plan pour le numérique à l’école) est sous le feu des critiques. Des associations pointent aujourd’hui du doigt une dangereuse « collusion d’intérêts »."
"12 organisations d'utilisateurs et d'éditeurs de logiciels libres ont signé ensemble un communiqué pour s'indigner de la signature d'un partenariat entre Microsoft et l'Éducation nationale.
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« Ce partenariat prévoit de présenter une fois de plus aux élèves un logiciel privateur et des formats fermés comme seuls outils incontournables et par voie de conséquence la dépendance comme modèle à adopter. Tout cela tend à renforcer la position dominante de l’entreprise américaine, au détriment des logiciels libres et des formats ouverts, qui pourtant respectent les principes élémentaires de neutralité et d’interopérabilité », condamnent les co-signataires."
"C’est depuis les années 1970-1971 que le gouvernement français élabore et met en œuvre des plans informatiques (« numériques » dit-on aujourd’hui) pour l’Éducation Nationale. L’année la plus marquante, qui a fini par introduire vraiment des ordinateurs entre les murs de nos écoles, ce fut 1985 avec le lancement du plan Informatique Pour Tous (IPT) par L. Fabius."
" Lundi 30 novembre 2015, la ministre de l'Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche Najat Vallaud-Belkacem a annoncé la signature d'un partenariat entre Microsoft et son ministère. Les organisations signatrices de ce communiqué dénoncent une collusion d'intérêts : ce partenariat prévoit de présenter une fois de plus aux élèves un logiciel privateur et des formats fermés comme seuls outils incontournables et par voie de conséquence la dépendance comme modèle à adopter. Tout cela tend à renforcer la position dominante de l'entreprise américaine, au détriment des logiciels libres et des formats ouverts, qui pourtant respectent les principes élémentaires de neutralité et d'interopérabilité. "
" « N'hésitez pas à proposer », répond le cabinet de la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, aux défenseurs du logiciel libre qui s'insurgent de l'accord signé lundi avec Microsoft."