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La pêche est la première source de destruction de la vie marine. En conséquence, transformer le secteur de la pêche est un enjeu prioritaire pour l’avenir de l’océan, du climat, et de l’humanité. Une transition d’autant plus urgente en France, deuxième puissance maritime mondiale derrière les Etats-Unis avec ses 10 millions de km2 de surface maritime.
Alors que la pêche française traverse une crise majeure, les regards se tournent vers un homme : le patron du puissant Comité national des pêches. Avec ses innombrables mandats, le Breton noyaute les instances représentatives, au détriment des pêcheurs de base.
Avant son déplacement à Bruxelles mardi prochain, Hervé Berville le secrétaire d'État à la Mer, était l'invité de France Bleu Armorique ce vendredi pour parler de la crise des pêcheurs. Selon lui, l'interdiction de la pêche de fond dans les Aires marines protégées "est déconnectée de la réalité".
Pêcheurs et associatifs se sont réunis au sein du premier port de pêche de France, le 9 mai, pour réclamer un moratoire européen sur la senne démersale. Cette technique de pêche « ultra-efficace » épuise l’écosystème de la Manche.
La pêche au chalut, très décriée par les ONG environnementales pour ses conséquences sur la biodiversité et l'environnement, restera bien autorisée dans les aires maritimes protégées de l'Union européenne. Les eurodéputés ont rejeté un amendement visant à l'interdire préférant plutôt la limiter en raison de la manne économique que représente cette méthode pour les pêcheurs.
Le Parlement européen doit prendre position sur les pêches autorisées dans les aires marines protégées. Claire Nouvian, de l’ONG Bloom, explique comment le poids des lobbies de la pêche industrielle, y compris chez les eurodéputés de gauche, laisse craindre le pire pour l’avenir de la vie marine.
Une bataille de perdue contre la pêche au chalut. Mardi 3 mai, à l’issue de vifs débats, le Parlement européen a raté l’occasion d’interdire cette pratique, qui consiste à racler les fonds marins avec des engins tractés.
Les eurodéputés ont voté un amendement non-contraignant pour interdire cette pratique dans les zones "strictement protégées". Mais celles-ci ne représentent que 1% des eaux européennes et sont en principe déjà épargnées par les activités "néfastes", soulignent des ONG.
Le chalutage du fond de l’océan par les flottes de pêche libère à peu près la même quantité d’émissions de carbone dans l’eau que l’aviation met dans l’atmosphère chaque année, ont déclaré mercredi des chercheurs, appelant à une plus grande protection des mers de la planète.
"On a vu que la pêche électrique, technique réservée aux scientifiques, est en passe d’être banalisée par les pêcheurs néerlandais. Ce qui effraie fortement leurs homologues belges et français. Pour eux cette technique est un vrai danger pour les ressources marines. Pourquoi ont-ils si peur ?"
"Pêcher les soles et autres poissons plats avec des filets électrifiés : voilà la « nouvelle » technique de pêche utilisée par les pêcheurs néerlandais, et à plus grande échelle depuis mars 2014. En mars dernier, la Direction des affaires maritimes et de la pêche à la Commission Européenne de Bruxelles les a en effet autorisés à doubler leurs chaluts ainsi équipés en Mer du Nord.
Les grandes organisations environnementales dénoncent les ravages environnementaux de cette pêche – pourtant interdite depuis 1998 ! En France et en Belgique, les pêcheurs sont très inquiets."
"Paris continue de soutenir la pêche profonde contre vents et marées ! Ce mode de chalutage qui racle les fonds, jusqu'à plus de 1 000 mètres sous la surface parfois, puise dans des espèces vulnérables et détruit leurs habitats, détériorant un écosystème que l’on connaît mal. Les ONG de défense de l’environnement marin reprochent à la France de peser de tout son poids pour retarder depuis deux ans l’ouverture de discussions sur ce sujet au conseil des ministres européens de la pêche."
"On savait déjà que les boites de thon ont une fâcheuse tendance à ne pas afficher honnêtement leur contenu. Suite aux crises alimentaires répétées en Europe, le doute sur la traçabilité du poisson est donc devenu très gênant pour les fabricants et pour les consommateurs; Une enquête a fait le point pour savoir si en France, l’étiquetage du poisson est plus ou moins fiable qu’ailleurs."
"La bataille contre la pêche en eaux profondes est en passe d’être gagnée. En tous cas en France, car après l’annonce de plusieurs grands distributeurs de ne plus vendre de poissons d’eaux profondes, ce sont les Français qui confirment qu’ils n’en veulent plus."
"Championne française de la pêche en eaux profondes, la Scapêche – l’armement du groupe Intermarché – a décidé de ne plus traîner ses filets au-delà de 800 mètres de fond. Outre ce premier engagement, l’entreprise annonce qu’elle accepte de partager les statistiques de capture de ses neuf grands chalutiers (la moitié de ses navires de pêche) ciblant des espèces de grands fonds avec les associations de défense des océans."
"Les derniers mois de 2012 ont été animés par le débat sur le chalutage de fond, une technique de pêche non durable, dénoncée vigoureusement dès l’année 2012 par consoGlobe avec la navigatrice Maud Fontenoy. Le Parlement Européen a relancé le sujet, début décembre, en rejetant l’interdiction de cette technique de pêche particulièrement destructrice… malgré une pétition de plusieurs milliers de signataires ayant fait le tour du web en un temps record."
"Le 10 décembre, le Parlement européen rejetait l'interdiction du chalutage en eaux profondes d'une courte majorité de 16 voix (342 contre, 326 pour, 19 abstentions). Mais selon l'ONG Bloom, qui milite contre cette pratique de pêche en raison de son impact sur l'environnement, plusieurs députés se seraient trompés dans leur vote ce jour-là. "
"Les défenseurs des océans ont lancé une grande bataille : bannir la pêche en eaux profondes, une pratique controversée qui détruit l’écosystème des abysses.
Mardi 10 décembre, le Parlement européen n'a pas interdit aux professionnels de remplir leurs chaluts tractés sur les fonds marins à plus de 200 mètres de profondeur, contrairement aux propositions de la Commission européenne. Les députés ont tranché a minima comme leur avaient recommandé la France et l’Espagne – deux Etats gros pêcheurs en eaux profondes – et ont seulement restreint cette technique aux zones déjà exploitées."
"Le Parlement européen a rejeté l’interdiction du chalutage en eau profonde. Cette technique de pêche est pourtant accusée par des organisations non gouvernementales de provoquer une véritable catastrophe environnementale dans les abysses. Explication en moins de deux minutes."
"Le chalutage et l'usage de filets maillants au fond des océans – les deux méthodes les plus destructrices de la pêche dans les grands fonds –, doivent-ils être interdits ? A cette question qui suscite d'intenses efforts de lobbying depuis des mois, les députés européens, réunis en session plénière à Strasbourg mardi 10 décembre, ont finalement répondu non à l'issue d'un vote serré, par 342 voix contre 326. Les défenseurs des océans espéraient que les élus iraient au-delà du compromis de règlement laborieusement négocié au sein de la commission pêche du Parlement en novembre. Cela n'a pas été le cas."