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A une semaine des élections européennes et après avoir présenté fin mars une analyse de la performance écologique des groupes politiques et des délégations nationales au Parlement européen, BLOOM dévoile aujourd’hui les résultats individuels de l’ensemble des eurodéputés ayant siégé au cours de la dernière mandature.
Où est passée l’écologie dans la campagne pour les européennes ? Les élections approchent et alors que la montée de l’extrême droite et la question de la défense européenne sont au cœur du débat, les enjeux écologiques se retrouvent en arrière-plan… L’écologie est invisibilisée, instrumentalisée… paradoxalement de plus en plus inaudible et polémique. Elle devient aujourd’hui plus une raison de s’écharper que de confronter des projets de société.
Pourtant, beaucoup de combats écologiques se jouent au niveau européen. Ces élections sont déterminantes pour la façon dont le continent va faire face aux effets du dérèglement climatique mais aussi agir pour limiter la catastrophe. Les élections du 6 au 9 juin arrivent à un moment clé pour la politique climatique européenne. Depuis 2019, le Green Deal ou Pacte vert a été introduit et a permis d'adopter une série de mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici à 2030 (par rapport aux niveaux de 1990). Des mesures qui font de plus en plus débat et sont pour beaucoup remises en question alors qu’elles n’ont même pas encore été totalement appliquées. L’enjeu des 5 prochaines années est pourtant de les mettre en œuvre mais aussi d’augmenter l’ambition. Les défis les plus importants sont encore devant nous. Et pourtant, encore une fois, dans cette campagne, le traitement politique et médiatique de l’écologie n’est pas à la hauteur de ce que nous vivons. On a toujours le sentiment qu’il y a plus urgent que l’écologie.. L’angle de la plupart des débats télévisés sur la question est révélateur, on se demande si l’on va trop loin, si L’Europe est trop verte, si l’on doit dire “Stop ou encore”...
Il y a cette petite sensation que l’on tourne en rond, voire même que l’on recule. Alors comment s’y retrouver pour faire son choix ? Que valent les candidates et candidats sur le climat ? Que raconte ces élections européennes de l’état du débat public sur l’écologie en France ? De l’écologie politique ? Réponses dans ce décryptage de Paloma Moritz.
Très attendue, la proposition de loi transpartisane visant à réguler les meublés de tourisme devait être votée mercredi. Avec des arguments en défense des « petits propriétaires » et une solide rhétorique climatosceptique, droite et extrême droite ont empêché le vote.
Le Parlement européen a déclaré dans une résolution adoptée le 19 juin que «l’esclavage est un crime contre l’humanité». Parmi les opposants, on retrouve 22 Français.
(spoiler, ils sont tous FN)
Aux élections européennes du 26 mai, le Rassemblement national de Marine Le Pen pourrait arriver en tête, comme en 2014. Il devrait dépasser les 20 % de voix. Dans toute l’Europe, des partis d’extrême droite travaillent à une large alliance pour constituer un groupe qui pourrait dépasser 80 députés au Parlement européen. Pour quelle politique ? Que votent les élus du Rassemblement national à Bruxelles et Strasbourg ? Ils se sont certes prononcés contre les récents accords de libres échange, mais aussi, et à chaque fois que cela leur est possible, contre toutes les mesures de protection des travailleurs européens.
À l’heure actuelle, nous estimons que 175 membres du Parlement européen (MPE) font partie de l’extrême droite ou représentent des gouvernements d’extrême droite. Ils sont membres de trois blocs politiques : les Conservateurs et Réformistes européens, Europe pour la liberté et la démocratie directe, et Europe des nations et de la liberté, ainsi que de nombreux députés « non-adhérents » qui ne font partie d’aucun bloc.
A l’approche des élections européennes, la plupart des partis assurent mettre l’écologie au cœur de leur projet et vouloir protéger la planète. Tous les coups semblent permis pour tenter de disqualifier ses adversaires. Qu’en est-il dans les faits ? Basta ! s’est penché sur les votes des eurodéputés, ces cinq dernières années, sur des sujets clés comme le glyphosate et les pesticides, la pêche électrique et la protection des océans, le déploiement des énergies renouvelables et la sobriété énergétique, ou encore les traités de libre-échange. Un bilan qui vous permettra de choisir votre bulletin de vote en connaissance de cause.
Les Décodeurs ont analysé les positions de tous les eurodéputés sur les votes les plus importants des cinq dernières années.
Le Réseau Action Climat a passé au crible le vote des députés européens sur dix textes majeurs pour le climat. Bilan : les élus français se sont souvent abstenus, voire ont voté contre les objectifs climatiques.