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En 2023, 62,8 millions de poissons sont morts dans les élevages le long des côtes norvégiennes, à la suite d’infections bactériennes et de blessures souvent causées par les traitements contre les poux.
Les saumons que nous mangeons sont élevés dans des fermes européennes. Mais ils sont probablement nourris de petits poissons pêchés fort loin, notamment en Afrique. Sans que le consommateur n’en soit informé.
En raison de l’accord de libre-échange, ce poisson transgénique canadien peut atterrir dans les assiettes européennes.
"Après 20 ans de délibérations, les autorités sanitaires américaines ont autorisé l'élevage et la commercialisation d'un saumon génétiquement modifié."
"La décision vient d’être prise par les autorités sanitaires des États-Unis : pour la première fois dans le monde, un animal transgénique est autorisé pour la consommation humaine. Le poisson OGM devrait donc débarquer prochainement sur les étals des supermarchés. Il s’agit d’un saumon transgénique de la marque AquAdvantage, modifié avec un gène d’un autre saumon pour grandir deux fois plus vite. Baptisé « Frankenfish » par ses détracteurs, il a été autorisé à la consommation humaine aux États-Unis par la Food and Drug Administration (FDA) le 19 novembre. La FDA a publié ses recommandations : « Après un examen scientifique exhaustif et rigoureux, la FDA est arrivée à la conclusion que le saumon AquAdvantage est aussi sûr pour la consommation que le saumon de l’Atlantique non-génétiquement modifié, et il est aussi nutritif. » Selon l’agence sanitaire, les gènes insérés dans l’ADN du poisson sont restés stables sur plusieurs générations, la modification génétique est sans danger pour le saumon lui-même, et le produit obtenu répond aux attentes en terme de croissance plus rapide."
"Le 19 novembre 2015, l’agence étasunienne en charge de l’alimentation (FDA, Food and Drug administration) a finalement accepté d’autoriser le saumon génétiquement modifié de l’entreprise AquAdvantage pour la consommation humaine. Ce saumon, développé par AquaBounty Technologies (dont l’actionnaire principal est the Intrexon Corporation), a été modifié pour grandir quatre fois plus vite. Mais selon de nombreuses publications scientifiques, dont l’étude publiée en 2002 dans la revue American Society of Animal Science, l’hormone de croissance, produite par transgenèse, aboutit à plusieurs dégâts collatéraux. "
"Pour la première fois, les autorités sanitaires américaines ont autorisé la consommation d'un saumon génétiquement modifié, premier animal transgénique à arriver dans les assiettes des Américains, malgré l'opposition d'associations de consommateurs qui craignent de ne pouvoir faire la différence avec un saumon d'élevage."
"C’est une première mondiale : le premier animal OGM destiné à la consommation humaine a été autorisé à la vente."
"Suite à une action judicaire, plusieurs associations canadiennes ont réussi à obtenir le rapport préliminaire sur l’évaluation des risques du saumon transgénique AquAdvantage de l’entreprise AquaBounty réalisé en 2013. Et là, surprise, ce pré-rapport du ministère canadien des Pêches et des Océans met en exergue des résultats étonnants quant aux impacts de ce saumon transgénique. Parmi ses faiblesses, citons une plus grande susceptibilité de ce saumon GM face aux infections liées à la bactérie Aeromonas salmonicida, et des taux de croissance des saumons observés dans les équipements commerciaux d’AquaBounty non seulement plus faibles que ceux observés en station expérimentale – ces taux auraient-ils été annoncés pour attirer les investisseurs et obtenir l’autorisation commerciale ? - mais encore extrêmement fluctuants, laissant planer le doute quant à la prédictibilité et la stabilité du transgène codant pour l’hormone de croissance... Récemment, en juin 2015, trois membres de ce ministère publiaient un article qui détaillait les multiples effets liés à la surexpression de l’hormone de croissance : problèmes immunitaires, mais aussi respiratoires, le tout engendrant une viabilité réduite de ces poissons. Le plus surprenant, soulignent les associations, est que ces éléments n’ont jamais été pris en compte par l’agence voisine, la Food & Drug administration des Etats-Unis [1]. La science [2] reste délibérément à géométrie variable en fonction des intérêts défendus."
"A l'approche des fêtes de fin d'année, les étals des poissonneries proposent davantage de produits alimentaires festifs comme le saumon. Si les Français en sont friands, la majeure partie du saumon qui nous est proposée provient d'élevages dont les conditions laissent les consommateurs dans la perplexité voire la méfiance. Faut-il en avoir peur ? Nous sommes partis enquêter sur place, en Norvège."
"Nombreux ont été les projets de loi déposés, dans les différents états des Etats-Unis, sur le saumon transgénique, pour l’interdire ou pour rendre son étiquetage obligatoire. Certains ont été adoptés, d’autres sont toujours en cours d’instruction. Une chose est sûre : le saumon génétiquement modifié (GM) pour grossir plus vite, mis au point par l’entreprise AquaBounty, ne fait pas l’unanimité et les parlementaires se sentent concernés par ces espèces potentiellement envahissantes. Ainsi, fin septembre, la Californie a adopté un nouveau texte."
"La Norvège tente de lever la suspicion sur son saumon présenté comme "la nourriture la plus toxique au monde" par un reportage du magazine "Envoyé Spécial"."
"Avis de gros temps dans les fjords norvégiens. La diffusion, début novembre, sur France 2, d'un reportage de l'émission « Envoyé spécial », mettant crûment en cause le saumon norvégien, a causé quelques remous du côté du cercle polaire. Même si l'attaque n'est pas nouvelle, le moment choisi, à quelques encablures de Noël, suscite le malaise chez les acteurs de ce marché."
"Un voyage de presse ? C'est ce qu'affirmait Le Monde pour expliquer le reportage bienveillant du 20 heures de France 2 à l'égard de l'industrie du saumon norvégien, égratignée un mois plus tôt par Envoyé Spécial. Dans une interview au site PureMedias, le directeur de la rédaction de France 2, Eric Monier, dément."
" Campagnes de pub, voyages de presse… la Norvège travaille à la promotion de son saumon en France, son marché de prédilection. Un poisson malmené par quelques récents scandales. "
"C'était donc un voyage de presse. Lundi 16 décembre, le 20 heures de France 2 a diffusé un reportage désamorçant toutes les mises en garde contre les risques de toxicité du saumon norvégien d'élevage. Un reportage étonnant, car en complet décalage avec un documentaire d'Envoyé Spécial diffusé sur France 2 un mois plutôt, et dans lequel on apprenait que le saumon norvégien était, au contraire, chargé de nombreux résidus de dioxines et d'un produit chimique, l'éthoxyquine, utilisé dans l'élaboration de croquettes pour saumon."
"Drôle de surprise au 20 heures de France 2 lundi 16 décembre. Les saumons d'élevage de Norvège n'ont qu'une faible concentration de produits toxiques.
Et à en croire le reportage, même en petite quantité les produits toxiques ne sont pas dangereux. Aucun risque donc. C'est une drôle de surprise : un mois avant, une enquête d'Envoyé spécial avait, au contraire, alerté sur les risques du saumon d'élevage de Norvège. Un reportage très critiqué par le "lobby du saumon" quelques semaines avant les fêtes. En l'espace d'un mois, France 2 a donc dit tout et son contraire sur la toxicité du saumon. Entre le reportage du 20 heures et celui d'Envoyé spécial, les différences de ton sont tellement caricaturales qu'on en rigolerait presque s'il ne s'agissait pas d'un sujet de santé publique..."
"Un mois avant, Envoyé Spécial dénonçait pourtant sa toxicité"
"AquaBounty a obtenu, fin novembre, une autorisation de la part des autorités canadiennes, Pêche et Océan du Canada [1], pour une production commerciale des œufs avec un embryon femelle de saumon AquAdvantage transgénique triploïde. Cette autorisation est une nouvelle étape vers l’autorisation de ce qui pourrait devenir le premier animal transgénique destiné à l’alimentation humaine."
"«Les animaux OGM nourriront-ils la planète?», se demandait Terra Eco en juin 2012. Le journal se penchait sur les modifications génétiques d'animaux et sur le cas particulier d'«un saumon qui grossit deux fois plus vite» (qui grandit toute l'année et pas seulement au printemps), suite à un remaniement de son patrimoine génétique. Il est commercialisable plus rapidement, et permet donc de produire à moindre coût."