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Secret des affaires et secret-défense contre secret des sources : les attaques contre les journalistes d’investigation se multiplient. Dans cette course à l’intimidation, la Grande muette n’est pas la dernière. Trois journalistes de Radio France et Disclose sont convoqués par la justice le 30 janvier à Paris, soupçonnés d’avoir révélé en 2018 l’identité d’un membre des forces spéciales soupçonné de favoritisme.
Secret des sources, droit des travailleurs des plateformes, inclusion du viol parmi les « crimes européens », réautorisation du glyphosate… Le gouvernement est intervenu ces derniers mois à Bruxelles pour affaiblir ou bloquer des textes importants. À contre-courant des positions étiquetées « progressistes » du président sur la scène bruxelloise.
Les 27 États membres de l’Union européenne ont trouvé un accord sur une « loi sur la liberté des médias », une première en Europe pour une législation de ce type.
L’exécutif, main dans la main avec les gouvernements d’extrême droite italien et suédois et le régime illibéral de Viktor Orbán, plaide pour autoriser en Europe la surveillance des journalistes par des logiciels espions, au nom de la sécurité nationale.
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Concrètement, cela signifie qu’au nom de la sûreté nationale, les services de renseignement européens pourraient en toute légalité déployer des logiciels espions comme Pegasus ou Predator contre des journalistes, afin d’identifier leurs sources. Une clause qui tient en quelques lignes, mais qui pourrait entraîner de graves conséquences pour le secret des sources et le droit d’informer sur le Vieux Continent. Un comble pour un règlement européen conçu à l’origine pour faire face à la détérioration de la liberté de la presse dans des pays comme la Hongrie et la Pologne.
La France, l’Italie, la Finlande, la Grèce, Chypre, Malte et la Suède veulent torpiller la 1ere loi européenne visant à protéger la liberté et l’indépendance des médias en Europe, militant pour autoriser la surveillance des journalistes au nom de « la sécurité nationale ». Le syndicat de la Presse Pas Pareille relaye le résumé de cette affaire, et fait part de son inquiétude face à ces attaques.
Chypre, l’Italie, la Finlande, la France, la Grèce, Malte et la Suède font pression sur les négociations avec le Parlement européen pour torpiller la première loi européenne visant à protéger la liberté et l’indépendance des médias (« European Media Freedom Act »). Des documents internes obtenus par Investigate Europe, Disclose et Follow the Money, révèlent que ces sept gouvernements manœuvrent activement pour que l’Union européenne autorise la surveillance des journalistes — y compris via des logiciels espions — si cela peut « préserver la sécurité nationale ».
La France, l’Italie, la Finlande, la Grèce, Chypre, Malte et la Suède veulent torpiller la première loi européenne visant à protéger la liberté et l’indépendance des médias dans l’UE en militant activement pour autoriser la surveillance des journalistes, au nom de « la sécurité nationale », révèlent des documents obtenus par Disclose, en partenariat avec Investigate Europe et Follow the Money.
En s’attaquant au secret des sources de la journaliste Ariane Lavrilleux, le gouvernement est passé de la protection du secret-défense à la menace de la liberté de la presse, alertent huit avocats de médias dans une tribune au « Monde ».
À quoi sert le « secret-défense » ? À protéger des agents en mission ou à protéger des intérêts commerciaux ? À garantir la réussite d’une opération ou à cacher des compromissions ? Éléments de réponse avec des militaires, en pleine affaire Sirli.
Coautrice d’une enquête révélant les compromissions de la France avec la dictature égyptienne, Ariane Lavrilleux est ciblée par une procédure pour compromission du secret-défense. Une nouvelle atteinte à la liberté d’informer.
La journaliste du média d’investigation « Disclose » est poursuivie pour avoir publié des informations sur l’opération « Sirli », menée par l’armée française pour le compte du pouvoir égyptien à partir de 2015.
La journaliste Ariane Lavrilleux a été libérée, mercredi 20 septembre, après 39 heures de garde à vue. Objectif de cette atteinte inadmissible à la liberté de la presse : identifier les sources de Disclose ayant permis de révéler plusieurs scandales d’État dont l’opération militaire « Sirli », menée par la France pour le compte de la dictature égyptienne.
Plus de 40 sociétés de journalistes apportent leur soutien à Ariane Lavrilleux, placée en garde à vue à la suite de ses révélations sur l’armée française. Les SDJ appellent la ministre de la Culture et le président de la République à faire du renforcement de la protection des sources des journalistes et de l’indépendance des rédactions un enjeu prioritaire des « états généraux de l'information ».
En France, en 2023, on arrête des journalistes, on perquisitionne leur domicile, on leur fait passer 39 heures en garde à vue. Leur crime ? Le journalisme. Enfin, pas officiellement : dans le cas d'Ariane Lavrilleux, journaliste de Disclose placée en garde à vue ce mardi 19 septembre, c'est "dans le cadre d'une enquête pour compromission du secret de la défense nationale et révélation d'informations pouvant conduire à identifier un agent protégé". Une enquête ouverte suite à une plainte déposée par le ministère des Armées. Ariane Lavrilleux a coécrit la série d'enquêtes des "Egypt Papers" révélant l'opération Sirli, menée en Egypte à partir de 2015 par l'armée française pour le compte du régime du maréchal Al-Sissi. Que cette enquête déplaise au ministère des armées est une chose, qu'une plainte soit déposée et une enquête ouverte en est une autre : c'est une atteinte claire au secret des sources des journalistes.
La journaliste Ariane Lavrilleux est sortie de garde à vue le soir du mercredi 20 septembre après près de 40 heures de garde à vue alors que la DGSI enquête sur ses articles publiés fin 2021 à propos d'une opération de l'armée française pour le compte de l'Égypte. La journaliste a publié un tweet annonçant « je suis libre, merci bp pour votre soutien! ». Son appartement a aussi été perquisitionné, avait expliqué en début de semaine le média Disclose qui a publié l'enquête.
La journaliste Ariane Lavrilleux vient de passer trente-neuf heures en garde à vue pour avoir publié des informations sur une opération militaire secrète entre l’Égypte et la France. Notre émission spéciale, alors que les menaces contre la liberté d’informer se multiplient, à quelques jours de l’ouverture d’« états généraux de l’information ».
Le domicile de la journaliste Ariane Lavrilleux a été perquisitionné mardi. Elle-même a été placée en garde à vue, après les révélations de Disclose sur la complicité de l’armée française dans des exécutions ciblées en Égypte. Une « violation manifeste grave et inquiétante du secret des sources », dénonce le média.
La garde à vue du photojournaliste a suscité de nombreuses protestations dans la profession, qui dénonce l’atteinte au secret des sources et une pression sur la liberté d’informer.
Le ministre de la justice a affirmé sur procès-verbal avoir suggéré au plus haut magistrat de France d’ouvrir une enquête pour trouver les sources de Mediapart après la publication d’un article embarrassant, selon les révélations d’un livre.
En France, en 2020, un policier a été suspendu de ses fonctions par le ministère de l’intérieur parce que suspecté d’être une source de Mediapart – évidemment nous n’en dirons rien – dans l’affaire Geneviève Legay. Il s’agit d’une atteinte pure et simple à la liberté d’informer.