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Dans un rapport, la Cour des comptes estime que seuls quelques sites en France peuvent espérer poursuivre une exploitation au-delà de 2050 et que cette évolution est sous-estimée par les maires et les collectivités territoriales.
Les associations, Alsace Nature, Mountain Wilderness, SOS Massif des Vosges et Lorraine Nature Environnement, s’associent pour dénoncer les faits suivant : le 29 décembre dernier, alertés par des phares sur la route des Américains, des citoyens se sont étonnés et ont alerté les associations de protection de la nature. Après plusieurs vérifications et interrogations des membres locaux, nous avons pu reconstituer partiellement les événements.
Au Grand-Bornand, dans les Alpes, les flocons ne tombent pas du ciel, mais du camion. Dans la nuit du 21 février, des véhicules ont transporté de la neige. « J’étais chez des amis qui vivent près de la patinoire. À partir de 20 heures, nous avons vu des camions qui arrivaient plein de neige », explique Francis, en vacances sur place. Dans la vidéo qu’il a envoyée à Reporterre, on peut voir un camion circuler de nuit dans la ville, située à 1 000 mètres d’altitude, la remorque remplie d’or blanc.
Chaque année, lors des vacances de février, je repense au séjours au ski dans les Alpes de mon adolescence. Je me souviens de la fraîcheur de l’air froid et vivifiant lorsque je dévalais les pistes en chasse-neige. Un lieu d’apparence aussi immaculée me semblait être aux antipodes de l’endroit où j’ai grandi à Londres.
Le fluor utilisé pour cirer les skis contient des polluants éternels qui se répandent sur les pistes et se diffusent dans l'environnement à chaque glissade.
La fin d’une ère. La station de La Plagne, en Savoie, a démonté les remontées mécaniques situées sur le glacier historique de la Chiaupe, réduisant de quelques hectares son domaine skiable dès cet hiver. Une décision motivée par les conséquences du changement climatique déjà visibles sur les hauts sommets et les glaciers français.
A l’heure où la plupart des stations ont ouvert leurs pistes en ce début de saison, d’autres, dans les Alpes du Nord, ont tourné cette page et tentent de dessiner un nouvel avenir.
La fonte accélérée du glacier et du permafrost rendait l’exploitation du haut du domaine skiable de la Plagne trop dangereux. Le démantèlement des remontées sur le glacier de la Chiaupe signe la fin d’une époque.
Ces derniers mois, la raison d’être des sports d’hiver a semblé plus que jamais menacée par diverses polémiques. Que ce soit avec l’occupation par des activistes du glacier de la Girose, dans le massif des Écrins, en Isère, pour dénoncer les projets d’aménagement d’un nouveau téléphérique, ou bien la remise en cause de l’organisation des événements sportifs en avant-saison suite à la destruction partielle du glacier Théodule, en Suisse. Derrière ces actions militantes une même question : quel avenir pour le ski dans une planète en surchauffe ?
S’intéresser au ski et à son impact écologique dépasse très largement la simple question des gaz à effet de serre. S’il est bien question de CO2, il est aussi question de biodiversité, d’artificialisation des sols, de gestion de l’eau, et surtout de choix de société. Quels sont les risques de la transition ? Quels imaginaires devons-nous construire pour les décennies à venir ?
Prévues ce week-end au pied de l’iconique Cervin, les deux descentes de Coupe du monde ont dû être annulées à cause du vent et des précipitations, un an après avoir subi le même sort par manque de neige.
Il n’y a pas qu’en France que les glaciers sont menacés par les appétits industriels. Ces dernières semaines, les images de pelleteuses défonçant allégrement d’immémoriaux glaciers en Suisse ont provoqué de vives indignations dans le pays et au-delà.
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Les stations de ski « fantômes » démantelées par cette association, une bénédiction pour la montagne
Faute de neige ou d’argent, les stations de ski laissées à l’abandon sont de plus en plus nombreuses. L’association « Mountain Wilderness » fait la chasse aux installations obsolètes.
À quelques jours de l’organisation d’une épreuve de la Coupe du monde de biathlon, la mise en place sur les pistes du Grand-Bornand d’un enneigement non naturel crée la polémique.
Cette semaine, je pars (enfin) en vacances au ski. Comme tout ce que je fais depuis un an, je me suis remis en question. Je me suis demandé si j’étais un gros con égoïste d’aller au ski. J’étais à peu près sûr que c’était une horreur pour l’écologie, donc comme d’habitude, j’ai commencé à me documenter, et suis tombé sur le mémoire de Loïc Giaccone. Spécialiste de la montagne et du changement climatique, Loïc est le genre de type à qui tu souhaites parler 10 min au téléphone, et quand tu raccroches, il est écrit 1H52min. Il a le malheur d’être intéressant, et en plus, il aime lire ! Le mec détestable quoi.