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Le mouvement écologiste prévoit notamment de retourner à Sainte-Soline, où de violents affrontements avaient eu lieu l'an dernier.
Léna Lazare et Basile Dutertre, porte-parole des Soulèvements de la Terre, seront en procès en novembre prochain. Cela s’ancre dans un « continuum de répression du mouvement écologiste » assurent leurs soutiens.
Vous connaissez la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles ? La FNSEA, c’est le grand lobby des agriculteurs de droite. Un «syndicat» de gros exploitants agricoles, qui milite notamment en faveur de l’agro-industrie, qui revendique l’usage intensif de pesticides et d’une agriculture toujours plus productiviste et destructrice. Ce lobby est un ennemi juré des petits paysans et des mouvements écologistes. Il est par ailleurs extrêmement violent et systématiquement impuni.
Depuis 2021, la loi permet de dissoudre une association ou un groupement de fait qui provoque à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens (1). Saisi par quatre organisations dissoutes, le Conseil d'État précise aujourd’hui le mode d’emploi de ces dispositions. Une dissolution est justifiée à ce titre si une organisation incite, explicitement ou implicitement, à des agissements violents de nature à troubler gravement l’ordre public. Peut constituer une telle provocation le fait de légitimer publiquement des agissements d’une gravité particulière ou de ne pas modérer sur ses réseaux sociaux des incitations explicites à commettre des actes de violence. Par ailleurs, il est aussi possible de dissoudre une association ou un groupement qui provoque ou contribue à la discrimination, à la haine ou à la violence envers les personnes en raison notamment de leurs origines ou de leur identité (2). Après avoir apprécié le degré de gravité des provocations reprochées à ces quatre organisations, le Conseil d’État annule la dissolution des Soulèvements de la Terre mais confirme celles du Groupe Antifasciste Lyon et Environs (dit « la GALE »), de l’Alvarium et de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI).
Malgré l’annulation de la dissolution des Soulèvements de la Terre, le juriste Nicolas Hervieu s’inquiète des arguments avancés par le Conseil d’État dans les quatre décisions rendues en même temps. En réalité, « l’administration, par cette décision, pourrait avoir plus de latitude pour agir contre des associations écologistes ».
Militants, élus, personnalités... se sont réunis pour fêter l’annulation de la dissolution des Soulèvements de la Terre. Une victoire en demi-teinte alors que la menace sur les luttes écologistes et de gauche ne faiblit pas.
Ce jeudi 9 novembre, le Conseil d’Etat a annulé la dissolution des Soulèvements de la Terre, jugeant la mesure inadaptée, non nécessaire et disproportionnée, au regard de la gravité des troubles à l’ordre public. Les juges ont en revanche confirmé celle de trois autres organisations.
Le Conseil d’État a annulé la dissolution des Soulèvements de la Terre. Une victoire pour le mouvement écologique. C’est une victoire pour le mouvement écologique et un camouflet pour le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Jeudi 9 novembre, le Conseil d’État a annulé la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre.
Le Conseil d'Etat annule la dissolution du mouvement écologiste radical Les Soulèvements de la Terre
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait engagé en mars la dissolution du groupe qu'il avait accusé d'être à "l'origine des actions violentes" lors des manifestations contre les "méga-bassines" à Sainte-Soline.
Au cours de l’audience du 27 octobre jugée « historique » par les militants des Soulèvements de la Terre, le rapporteur public du Conseil d’Etat s’est prononcé en faveur de la dissolution du mouvement. La décision des juges, attendue dans quelques semaines, fera jurisprudence dans la définition des critères qui justifieront de prochaines dissolutions.
Pour la toute première fois, le gouvernement français a choisi de dissoudre un mouvement écologiste : les soulèvements de la terre. Pour beaucoup, cette décision du gouvernement marque un cap dans la répression des militants écologistes. Et pourtant, ce n’est pas un cas isolé. En Europe, les mesures prises par les Etats à l’encontre des activistes sont de plus en plus répressives. Que ce soit en Allemagne, en Grande Bretagne ou encore en France les lois, les procès, la surveillance se multiplient et les condamnations sont toujours plus lourdes envers ceux qui défendent le vivant, souvent avec des actions de désobéissance civile. Le tout sans oublier qu’en 2021, 200 défenseurs de la terre et de l’environnement ont été tués pour leur combat, essentiellement en Amérique latine.
Face à cette situation alarmante, les Nations Unis ont décidé de créer le premier poste de Rapporteur spécial sur les Défenseurs de l'Environnement au titre de la Convention d'Aarhus. Et en juin 2022, c’est le français Michel Forst qui a été élu. Selon lui, “Lorsqu’on criminalise les défenseurs de l’environnement, c’est la cause elle-même qui est mise au ban de la société, et cela a un effet très néfaste sur la réaction du public”.
Alors en quoi consiste ce poste de rapporteur spécial de l’ONU ? Quelle est la situation en France ? Quels sont les marqueurs de l’escalade répressive envers les militants écologistes en Europe ? Et que faudrait-il faire pour arrêter cette spirale infernale ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Michel Forst.
La dissolution du mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre, souhaitée par le gouvernement, a été suspendue par le Conseil d'Etat qui examinait l'affaire en référé. La décision a été rendue en début d'après-midi.
Depuis les années 1960, le syndicat agricole FNSEA multiplie les destructions de biens publics, blocages, opérations coups de poing, menaces contre des militant·es écologistes et des élu·es. Chronologie de 60 ans d’actions violentes.
Après la dissolution des Soulèvements de la Terre, les collectifs écologistes Dernière Rénovation et Extinction Rebellion, ainsi qu’Attac se retrouvent convoqués au Parlement à une commission d’enquête sur les « groupuscules violents ».
Après un passage en force de la réforme des retraites, et une répression violente de ses opposant·es, le gouvernement, sa majorité parlementaire (relative) et ses alliés lancent une nouvelle attaque sans précédent contre les libertés associatives.
En exclusivité sur Politis, plusieurs associations du mouvement écologiste publient une tribune qui pose la question : le simple fait de désobéir au pouvoir pour défendre des conditions de vie dignes sur Terre serait-il en passe d’être considéré par essence criminel pour le gouvernement Macron ?
Vous connaissez la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles ? La FNSEA, c’est le grand lobby des agriculteurs de droite. Un «syndicat» de gros exploitants agricoles, qui milite notamment en faveur de l’agro-industrie, qui revendique l’usage intensif de pesticides et d’une agriculture toujours plus productiviste et destructrice. Ce lobby est un ennemi juré des petits paysans et des mouvements écologistes. Le journal Reporterre vient d’ailleurs de révéler que c’est la FNSEA qui a obtenu la dissolution des Soulèvements de la Terre, en faisant pression directement sur le gouvernement.
Ce mercredi 21 juin, le gouvernement a acté par décret la dissolution des Soulèvements de la Terre (SLT), accusés d’« appeler » et de « participer » à des actes de violence. Aussitôt, le collectif écologiste a annoncé contester cette décision devant le Conseil d’État. La sentence finale devrait tomber d’ici quelques semaines.
La décision des autorités françaises de dissoudre un mouvement écologiste semble totalement disproportionnée, en violation des obligations de la France en vertu du droit international, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.
Après le lancement d’une procédure de dissolution visant le collectif écologiste, de très nombreux chercheurs et intellectuels dénoncent dans une tribune à « l’Obs » le tournant autoritaire du gouvernement, et la poursuite d’une politique écocidaire.