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En paroles, les financiers sont convaincus de la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique. Mais les actes peinent à suivre : les marchés se refusent toujours à évaluer les risques. Pour les banques centrales, la sous-estimation de ces dangers pourrait entraîner une crise systémique majeure.
La prochaine crise pourrait être un véritable tsunami, selon l’économiste Georges Nurdin, consultant et écrivain.
Ils voulaient dénoncer que quasiment rien n’a été fait, dix ans après la crise financière, pour encadrer le pouvoir nocif de la finance. Dans la nuit du 13 au 14 septembre, huit militants de l’association Attac sont arrêtés alors qu’ils collent des stickers sur les vitrines de banques. Interpellés, ils sont placés en garde pendant plus de 15 heures dans des cellules surpeuplées. Alors que plus de 30 fonctionnaires de police et deux magistrats ont été mobilisés, Alexis Chaussalet revient sur sa garde à vue et s’interroge sur les ressources publiques utilisées pour tenter de dissuader les mobilisations citoyennes contre l’évasion fiscale.
"C’est un peu comme une rengaine que l’on doit resservir, dans son rôle de journaliste, crise après crise… Le secteur financier est un secteur économique à part. Il fabrique des crises à intervalle régulier, chaque fois plus grave. Et lorsque la crise survient, il lance son incantation de magie vaudou pour éviter des faillites en chaîne : il se rapproche des pouvoirs publics et dit « risque systémique ». Cela suffit pour obtenir les fonds nécessaires pour éponger la crise. Quel gouvernement voudrait voir tout son secteur bancaire s’écrouler comme une suite de dominos ? Le secteur est passé maître dans l’art de privatiser les bénéfices et de nationaliser les pertes."
"La bourse chinoise a perdu 30% de sa valeur en moins d’un mois. La cause ? Une panique des petits porteurs qui se s’étaient mis à boursicotter en grand nombre : l’équivalent d’un peu plus de la population de l’Allemagne, tout de même. C’est donc un krach qui est en cours, avec Hong-Kong, Tokyo et d’autres bourses asiatiques fortement touchées. Jusque là, tout le monde s’en moque un peu, parce que ça reste contenu là-bas, mais si ça commence à se répandre, ça risque de faire très mal. Parce que 3000 milliards d’euros qui font pschiiiiit, c’est un truc difficile à maîtriser. Certains parlent même de malversations : dans le milieu de la finance ? Allons donc, pas chez ces gens là, quand même."
"La folie boursière qui avait saisi les Chinois ces derniers mois se termine dans le drame. Cette bulle boursière n’est que l’ultime manifestation de l’immense bulle de crédit, soutenue par la finance de l’ombre. Le gouvernement communiste est sous tension."
"Une étude récente de la BRI, la banque des banques centrales, tend à prouver que le crédit ne contribue pas à la reprise économique après une crise financière comme celle qui s'est installée depuis le choc de 2007. À quoi sert-il d'avoir « sauvé » les banques ? À rien ni personne, sauf aux banquiers. Troublant.
Tout ça pour ça ? Depuis l’éclatement de la crise financière globale en 2007, les dirigeants des pays avancés et les banquiers centraux n’ont ménagé aucun effort, la facture astronomique étant payée surtout pas les populations et presque jamais par les banquiers, afin de « sauver le système bancaire », victime de ses propres excès. Les « stratégies » développées ont varié du délire mafieux, comme en Irlande, à l’hypocrisie moralisatrice version germanique, en passant par le désordre irresponsable à la manière grecque. Et voilà qu’une récente étude publiée par deux économistes de la BRI suggère que la croissance du crédit ne joue aucun rôle significatif dans la reprise économique au lendemain d’une crise financière. "
"Lors d’un entretien entre David Abiker et Marc Fiorentino, financier, ce dernier a prononcé quelques passages intéressants, en particulier celui-ci, qui est presque touchant de naïveté tant il est franc quant à la réalité crue de la finance dérégulée :
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"En fait la finance c’est un peu comme l’industrie de l’armement. L’industrie de l’armement, il faut que de temps en temps il y ait une guerre. La finance, s’il n’y a pas de bulle, il n’y a pas de finance. C’est-à-dire que l’industrie de l’armement se nourrit de la guerre, l’industrie de la finance se nourrit des bulles."
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