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BlackRock est l’institution financière la plus puissante au monde, gérant plus de 6 000 milliards de dollars d’actifs. À la fois conseiller des banques centrales et principal actionnaire de fleurons industriels nationaux, BlackRock murmure désormais à l’oreille des États européens. Ses combats : contrer toute régulation financière et imposer la retraite par capitalisation pour tous.
Blade Runner 2049 semble avoir réussi son pari, en recueillant des avis globalement favorables de la part du public et de la critique. Les inconditionnels du premier film de 1982 retenaient pourtant leur souffle, en redoutant un nouveau massacre de licence par les studios d’Hollywood. C’était mon cas et pour tromper l’angoisse, j’avais écrit en 2015 un billet (Blade Runner, l’oeuvre ouverte et la libération des possibles) pour traiter sous un angle juridique la question de la réalisation de cette suite.
"Jeux Olympiques, Coupes du Monde, d'Europe, Tour de France, Grand Chelem et autres... À travers la multiplications des grands événements sportifs mondialisés, l'émotion se diffuse et les valeurs du sport infusent. De grands idéaux devenus, au fil des sponsors, des slogans publicitaires qui envahissent l'espace public à chaque grande messe. Partons donc de l’Olympisme, ce berceau du sport mondial, pour questionner cette évidence du "sport fédérateur"."
"C’est un peu comme une rengaine que l’on doit resservir, dans son rôle de journaliste, crise après crise… Le secteur financier est un secteur économique à part. Il fabrique des crises à intervalle régulier, chaque fois plus grave. Et lorsque la crise survient, il lance son incantation de magie vaudou pour éviter des faillites en chaîne : il se rapproche des pouvoirs publics et dit « risque systémique ». Cela suffit pour obtenir les fonds nécessaires pour éponger la crise. Quel gouvernement voudrait voir tout son secteur bancaire s’écrouler comme une suite de dominos ? Le secteur est passé maître dans l’art de privatiser les bénéfices et de nationaliser les pertes."
"Ils élèvent des porcs ou des vaches laitières, mais ne s’en sortent pas. Ils continuent pourtant de suivre à la lettre les prescriptions des coopératives auxquelles ils adhèrent, des banques qui les financent et des lycées agricoles où ils ont étudié. Ces institutions prônent le modèle intensif qui mènent ces agriculteurs à leur perte : les côtes de porcs ou le litre de lait sont achetés au même prix au producteur depuis plus de quinze ans… quand les grandes surfaces ne cessent d’augmenter leurs marges. Alors que le Salon de l’agriculture ouvre ses portes, Basta ! a rencontré ces agriculteurs en plein désarroi. Longtemps dédaigneux vis-à-vis de l’agriculture bio, ils sont de plus en plus nombreux à s’y intéresser."
"Selon le cabinet de conseil Deloitte, les investissements du futur seront automatisés ou ne seront pas. Explications avec Quartz."
"Depuis quelques années, les financiers veulent croire que le choix d’une exposition des portefeuilles à des titres à faible empreinte carbone serait à terme profitable. La seule logique du profit, de la meilleure rentabilité ajustée du risque des titres verts, devrait donc inciter les investisseurs institutionnels à réorienter naturellement leurs investissements vers les entreprises les plus vertueuses en matière d’empreinte carbone."
"Plus de cent scientifiques proposent de se servir des politiques climatiques pour sortir de la crise économique en reconnaissant « la valeur des actions de réduction du CO2 ». Objectif : sortir de vingt ans d’impasse intellectuelle opposant développement et réduction des gaz à effet de serre. "
"Le chef historique de la deuxième gauche vient de publier un livre, son meilleur selon Jacques Julliard, très critique envers le capitalisme d'aujourd'hui, qualifié de "capitalisme criminel". La financiarisation de toute l'activité économique se traduit par une "spéculation effrénée" pour laquelle Rocard ne craint pas d'employer les mots de "fraude", "vol" et "crime". La solution pour y faire face ? Un réformisme radical."
" Le projet de loi biodiversité débattu en mars en première lecture à l'Assemblée nationale se montre impuissant face la biopiraterie.
La diversité de la vie est insupportable parce qu'elle se reproduit gratuitement. Comment enrichir les riches si aucun argent n'est utilisé pour produire les biens essentiels que nous offre la nature ? En 1992, la Convention sur le diversité biologique (CDB, 1) a mis fin à ce scandale en faisant rentrer la biodiversité dans le marché. Si les peuples indigènes qui vivent de leur immersion au sein de la biodiversité sauvage sont les plus menacés, les paysans qui cultivent et élèvent la biodiversité végétale, animale, des micro-organismes des sols et des transformations fermières sont aussi la cible des marchés."
"Les eurodéputés viennent de voter une directive censée encadrer le « shadow banking ». Mais beaucoup dénoncent un compromis au rabais, qui ne régulera pas cette finance parallèle en pleine explosion. Entretien avec deux experts de l'ONG Finance Watch, alors que le commissaire européen à la stabilité financière repart en campagne pour la « titrisation »... "
"La croissance démesurée de l'industrie financière depuis des décennies n'a rien apporté à la société. Au contraire!"
"Quel avenir pour l’agriculture ? Des fermes-usines rassemblant des milliers de vaches ou de porcelets ? Une participation massive des banques et fonds de pension dans le financement de l’agriculture ? Une dérégulation totale des marchés et une augmentation des importations ? Alors que se tient cette semaine à Paris le Salon de l’agriculture, l’économiste Aurélie Trouvé, qui vient de publier Le business est dans le pré, dresse le bilan des dérives de notre modèle agricole. Pour mieux comprendre les défis actuels et les mesures essentielles à mettre en œuvre pour inventer une autre agriculture. Entretien."
"Côte d’Ivoire, Éthiopie, Rwanda, Sénégal... La dette des pays les plus pauvres attirent aujourd’hui les fonds d’investissement du Nord, à la recherche de rendements plus intéressants qu’en Europe. Mais certains titres de dette vendus sur les marchés financiers internationaux par les pays africains « sont liés à des contrats dont les clauses peuvent constituer de véritables bombes à retardement », alerte Eric Toussaint, porte-parole du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde (CADTM). Le risque : une nouvelle grande crise de la dette, comme celle de 1982, qui a conduit les pays d’Afrique à s’enfermer dans la spirale infernale des plans d’ajustement structurels imposés par le FMI. Décryptage."
"La bataille autour du sofosbuvir, médicament révolutionnaire contre l’hépatite C, se poursuit. Mardi 10 février, l’organisation médicale humanitaire Médecins du monde (MDM) a attaqué le brevet de ce traitement, commercialisé depuis 2013 sous le nom de Sovaldi, auprès de l’Office européen des brevets. Tout en reconnaissant une avancée thérapeutique majeure, MDM conteste que cette molécule du laboratoire américain Gilead Sciences soit suffisamment innovante pour être couverte par un brevet. Surtout, elle juge son prix « exorbitant » et dénonce l’absence de génériques."
"L’équivalent de 60% de leurs bénéfices : c’est ce qu’ont versé à leurs actionnaires les 47 grandes entreprises françaises cotées en bourse que nous avons étudiées. Alors même que les suppressions de postes se multiplient et que l’investissement est en berne, plusieurs grands groupes hexagonaux continuent de redistribuer une proportion considérable de leurs profits aux actionnaires – y compris lorsque ces profits sont faibles voire inexistants. Notre enquête sur ce « coût du capital » révèle également que l’Etat est un actionnaire aussi gourmand que les autres."
"Sur son blog, Laurent Herblay revient sur un sujet qui, écrit-il, "pourrait nourrir la critique du néolibéralisme de Frédéric Lordon" : "L’Agefi, poursuit-il, révèle que les surgelés Picard vont augmenter leur dette de 88% pour pouvoir payer un dividende de 600 millions. Comme une impression de rançonnage ou de pillage par des actionnaires-brigands…""
"Trois fonds d'investissement, dont une filiale de Natixis, ont démis de leurs fonctions la patronne d'une grosse PME de la Sarthe et le fondateur de la société, parce qu'ils refusent d'endetter l'entreprise de 200 millions d'euros pour leur verser un dividende de 133 millions. Que pense le ministre de l'économie, Emmanuel Macron, de tels abus ?"
"Paul Krugman, le célèbre chroniqueur du "New York Times", a choisi de saluer au titre du meilleur graphique de l'année 2014 une courbe réalisée par Branko Milanovic, l’ancien économiste en chef de la Banque mondiale. Déjà publiée par "Marianne" au début de l'an dernier, celle-ci montre sans fard comment, au cours des deux dernières décennies, les inégalités de revenus se sont creusées sous l'effet de la mondialisation."
"Les économistes atterrés dénoncent dans un nouveau manifeste les ravages des politiques libérales imposées en Europe. D’autres voies sont possibles, assurent-ils. Allant de l’écologie à la finance en passant par l’Europe, ils avancent des propositions, moins convaincantes que leurs analyses."