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"Quelques lignes sur le web, pas mieux dans le papier. Le Figaro a fait le service minimum après le nouveau rebondissement dans l'affaire dite des "achats de votes" présumés de Serge Dassault (propriétaire du Figaro) dans les cadre des élections municipales de 2008 à 2012 à Corbeil (Essonne). Selon Libération et France inter, le comptable suisse de Serge Dassault, un certain Gérard Limat, a indiqué aux juges d'instruction, lors de sa garde à vue en octobre 2014, qu'il avait remis près de 53 millions d'euros en liquide à Dassault, entre 1995 et 2012. Des fonds transférés depuis la Suisse. "Sur la seule période 2008-2012, qui englobe les trois élections visées par l’enquête, Gérard Limat a livré 7,45 millions d’euros en cash à Dassault. Il a également effectué pour 4,2 millions d’euros de virements suspects, pour l’essentiel à des habitants de Corbeil, dont plusieurs acheteurs de voix présumés", indique Libération."
"Les policiers ont trouvé, chez l'ancien maire de Corbeil, des listings détaillant les faveurs dont ont profité certains habitants de la ville."
"Alors que la gauche est majoritaire au Sénat, la levée de l’immunité du sénateur UMP et homme d'affaires Serge Dassault, demandée par deux juges anti-curruption, a été rejetée mercredi. Entre leurs mains, les élus avaient pourtant un document rédigé par les magistrats, qui révèle l’existence d’un compte au Liban, baptisé “Iskandia”, duquel ont été retirés 3 millions d’euros au cœur des soupçons de corruption électorale à Corbeil-Essonnes."
"13 voix contre 12 : le bureau du Sénat (où tous les groupes politiques sont représentés) a de nouveau refusé ce mercredi matin la levée d'immunité de Serge Dassault, dans le cadre de plusieurs enquêtes qui visent toutes le "système Dassault" d'achat de voix à Corbeil-Essonnes. Ce refus vient clore une semaine pourtant riche en révélations sur l'homme d'affaires, propriétaire du Figaro, bien discret sur le sujet..."
"Mais qui sont les traîtres ? Contre toute attente, Serge Dassault, sénateur UMP, a gardé son immunité de sénateur malgré de nouvelles révélations dans la presse sur le "système Dassault" à Corbeil-Essonnes (achat de voix et tentative d'assassinat sur fonds de millions d'euros, on revenait longuement sur la question ici). Problème, le bureau du Sénat qui statuait sur la question est composé de 26 sénateurs dont 14 de gauche. Or la levée d'immunité n'a recueilli que 12 voix contre 13 (et une abstention). Si l'on considère que les 12 sénateurs UMP et UDI ont tous voté contre la levée (ce qui n'est pas certain), il manque au moins deux voix de gauche (un "non" et une abstention) à l'appel."
"Alors que la gauche est majoritaire au Sénat, la levée de l’immunité de l'UMP Serge Dassault, réclamée par deux juges anti-corruption, a été rejetée mercredi. Entre leurs mains, les élus avaient pourtant un document rédigé par les magistrats, qui révèle l’existence d’un compte au Liban baptisé “Iskandia” duquel ont été retirés 3 millions d’euros au cœur des soupçons de corruption électorale à Corbeil-Essonnes."
"Une nouvelle fois, le Sénat a refusé de lever l'immunité parlementaire du sénateur UMP de l’Essonne, l’industriel Serge Dassault. Mercredi 8 janvier, le bureau du Sénat a voté contre, alors que le pôle financier de Paris enquête sur un achat de votes à Corbeil-Essonnes par la justice, ville dont il a été le maire de 1995 à 2009. Les juges souhaitaient pouvoir le placer en garde à vue et perquisitionner ses bureaux."
"En refusant pour la deuxième fois la levée de l'immunité parlementaire de Serge Dassault, le Sénat barre la route à la justice. Choix catastrophique qui montre combien une large partie des politiques n'admettent toujours pas de devoir rendre compte aux citoyens comme aux juges indépendants."
"Le Bureau du Sénat a décidé de s’opposer par un vote, dont le détail est secret, à la levée de l’immunité parlementaire de Serge Dassault. Par cette décision, le bureau du Sénat alimente l’idée selon laquelle les politiques sont au-dessus des lois, même lorsque les accusations qui pèsent sur eux sont d’une extrême gravité. Anticor s’élève contre cette décision qui jette le discrédit sur l’ensemble de la classe politique et porte atteinte au fonctionnement de la justice."
"Le Sénat refuse une nouvelle fois de lever l’immunité parlementaire de Serge Dassault. L’industriel est au cœur d’une enquête sur des pratiques douteuses dans la ville de Corbeil-Essonnes (Essonne) dont il a été maire jusqu’en 2009. Les juges le soupçonnent d’avoir mis en place un système d’achats de voix."
Et en plus, c'est à bulletin secret...
Un jour peut-être, ces c.. comprendront pourquoi le FN monte...
"Le tribunal de Paris a débouté, vendredi 18 octobre, Serge Dassault de toutes ses demandes contre Mediapart. L’industriel milliardaire, sénateur et patron de presse, voulait obtenir la censure des enregistrements où il confirme lui-même ses pratiques de corruption électorale. Cette décision est un coup d’arrêt aux atteintes portées au droit de la presse dans l’affaire Bettencourt."
"Profitant de la jurisprudence Bettencourt, Serge Dassault a assigné Mediapart pour qu'il cesse de diffuser des enregistrements dans lesquels le sénateur paraît avouer un système de corruption à Corbeil-Essonnes. Mais le précédent Bettencourt a aussi rappelé à quel point la censure judiciaire était devenue impossible avec Internet.