416 liens privés
Avec la guerre en Ukraine et les tensions autour des approvisionnements en gaz, le grand public a découvert, fort étonné, que le prix de l’électricité dépendait des cours mondiaux du gaz. Comment est-ce possible ? A fortiori en France où l’essentiel de la production électrique est d’origine nucléaire ?
Yves Marignac plaide entre autres pour une diversification de notre système électrique et une maîtrise de notre consommation d'électricité, mais aussi le développement des énergies renouvelables.
Pour 2021 et 2022, l'éolien ou le solaire notamment, pourraient permettre d'économiser plus de 14 milliards d'euros aux finances nationales.
[...]
Les renouvelables "ne coûtent pas, elles rapportent," dit Michel Gioria, délégué général de France Energie éolienne (FEE), qui fustige les positions "à l'emporte-pièce" de certains politiques accusant l'éolien d'être "cher et inutile". Ces 14 milliards incluent 3,3 milliards que les producteurs de solaire et d'éolien restitueront à l'État pour trop-perçu pour 2021, et les 5,1 milliards prévus pour 2022 que l'État n'aura pas besoin de débourser. S'y ajoutent 6 milliards nets que verseront les exploitants d'énergies renouvelables électriques, dont 3,7 fournis par l'éolien seul. Pourquoi? En France, les énergies renouvelables (ENR) sont soutenues par un système de complément de rémunération entre le prix de marché et un prix "cible" fixé lors de l'attribution de chaque projet.
Depuis quelques mois, les prix de l’électricité explosent sur le marché et les fournisseurs alternatifs sont en difficulté. C’est ainsi le cas d’Enercoop, coopérative qui produit et fournit de l’électricité issue des énergies renouvelables.
Contesté pour la faiblesse de son bilan sur le climat, Emmanuel Macron a choisi le sujet controversé des éoliennes pour parler d’environnement, jeudi 14 avril. Un discours d’entrepreneur qui mouille la chemise pour ses employés, où l’écologie est réduite à une aubaine économique et à la promesse d’embauches à venir.
Du tonitruant « Make our planet great again » en 2017 à la récente double condamnation en justice de l’État français pour carences fautives dans la lutte pour le climat, les cinq années d’Emmanuel Macron au pouvoir ont été marquées par la procrastination en matière de lutte contre les dérèglements climatiques.
La France vient de changer la manière dont l’électricité nucléaire se compare aux autres formes d’énergie (combustion directe du pétrole, par exemple). De ce fait, alors que l’électricité nucléaire représentait un peu plus de 30% de l’énergie consommée en France en 2000, elle ne représente plus que 16% en 2001. Comment une telle variation peut-elle s’expliquer ?
Consommation finale d'énergie par secteur et par énergie | Chiffres clés de l'énergie - Édition 2021
La consommation finale énergétique de l’industrie, corrigée des variations climatiques, s’établit à 302 TWh en 2020. Alors qu’elle était en baisse tendancielle entre 2011 et 2019 (de 0,9 % par an en moyenne), cette consommation chute de 6,5 % sur un an du fait de la crise sanitaire et économique, et atteint son plus bas niveau depuis plusieurs décennies. En 2020, le gaz naturel est la principale forme d’énergie consommée par l’industrie avec 40 % du total, suivi par l’électricité (35 %). Les produits pétroliers représentent 9 % du bouquet énergétique (contre 22 % en 1990), les énergies renouvelables 7 %, la chaleur commercialisée 6 % et enfin le charbon 3 % (contre 11 % en 1990).
On ne le réalise pas toujours, mais la transition énergétique que nous devons opérer pour faire face à l’urgence écologique, nécessite dans la plupart des scénarios un changement de société. Car l’énergie est au cœur de nos vies, si omniprésente qu’on ne s’en rend même plus compté, jusqu’à ce que ses prix augmentent ou que nous n’y ayons plus accès.
Réseau pas réseau. Le gestionnaire du réseau électrique français RTE a examiné six façons de se passer des énergies fossiles, dont la France dépend encore à 60%. Avec ou sans nucléaire, les énergies renouvelables y sont indispensables.
Le président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a fustigé mardi le retard dans le développement des énergies renouvelables en France et le poids pris par "tous ceux qui râlent" contre l'éolien ou le solaire.
Emmanuel Macron a annoncé mardi la relance de la construction de réacteurs nucléaires tout en continuant à développer les énergies renouvelables et économiser l’énergie « pour garantir l’approvisionnement électrique » et atteindre la neutralité carbone en 2050. Mais le nucléaire est-il indispensable pour réaliser cet objectif ? Non, répondent les scénarios prospectifs, y compris celui de RTE paru fin octobre.
Philippe Quirion est docteur en économie de l’École des Mines de Paris. Il est chercheur au CNRS en économie de l’environnement et en économie de l’énergie. Il est également membre du bureau exécutif d’un important réseau d’ONG françaises sur le changement climatique: le réseau action climat.
Créée dans les années 1970 pour défendre les intérêts des pays importateurs de pétrole, elle appelle désormais à cesser les investissements dans les nouvelles installations fossiles. Un virage majeur.
Déclinaison d’une directive européenne, la loi climat introduit les notions de "communautés d’énergie renouvelable" et de "communautés énergétiques citoyennes" dans le droit français. Il s’agit de faciliter les investissements locaux dans les projets de parcs éoliens et photovoltaïques.
L'année 2020 a été marquée par une baisse des émissions liée notamment à la pandémie de coronavirus. Mais les énergies renouvelables bénéficiaient déjà de prix du carbone élevés avant le début de la crise, selon une analyse du think tank Agora Energiewende.
C’est un débat sans fin en France : faut-il forcément des centrales nucléaires pour décarboner notre système électrique ? Peut-on couvrir notre consommation principalement avec de l’éolien et du solaire ? Jean-Marc Jancovici est connu pour ses positions pronucléaires, et propose un calcul d’ordre de grandeur qui semble invalider la généralisation des renouvelables. Problème : un certain nombre d’études détaillent des “mix énergétiques” bon marché à 100% de renouvelables, en particulier celle du CIRED qui vient de sortir pour la France (notée par la suite Shirizadeh et al.). C’est l’occasion de revenir sur le débat en analysant cette étude en parallèle de l’article de Jancovici.
Depuis le lundi 6 juillet, la Commission européenne négocie la "modernisation" d’un obscur traité sur les énergies fossiles - le traité sur la charte de l'Energie -, hérité de la Guerre froide, qui permet à des entreprises d'attaquer des Etats en justice lorsque ces derniers s'en prennent à leurs intérêts.
Qu'est-ce qui ne fait pas de bruit, ne rejette pas de particules fines et n'émet pas de CO2 ? La voiture électrique ? Perdu !
Et oui, tout dépend de ce qui se cache derrière la prise.
Et aujourd'hui encore, un tiers de l'électricité mondiale est produite au charbon.
Avec 16,6% et 7,4% d'énergies renouvelables, Paris et Amsterdam sont les deux pays européens les plus en retard sur leurs objectifs.