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"Une caméra dans le salon. Une balise sous la voiture. Et un mouchard sur l’ordinateur. «Big Brother will be watching you!» Et les Français s’en moquent. Alors que débute, ce lundi à l’Assemblée nationale, l’examen du projet de loi sur le renseignement censé doter les services de police de moyens de surveillance élargis, les défenseurs des libertés individuelles ont bien du mal à mobiliser l’opinion publique sur les risques de dérives."
"Suite à l’information [justifiant entre autres la surveillance prédictive des internautes français], comme quoi les djihadistes terroristes seraient à 90% allés sur Internet avant de se radicaliser, nous tenons à faire profiter d’une autre information au ministère de l’Intérieur. 90% des djihadistes ont utilisé un véhicule avant de se radicaliser ! C’est énorme !
Il est donc préconisé d’installer des mouchards sur toutes les voitures françaises, afin de connaître les déplacements, le contenu des échanges vocaux des personnes utilisant des véhicules dans le pays. Les voitures sont une voie de radicalisation certaine : les statistiques ne mentent pas."
"Dans son numéro en kiosques aujourd'hui et disponible également au format numérique, "Marianne" se penche sur le projet de loi sur le renseignement qui doit être débattu à l'Assemblée nationale à partir de ce lundi 13 avril. Les simples citoyens pourront-ils échapper aux nouveaux outils à disposition des services de renseignement ? Marianne.net s'y est (difficilement) essayé..."
"Le gouvernement évoque un "texte équilibré", ses opposants dénoncent une atteinte à l’Etat de droit. La commission des lois de l’Assemblée nationale débute, mercredi 1er avril, l’examen du projet de loi sur le renseignement avant son passage devant les députés à partir du 13 avril. Un texte qui inspire déjà les plus grandes inquiétudes à Hervé Morin. Invité de Sud Radio mercredi, l’ancien ministre de la Défense s’est montré peu rassuré face au "champ d’application extrêmement large" d’une loi qui "concerne aussi bien la sécurité que la liberté" des citoyens. Et il ne s’est pas arrêté là.
Conscient de la complexité du texte, le député de l’Eure s’est lancé en direct dans un véritable travail de pédagogie pour expliquer le projet de loi, mobilisant des arguments pour le moins inattendus. "
"On a demandé à des spécialistes en informatique s’il était possible de concevoir un programme répondant aux attentes du gouvernement en matière de renseignement. Résultat : techniquement, c’est très foireux."
"30% de croissance annuelle : les hébergeurs français se développent, créent des milliers d'emplois directs et indirects, et investissent des centaines de millions d’euros tous les ans en France. Et pourtant, par le biais du projet de loi renseignement en procédure accélérée, le gouvernement français les contraindra à l'exil. Pourquoi ?"
"Après l’argument « libertés », l’argument économique. Le projet de loi sur le renseignement hérisse le poil de toute la galaxie des défenseurs de l’Internet libre. Il en défriserait probablement beaucoup d’autres si le côté technique de la chose n’en floutait pas les enjeux. Mais ce vendredi, c’est un autre aspect qui est mis en avant : celui de son éventuel impact économique."
"Le député socialiste Pouria Amirshahi regrette que "sur un débat aussi fondamental" que la loi renseignement, il ait été choisi "la procédure d’urgence". Celle-ci, écrit-il, "ne permet pas à tous les citoyens de se saisir de la discussion… alors qu’ils sont concernés, et au premier chef.""
"Des « pigeons » entrepreneurs du Web français aux multinationales, des journalistes aux ONG en passant par les associations : la fronde ne cesse de s'amplifier contre le projet de loi sur le renseignement examiné ces jours-ci à l'Assemblée. Affichée comme une réponse aux attentats de janvier 2015, cette loi pose en effet de sérieuses questions sur le respect des libertés et de la vie privée face à l'espionnage opéré par les services secrets français dans le cadre de leurs missions."
"Lors des débats sur le projet de loi sur le renseignement, la plupart des amendements proposés hier soir en séance ont été repoussés. Pour cette deuxième journée d’échanges, on a désormais une meilleure idée des nouveaux points noirs qui se dessinent dans le texte socialiste."
"Le projet de loi Renseignement entre en examen public ce lundi à 16h à l'Assemblée nationale. L'occasion de présenter les principaux arguments qui doivent vous convaincre d'adhérer au texte voulu par Manuel Valls... et de les rejeter."
"Un nouveau sondage i-Télé / Le Parisien sur la loi Renseignement vient de sortir. En voici le résumé :
Les Français sont favorables à la loi Renseignement parce qu’ils sont convaincus qu’elle sera utile, même si elle risque de les priver de certaines libertés et de menacer leur propre vie privée"
"Lecteurs attentifs et assidus de Reflets, vous êtes agacés et inquiets. C’est normal. Après tout, c’est un Etat policier qui se crée sous vos yeux effarés, dans une indifférence quasi générale, hormis les quelques centaines de milliers d’Internautes ‘concernés’ qui twittent à-tout-va pour dénoncer l’horrible projet du gouvernement Valls. On ne sauve pas (ce qu’il reste d’) une société issue des Lumières avec des tweets, mais c’est un beau geste, qui démontre avec brio l’innocuité savoureuse du slacktivisme. Le slackticivisme ou activisme des feignants, cette forme d’activisme de plus en plus plébiscitée pour sa formidable capacité à donner un sentiment d’importance et de « concernement » à ceux qui la pratiquent, sans leur coûter le moindre effort, pour des résultats proches du néant. La réalité est que les Français, à 90%, se tamponnent le coquillard du projet de loi sur le renseignement, quand ils sont au courant de son existence, ce qui n’est pas si fréquent qu’on le croit. Mais dans ces conditions, puisque que tout est foutu, y-a-t-il un intérêt à comprendre ce qu’il se passe ? Oui, oui. On ne sait jamais, cela pourrait servir aux générations futures — s’ils savent encore à peu près lire et penser ce qu’ils déchiffrent."
"Le « Projet de loi relatif au renseignement », actuellement en débat à l’Assemblée Nationale, doit être solennellement voté le 5 mai par nos Députés.
Révélée par le Figaro il y a de cela 1 mois à peine, la Loi Renseignement qui suit une procédure d’adoption accélérée permettrait, selon ses défenseurs, de renforcer le renseignement par présence de « boîtes noires » chez les hébergeurs et les fournisseurs d’accès à internet (FAI), afin de détecter de potentiels terroristes via la magie des algorithmes propriétaires. Écoutes, logiciels espions ou encore IMSI-catchers seront également de la partie…
Malgré l’affaire PRISM et les nombreuses révélations de l’affaire Snowden, il aura suffi de l’attentat contre Charlie Hebdo pour que la France, pays des Droits de l’Homme parait-il, sorte son propre Patriot Act, son projet de Loi relatif » à la surveillance généralisée »."
"En annonçant qu'il saisira le conseil constitutionnel une fois le processus parlementaire achevé, le président de la République tente de désamorcer les critiques de plus en plus fortes faites au projet de loi sur le renseignement. Ce texte se heurte à l'opposition de la quasi-totalité des ONG, organisations professionnelles et autorités administratives indépendantes."
"«Que retenir de cette commotion nationale?», demande Régis Debray, en introduction du dossier que consacre sa revue Médium aux attentats de janvier. Réponse du philosophe : «Que dans un monde où tout se sait, se voit et s’interprète de travers, la condition de survie d’une laïcité d’intelligence s’appelle civilité». Nous remercions Médium d’autoriser Mediapart à reprendre cette réflexion stimulante."
"Interrogé sur Canal Plus ce dimanche 19 avril, François Hollande a semblé reconnaître l'existence d'un programme massif de collecte des métadonnées géré par la DGSE (le PNCD), pourtant démentie par la Défense et l'Intérieur lors des débats sur le projet de loi renseignement."
"Une opposition de droite qui apporte son soutien à la majorité de gauche, l’extrême droite qui se pose en défenseur des libertés publiques, un gouvernement sur la défensive alors que les principales critiques contre le projet de loi qu’il présente ne peuvent s’exprimer à l’intérieur de l’hémicycle. La première journée de débat à l’Assemblée nationale du projet de loi sur le renseignement, lundi 13 avril, a marqué sa singularité."
"L'examen du projet de loi sur le renseignement a débuté lundi 13 avril à l'Assemblée. Rarement un texte n'aura été l'objet d'autant de critiques de la part de la société civile. A la tribune du Palais-Bourbon, le premier ministre, Manuel Valls, a eu l'air agacé par la récurrence de certaines critiques, « dont certaines confinent à la caricature », selon ses dires.
Prenant exemple sur les pratiques de vérification factuelle qui prennent de l'ampleur dans les médias, le service de communication du gouvernement a publié sur son site une liste d'arguments vrais et faux pour tenter de distinguer « l'info de l'intox ». Problème : il se prend parfois les pieds dans le tapis. Vérification de la vérification."
" On comprend mieux. C'était qu'il n'avait rien compris au droit international, voire au droit national, ce qui est embêtant pour un avocat. En plein examen du projet de loi Renseignement à l'Assemblée Nationale, le ministre de l'intérieur s'est énervé tout rouge devant les députés qui exigeaient d'être les décideurs des services de l'Etat autorisés à procéder à la mise en oeuvre de techniques de renseignement, et a eu une phrase qui ferait bondir n'importe quel juriste."