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Le Conseil constitutionnel a donné son feu vert, sous conditions, à la collecte de données échangées sur les réseaux sociaux pour détecter la fraude fiscale.
Ce week-end, Gérald Darmanin a posé la dernière pierre à l’édifice CFVR. Derrière l’acronyme du « ciblage de la fraude et valorisation des requêtes », l’exploitation de multiples fichiers pour détecter de possibles fraudes fiscales par des entreprises ou des particuliers. Au même moment, le Sénat examine #BigBrotherBercy.
Pionnier de la réalité virtuelle, chercheur en informatique, penseur critique de la Silicon Valley dont il a connu les débuts et l’âge d’or, Jaron Lanier appelle aujourd'hui chacun à « supprimer immédiatement ses comptes sur les réseaux sociaux ». Et n'est pas à court d'arguments.
À l’aide du projet de loi de finances, Bercy et les Douanes souhaitent pouvoir chaluter les réseaux sociaux et les sites de ventes en ligne tel le Bon Coin pour dénicher des indices de fraudes ou commerce illicite. Le Conseil d’État a dénoncé toutefois un cavalier législatif, dans son avis révélé par Next INpact.
L’article 57 du projet de loi de finances (PLF) pour 2020, présenté par le gouvernement le 27 septembre 2019, prévoit la possibilité pour l’administration fiscale et douanière d’utiliser un procédé de data mining. Le data mining est un processus qui permet d’extraire des informations pertinentes à partir d’une certaine masse de données.
Pour le gendarme de la vie privée, le projet trop intrusif et peu efficace du gouvernement réclame des « garanties ».
La Quadrature du Net, avec 45 organisations de défense des libertés, organisations professionnelles, hébergeurs et FAI associatifs, demandent au gouvernement et au législateur d'agir pour que les grandes plateformes (Facebook, Youtube, Twitter...) deviennent interopérables avec les autres services I
Attention, c’est du brutal. Algorithmes, la bombe à retardement (Novembre 2018, Les Arènes) nous plonge dans les cuisines peu ragoûtantes des fabricants d’algorithmes. L’auteure, Cathy O’Neil, est une mathématicienne américaine de haut vol passée de l’université aux banques puis aux analyses en big data avant de se reconvertir en lanceuse d’alerte. Elle pousse ici un cri d’alarme citoyen : nous ne pouvons pas rester spectateurs d’un monde où nous sommes de plus en plus tributaires d’outils conçus de façon opaque, utilisés à des fins commerciales ou sécuritaires et ayant pour conséquence d’exacerber les inégalités.
Le Fisc devrait "sans doute" l'an prochain expérimenter l'espionnage des comptes personnels des contribuables français sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter ou Instagram afin de "lutter contre la fraude fiscale" a annoncé hier le ministre de l'Action et des comptes publics sur M6 dans l'émission "Capital".
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Alors que la suppression de l'ISF a été promulguée quelques mois après l'accession au pouvoir d'Emmanuel Macron, que les comptes offshores ont explosé dans les paradis fiscaux, que la fraude et l'évasion fiscale coûte près de 100 milliards d'euros à la France, le gouvernement n'a rien trouvé d'autre que d'espionner les réseaux sociaux des contribuables français.
Sale temps pour les réseaux sociaux. Fuite de données, problèmes de financement, obligation de rendre des comptes devant les instances publiques, la période est difficile pour les géants du web. Elle l’est pour nous aussi en tant qu’utilisateurs, pour une autre raison.
Le poids pris par Facebook, Twitter et les algorithmes de personnalisation renforcent des tendances déjà identifiées par la psychologie sociale, observent des chercheurs.
Une amende de 560.000 euros (£500.000). Voilà finalement ce que les autorités britanniques ont décidé d’infliger à Facebook suite au scandale Cambridge Analytica...
federated social networks are great!
And there are many - coming with different pros and cons.
I celebrate them all together in hope they'll be one day all part of one big
Panique dans les rédactions ! Suicides collectifs dans les journaux ! Défenestrations de community managers ! Vendredi 12 janvier, Facebook a donné un brusque coup de volant, affolant des professionnels de l’information qu’on imagine déjà en position foetale au milieu de leur open space. Selon le New York Times, la plateforme va modifier son fil d’actualité (le fameux News Feed) pour « prioriser les contenus partagés par la famille et les amis, au détriment des médias et des marques ».
Réparer Facebook ? En 2018, c'est probablement la meilleure idée de Mark Zuckerberg.
Sijmen Ruwhof, un spécialiste néerlandais de cybersécurité, a mené l’enquête sur un site web russe qui, de prime abord, semble n’être qu’une banque d’images classique. Pourtant, Ruwhof a découvert qu’on pouvait y trouver des millions de photos d’enfants récupérées depuis Facebook ou Instagram, ainsi que d’autres images relevant de la pornographie pédophile. Entretien.
Hier soir, Emmanuel Macron a annoncé une future loi contre la propagation de « fausses informations ». Derrière un effet d'annonce assez cynique, il révèle son désintérêt pour un sujet qui mérite pourtant un traitement sérieux. La propagation de « fausses informations » est le symptôme d'une distorsion du débat public provoquée par la surveillance économique des grandes plateformes - dont les partis politiques traditionnels s’accommodent très bien, quand ils n'y ont pas recours.
Les Européens et les Canadiens seront les seuls utilisateurs de Facebook privés (ou préservés ?) de cette fonctionnalité : désormais, le réseau social identifie les photos de ses membres, même lorsqu'ils ne sont pas tagués, en s'appuyant sur la reconnaissance faciale.
Avant-hier, la CNIL a annoncé mettre en demeure WhatsApp de corriger son système de transfert de données personnelles à Facebook. L'entreprise a un mois pour ce faire, sous peine d'être sanctionnée (le montant maximal de l'amende est de 3 millions d'euros). La CNIL considère ce transfert illicite car se fondant sur le consentement forcé des utilisateurs, ceux-ci ne pouvant s'y opposer qu'en renonçant à utiliser le service. La Quadrature du Net se réjouit de l'analyse faite par la CNIL, car c'est exactement celle qu'elle défend depuis des années. Les conséquences en seront particulièrement importantes.
L'autorité de la concurrence allemande, qui enquête depuis 20 mois sur les pratiques de Facebook en matière de données personnelles, accuse Facebook d'abuser de sa position dominante. En cause notamment : le transfert de données tirées de WhatsApp et d'Instagram.