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Pour des personnalités et associations, la proposition de loi contre la haine sur Internet ne répond pas aux besoins des victimes et mènera à une censure de la part des plateformes numériques.
À la veille de l’examen par les député·e·s du texte qui vise à faire disparaître de l’Internet les propos dits « haineux », Mediapart a voulu mesurer l’ampleur des atteintes à la liberté d’expression que cette loi met en place.
Les fautes sont graves et massives. Elles nécessitent probablement au moins de supprimer toutes les données dont on ne peut pas prouver qu’elles ont été obtenues sans vice de consentement. Il est aussi possible que considérant l’ampleur des données concernées, un signalement officiel de l’anomalie à la CNIL soit nécessaire de la part du responsable de traitement.
Le projet de loi de finances pour 2020 a été adopté la semaine dernière en dernière lecture par l’Assemblée nationale. Il comporte toujours son article 57, désormais 154, qui prévoit une surveillance généralisée des réseaux sociaux afin de lutter contre certains délits fiscaux. Nous appelons aujourd’hui les parlementaires à saisir le Conseil constitutionnel afin de lui demander sa suppression.
C’était le dernier recours interne avant déploiement effectif. Le Conseil constitutionnel a finalement validé la collecte de masse voulue par Bercy et les douanes. Seule une disposition accessoire a été censurée, mais le cœur de cette nouveauté est bel et bien sauvegardé.
Le Conseil constitutionnel a donné son feu vert, sous conditions, à la collecte de données échangées sur les réseaux sociaux pour détecter la fraude fiscale.
Ce week-end, Gérald Darmanin a posé la dernière pierre à l’édifice CFVR. Derrière l’acronyme du « ciblage de la fraude et valorisation des requêtes », l’exploitation de multiples fichiers pour détecter de possibles fraudes fiscales par des entreprises ou des particuliers. Au même moment, le Sénat examine #BigBrotherBercy.
Pionnier de la réalité virtuelle, chercheur en informatique, penseur critique de la Silicon Valley dont il a connu les débuts et l’âge d’or, Jaron Lanier appelle aujourd'hui chacun à « supprimer immédiatement ses comptes sur les réseaux sociaux ». Et n'est pas à court d'arguments.
À l’aide du projet de loi de finances, Bercy et les Douanes souhaitent pouvoir chaluter les réseaux sociaux et les sites de ventes en ligne tel le Bon Coin pour dénicher des indices de fraudes ou commerce illicite. Le Conseil d’État a dénoncé toutefois un cavalier législatif, dans son avis révélé par Next INpact.
L’article 57 du projet de loi de finances (PLF) pour 2020, présenté par le gouvernement le 27 septembre 2019, prévoit la possibilité pour l’administration fiscale et douanière d’utiliser un procédé de data mining. Le data mining est un processus qui permet d’extraire des informations pertinentes à partir d’une certaine masse de données.
Pour le gendarme de la vie privée, le projet trop intrusif et peu efficace du gouvernement réclame des « garanties ».
La Quadrature du Net, avec 45 organisations de défense des libertés, organisations professionnelles, hébergeurs et FAI associatifs, demandent au gouvernement et au législateur d'agir pour que les grandes plateformes (Facebook, Youtube, Twitter...) deviennent interopérables avec les autres services I
Attention, c’est du brutal. Algorithmes, la bombe à retardement (Novembre 2018, Les Arènes) nous plonge dans les cuisines peu ragoûtantes des fabricants d’algorithmes. L’auteure, Cathy O’Neil, est une mathématicienne américaine de haut vol passée de l’université aux banques puis aux analyses en big data avant de se reconvertir en lanceuse d’alerte. Elle pousse ici un cri d’alarme citoyen : nous ne pouvons pas rester spectateurs d’un monde où nous sommes de plus en plus tributaires d’outils conçus de façon opaque, utilisés à des fins commerciales ou sécuritaires et ayant pour conséquence d’exacerber les inégalités.
Le Fisc devrait "sans doute" l'an prochain expérimenter l'espionnage des comptes personnels des contribuables français sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter ou Instagram afin de "lutter contre la fraude fiscale" a annoncé hier le ministre de l'Action et des comptes publics sur M6 dans l'émission "Capital".
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Alors que la suppression de l'ISF a été promulguée quelques mois après l'accession au pouvoir d'Emmanuel Macron, que les comptes offshores ont explosé dans les paradis fiscaux, que la fraude et l'évasion fiscale coûte près de 100 milliards d'euros à la France, le gouvernement n'a rien trouvé d'autre que d'espionner les réseaux sociaux des contribuables français.
Sale temps pour les réseaux sociaux. Fuite de données, problèmes de financement, obligation de rendre des comptes devant les instances publiques, la période est difficile pour les géants du web. Elle l’est pour nous aussi en tant qu’utilisateurs, pour une autre raison.
Le poids pris par Facebook, Twitter et les algorithmes de personnalisation renforcent des tendances déjà identifiées par la psychologie sociale, observent des chercheurs.
Une amende de 560.000 euros (£500.000). Voilà finalement ce que les autorités britanniques ont décidé d’infliger à Facebook suite au scandale Cambridge Analytica...
federated social networks are great!
And there are many - coming with different pros and cons.
I celebrate them all together in hope they'll be one day all part of one big
Panique dans les rédactions ! Suicides collectifs dans les journaux ! Défenestrations de community managers ! Vendredi 12 janvier, Facebook a donné un brusque coup de volant, affolant des professionnels de l’information qu’on imagine déjà en position foetale au milieu de leur open space. Selon le New York Times, la plateforme va modifier son fil d’actualité (le fameux News Feed) pour « prioriser les contenus partagés par la famille et les amis, au détriment des médias et des marques ».
Réparer Facebook ? En 2018, c'est probablement la meilleure idée de Mark Zuckerberg.