417 liens privés
"En visite aux États-Unis, le ministre de l’Intérieur a soutenu le FBI dans son bras de fer contre Apple. Il milite pour la mise en place de procédures pour permettre aux agents d’avoir accès aux contenus chiffrés, via l'intervention du juge."
"« Je suis vraiment très fier d’Apple ». Jimmy Wales, le fondateur de Wikipédia, a affirmé son soutien à l’entreprise de Tim Cook dimanche 13 mars, dans le conflit qui l’oppose depuis plusieurs semaines au FBI sur la question du chiffrement. Lors d’une conférence au festival South by Southwest (SXSW), consacré aux nouvelles technologies, le fondateur d’un des sites les plus visités au monde a expliqué que « même si le FBI finit par gagner, nous devrions nous réjouir qu’Apple se batte sur cette question. La pire chose aurait été qu’une entreprise comme Apple se plie [à la demande du FBI] en toute discrétion. »"
"L’ambiance était jusque là détendue. Barack Obama, invité star du festival South by Southwest (SXSW) d’Austin, consacré aux nouvelles technologies, a enchaîné pendant près d’une heure grandes phrases et petites plaisanteries, comme il sait si bien le faire. Avant que la question qui était dans tous les esprits ce vendredi 11 mars ne soit enfin posée, quelques minutes avant la fin de son intervention : celle du chiffrement des données."
"C'est dans une note de base de page, mais la menace est explicite. Le gouvernement américain prévient qu'il demandera en justice le code source d'iOS et la clé nécessaire pour signer ses propres modifications, si Apple refuse toujours de débloquer les iPhone verrouillés utiles aux enquêtes judiciaires."
"Les autorités fédérales accusent Apple de politiser le débat et de bloquer les enquêtes en refusant d’aider le FBI à déverrouiller un téléphone."
"Apple et le FBI viennent d’échanger une nouvelle passe d’armes. L’agence a fourni au tribunal ses arguments pour attaquer les points soulevés par l’entreprise dans son objection au tribunal. Un document au ton très particulier qui a provoqué chez Apple un certain agacement."
"Dans l’affaire qui oppose Apple et le FBI, chaque camp communique à tour de rôle. Un chef de la police new-yorkaise estimait ainsi que la résistance d’Apple équivalait à aider les criminels. Pour l’entreprise, c’est bien la demande du FBI qui pourrait aboutir à ce résultat."
"Bill Gates estime qu'Apple ne devrait pas se contenter de rejeter en bloc la demande du FBI d'accéder à des données stockées sur les appareils de ses clients. L'ancien patron de Microsoft souhaite que la firme fasse des propositions constructives pour équilibrer sécurité et libertés."
"Apple vient de voir son recours auprès de la cour suprême des États-Unis rejeté das le cadre d'une procédure judiciaire sur une entente illicite sur le prix des livres numériques entre la firme de Cupertino et les principales maisons d'édition."
"Dans l’affaire qui oppose Apple au FBI, la communication joue une part importante. La Silicon Valley soutient massivement Apple, mais le grand public se range pour l’instant du côté de l’agence. John Miller, responsable de l’unité antiterroriste de New York, en est pour sa part convaincu : Apple aide les criminels."
"Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a décidé de soutenir officiellement Apple dans l'affaire qui l'oppose au FBI. Le chiffrement doit rester un droit fondamental, même dans les affaires de terrorisme."
"En fin de semaine dernière, Amazon annonçait que le chiffrement intégral était supprimé de son système FireOS 5. Comme prévu, les critiques ont été nombreuses, forçant l’entreprise à faire machine arrière."
"Devant les protestations, Amazon a décidé de revenir sur sa décision de supprimer l'option de Fire OS qui permettait aux possesseurs d'un Kindle Fire ou Fire Phone de chiffrer le contenu de leur appareil."
"Amazon a décidé de supprimer totalement le chiffrement de son système d’exploitation FireOS 5. En plein affrontement entre Apple et le FBI, et alors qu’elle s’est rangé du côté de la firme, la firme évoque l’absence totale d’utilisation de cette fonctionnalité."
"La Cour suprême américaine a rejeté le dernier appel d'Apple, suite à sa condamnation en 2013 pour entente sur le prix des eBooks avec des éditeurs en 2010. Le groupe doit donc s'acquitter de 450 millions de dollars, dont 400 millions de dédommagement aux clients lésés."
"Les amendements sur le chiffrement, signés Éric Ciotti (LR) et Yann Galut (PS) n’ont pas été adoptés par les députés. Deux ont été retirés, le dernier repoussé d'une seule voix ! Ils visaient à condamner lourdement les acteurs qui refuseraient de coopérer avec la justice antiterroriste face à un échange ou un appareil chiffré."
"« Pandore, tenant dans ses mains un grand vase, en souleva le couvercle, et les maux terribles qu’il renfermait se répandirent au loin. L’Espérance seule resta. » C’est une nouvelle version du mythe éternel raconté par le poète grec Hésiode qui se joue très loin d’Athènes, en Californie. Dans son combat face à la justice américaine, Apple, désormais soutenu par tous les grands noms de la high-tech américaine, de Google à Amazon ou Microsoft, invoque explicitement ce danger extrême de la dissémination du mal s’il est contraint de céder aux demandes du FBI. Celui-ci demande que la société lui ouvre l’accès au téléphone utilisé par Rizwan Farook, le terroriste qui a assassiné 14 personnes le 2 décembre 2015 à San Bernardino (Californie)."
"Dans son combat contre le FBI au sujet de l’iPhone verrouillé, Apple met en avant ses soutiens. Plus d’une trentaine d’entreprises américaines l’épaulent désormais, au travers d’avis envoyés au tribunal. On s’avance ainsi vers une guerre qui couvait depuis les révélations d’Edward Snowden : le gouvernement contre la Silicon Valley."
"C’est du jamais vu : un haut cadre de Facebook accueilli à sa descente de l’avion par la police, et conduit au commissariat. C’est ce qui est arrivé, ce 1er mars à Sao Paulo, à Diego Dzodan, le vice-président de Facebook pour l’Amérique latine. La justice brésilienne demande, dans plusieurs affaires liées pour la plupart au crime organisé, que WhatsApp, la populaire application de messagerie appartenant à Facebook, lui fournisse le contenu de messages échangés par des suspects. WhatsApp a répondu aux enquêteurs que la requête était impossible à satisfaire : le logiciel sert de « passerelle » mais ne stocke pas les messages. Une fois ceux-ci délivrés à leur destinataire, seuls les participants à une conversation en conservent une trace."
"Le débat sur le chiffrement et l’accès de la justice aux données protégées n’avait pour l’instant pas eu de grand retentissement en France, alors qu’il déchaîne les passions aux Etats-Unis et oppose violemment Apple et les autorités fédérales américaines."