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Clément Sénéchal, expert des enjeux climatiques et ancien porte-parole chez Greenpeace, fustige le manque d’ambition des résultats de l’accord de la COP 28 à Dubaï.
« Accord historique ». C'est ainsi qu'est présenté le texte de décision de la COP28 validé ce mercredi 13 décembre, reprenant le qualificatif de la Présidence émiratie de la COP sans recul et distance critique. Si l'appel à une « transition hors des énergies fossiles » est évidemment un résultat positif, il comporte de nombreuses faiblesses qui en limite la portée. Explications.
Les climatologues Valérie Masson-Delmotte et Sonia Seneviratne estiment, dans une tribune au « Monde », que nous sommes encore très loin du « plan d’action solide » annoncé par le président de la Conférence des parties pour maintenir « à portée de main » l’objectif de l’accord de Paris.
C’est un accord historique ! Voilà ce que l’on a pu lire ou entendre à la fin de la COP28 à Dubaï, reprenant ainsi les mots de son président le Sultan Al-Jaber. Pourtant, comme souvent, la réalité est plus complexe. Il y a bien quelque chose d’inédit puisque c’est la toute première fois en 30 ans que le texte final d’une conférence internationale sur le climat appelle à une transition hors des énergies fossiles. Et c’est un signal très fort. Mais l’accord ne parle pas de sortie des énergies fossiles, le fameux “phase out”, demandé en vain par les activistes et une centaine d’États jusqu’aux dernières heures des négociations. Selon l’avis de nombreuses ONGs et scientifiques, l’accord est encourageant mais reste bien en dessous de ce qu’il faudrait pour préserver l’habitabilité de notre planète. Il présente de nombreuses limites, notamment le manque de moyens accordés aux pays les plus vulnérables pour faire face aux effets du dérèglement climatique et opérer leur transition mais aussi des paris technologiques risqués comme la captation carbone. Rappelons ici, que des millions de vies et l’existence même de certains pays sont en jeu. Malgré tout, une COP n'a pas de pouvoir sur les États souverains, l’accord de Dubaï reste non contraignant et repose sur leur bonne volonté... Retour sans cette vidéo sur tout ce qui s’est joué pendant cette COP28 aux nombreux rebondissements. Va-t-elle vraiment marquer l’histoire ? A-t-on encore une chance de limiter les pires effets du dérèglement climatique ? Et comment imaginer la suite ? Décryptage de Paloma Moritz.
La ministre de la transition énergétique répète à l’envi que la France est le premier pays industriel à sortir des énergies fossiles. En réalité, c’est tout l’inverse : gaz, autoroutes, engrais et même charbon, le gouvernement refuse toujours de rompre avec les principales sources de gaz à effet de serre.
La Cop28 de Dubaï mentionne explicitement la fin des énergies fossiles mais en la repoussant à un avenir indéfini. Comment faire en sorte que les entreprises comme TotalEnergies abandonnent vraiment (et rapidement) le pétrole et le gaz ?
Un accord mentionnant la « transition hors des énergies fossiles » a été adopté à la COP28. Mais il n’inquiète guère les producteurs de pétrole, dont l’activité ne va pas être affectée à court terme.
La fumée blanche s’est échappée en leur absence. Le 13 décembre au matin, l’accord final de la COP 28 a été validé… alors même que les délégués des pays insulaires n’étaient pas arrivés en séance plénière. Aux alentours de 11 h, le président émirati, Sultan al-Jaber a tranché en cinq minutes chrono : « Je n’entends aucune objection ? C’est décidé ». Un coup de marteau plus tard, les discussions prenaient définitivement fin.
Le 28e sommet international sur le climat a accouché mercredi 13 décembre d’un texte qui contient un signal politique vers la sortie des énergies fossiles. Mais celui-ci est truffé d’éléments de langage dictés par les lobbyistes du pétrole.
La COP28 à Dubaï vient de se terminer et c’est l’heure du bilan. La présidence de la COP a annoncé un accord historique, mentionnant les énergies fossiles. La presse française s’est immédiatement emparée de la nouvelle en en faisant un gros titre, reprenant mot pour mot la communication de la présidence de la COP28. Mais le diable se cache dans les détails. Et ici, il y a beaucoup de détails.
Les Etats participant à la conférence mondiale sur le climat ont approuvé un texte de compromis appelant à abandonner progressivement les combustibles fossiles afin d’éviter les pires conséquences du changement climatique.
La COP28 a évité l’échec, au terme d’une nuit blanche de négociation. L’accord mentionne la « transitions hors des énergies fossiles ». Mais sans date ni obligation.
Malgré les appels de l’ONU, le compromis proposé lundi par la présidence émiratie ne mentionne que « la réduction de la consommation et de la production des énergies fossiles », au grand dam de nombreux défenseurs du climat.
Le projet de texte proposé par la présidence émiratie de la COP28 ne parle pas de la fin des énergies fossiles. Il est rejeté par les Européens, les ONG, et les États menacés par la montée des eaux.
Voilà un progrès : longtemps restées dans l'ombre, les énergies fossiles sont désormais au cœur du débat public autour de la COP28 sur le climat qui se tient à Dubai. La COP28 sera même évaluée à l'aune de la formulation qui sera retenue à ce sujet. Néanmoins, même dans le cas où cette formulation serait ambitieuse, elle restera non contraignante et de portée symbolique. Explications.
La ville de Dubaï est l’une des principales places financières contemporaines ainsi qu’un lieu emblématique de la production d’énergies fossiles. Elle accueille, du 30 novembre au 12 décembre 2023, la COP28. Ce rendez-vous, qui réunit représentants des États, lobbyistes et autres acteurs de la société civile, est consacré à la discussion de la menace climatique à laquelle est exposée l’humanité.
Les Émirats arabes unis avaient promis de faire de cette 28ème édition «la COP la plus inclusive» qui soit. Hélas, les associations n’auront probablement jamais vu leurs libertés aussi restreintes.
Comment la « jet-set climatique » oriente-t-elle la COP28 ? Elle s’assure « que ses solutions, à base de marchés carbone paraissent comme les seuls outils ’’crédibles’’ », analyse Edouard Morena, auteur de Fin du monde et petits fours.
La lettre est adressée aux 13 membres de l'organisation, dont l'Irak, l'Iran, les Emirats arabes unies, qui président cette année la conférence climatique des Nations unies.
L’organisation des pays exportateurs de pétrole a écrit à ses membres pour leur demander le rejet d’un accord ciblant les énergies fossiles à la COP28. Agnès Pannier-Runacher fait part ce samedi 9 décembre de sa colère.